L’agence régionale de l’air a publié son rapport pour la période
hivernale en Rhône-Alpes. Les épisodes de pollution restent élevés sur
plus de quatre semaines entre novembre et avril. Pourtant la situation
s’améliore.
"C’est pas étonnant car il y a toujours des progrès qui
se font dans certains domaines. En dix ans, les motoristes ont fait des
progrès pour limiter les émissions de polluants. Les transports en
commun ont augmenté sur l’agglomération lyonnaise de 10% environ dans le
même temps. Même si la situation s’améliore, il y a à peu près 40% des Grands Lyonnais, surtout ceux situés en bordure de voie routière, qui
sont exposés au dessus des seuils européens".
Cette année,
l’idée des ZAPA a été abandonnée. Elles consistaient à interdire l’accès
au centre-ville aux véhicules trop polluants. Le Grand Lyon était
pourtant volontaire. Est-ce difficile à admettre ?
"Au Grand Lyon,
on était motivés et leaders dans ce domaine. Beaucoup trainaient un peu
des pieds mais c’était une action volontariste. La ministre, Delphine
Batho a dit qu’il ne fallait pas entrer dans ce système là, et qu’il
fallait essayer de mettre en place quelque chose de plus ‘vert’".
Tout
n’est perdu car un comité interministériel de la qualité de l’air se
penche actuellement sur le cas de la France. Une première réunion a eu
lieu en mars dernier. Est-ce que ces mesures préconisées pour tout le
pays seront efficaces dans le Grand Lyon ? Parce que l’on sait que vous
êtes déjà en avance sur plusieurs points.
"On est certainement en
avance sur les autres villes. Donc on ne marche pas tous à la même
vitesse, puisque l’on a eu une politique de transports en commun très
électrifiés, de parkings relais, de l’onde verte c’est-à-dire faire
rouler les voitures à un rythme doux, sans à-coup. La prochaine et
dernière réunion, le mois prochain, se penchera plutôt sur le système
d’informations les jours de dépassement du seuil. Un certain nombre de
petits pas a déjà été faits avec certains moyens.
Sur Lyon, nous
avons l’habitude de travailler en collectif, c’est-à-dire entre les
industriels, les collectivités, l’Etat et les habitants. Nous avons
beaucoup de billes dans notre musette et on va continuer à les utiliser.
On ne baisse pas les bras. Et si l’Etat ne favorise pas des mesures, on
verra. Mais c’est un sujet qu’on a pris à bras le corps. Le problème
c’est que ça tombe en pleine période électorale, ça veut dire qu’il va y
avoir des frileux et de la surenchère. Je ne veux pas mettre l’air au
centre d’une politique politicienne. C’est bien trop grave quand on
parle de la santé et de l’exposition des habitants aux polluants".
Un
PPA, plan de protection de l’atmosphère, est en cours de préparation
dans le département. Il devrait être voté cet automne dans le Grand
Lyon. Que pouvez-vous nous dire sur son contenu ?
"C’est le
deuxième plan, puisque le premier n’a pas eu beaucoup d’effets. Mais
celui-ci, avec un préfet qui a plus la hargne pour progresser, va sortir
en septembre. Il va reprendre un peu le premier et va donner des clés.
C’est un résumé de fiches-actions, pour les maires, les collectivités
qui ont en charge l’urbanisme. Par exemple, comment construire en se
rapprochant des gares ?
Le plan local d’urbanisme qui est en cours
de préparation sur le Grand Lyon et qui va sortir en 2016 va tenir
compte de tout ça. C’est comme ça que l’on fera des grands progrès, par
l’urbanisation future qui sera respectueuse des déplacements".
Et
c’est important, puisqu’en 2014 la France sera sous le coup d’une
amende de la Commission européen de 100 millions d’euros si notre pays
ne respecte pas les valeurs limites fixées pour les particules fines. Le
ministère de l’écologie vous met-il la pression ?
"Il nous a mis
une pression sympathique puisque c’est lui a qui la grosse
responsabilité. Ce n’est pas l’agglomération qui sera condamnée. A un
moment on a eu peur, mais la ministre nous a dit qu’on assumera la
condamnation au niveau national. Mais elle met une petite pression en
obligeant les préfets à sortir les PPA le plus rapidement possible, les
collectivités à faire des choses innovantes aussi. Il faut aussi qu’elle
nous donne des règles du jeu. Qu’on ait une approche nationale pour un
problème national".
La qualité de l’air reste la principale
préoccupation des habitants du Grand Lyon, pour 66% d’entre eux selon
une étude menée par la communauté urbaine. Ce sera forcément le prochain
cheval de bataille du prochain président du Grand Lyon ?
"Je le
pense. Il ne faut pas avoir honte de ce que l’on a fait. Il faut dire
que l’on s’en préoccupe. Je pense que la campagne se fera sur du
concret. J’espère grandement ce système là".
Le conseil de quartier Carnot-Bellecour et d'autres associations (CERA) demandent depuis longtemps à Air-Rhone-Alpes la mise en place d'une borne fixe d'analyse de l'air ,place Gensoul,! Aucune réponse!! .Il n'y a pas de borne sur l'axe le plus pollué Cours de Verdun-Quai Perrache! Incroyable ,mais vrai, Ils ont trop peur d'avoir en face d'eux les vrais taux de pollution . C'est tellement mieux de parler de moyenne! Ça fait moins peur aux Lyonnais!
Signaler RépondrePersonne n'ose parler de la pollution engendrée par le passage de l'autoroute au cœur de Lyon! C'est vraiment désespérant ! Le préfet n'est même pas capable de faire respecter ses propres arrêtés d'interdiction des P.L. de + 7,5T sur le Cours de Verdun, alors que l'on ne nous parle pas de vouloir vraiment améliorer la qualité de l'air! Les 40% dont on parle sont les seuls bernés et ils n'ont qu'à respirer la pollution et se taire!
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