Dans sa villa de Prévessin-Moëns dans l'Ain, elle avait employé quatre
Tanzaniens, dans des conditions de vie qualifiées d'indignes. Il n'y avait pas de violences, mais les deux soeurs et le couple étaient sous-alimentés. L'une des femmes pesait 47 kg pour 1m73 lorsque les forces de l'ordre l'ont retrouvée. Tous les quatre vivaient dans un des garages de l'immense propriété située dans le pays de Gex. Kafa Kachour leur avait aussi confisqué leur passeport pour éviter qu'ils ne s'échappent.
En 2005 un autre domestique, originaire cette fois du Niger, a réussi à s'échapper. L'affaire éclate peu après. Alors sans-papiers, il est interpellé par la police. Lors de ses auditions, il raconte son calvaire et persuade les policiers de procéder à une perquisition du domicile des Libyens. Les conditions de vie des domestiques sont alors découvertes.
En première instance, Kafa Kafour, 57 ans avait été condamnée à 2 ans de prison avec sursis et 70 000 euros d'amende par le tribunal de Bourg en Bresse.
Lors de son procès en appel, qui se déroulait à Lyon, le parquet avait requis la même peine, seule l'amende avait été relevée à "plus de 100 000 euros". Les juges ont toutefois eu la main plus lourde. La femme de l'ancien chef de cabinet de Mouammar Kadhafi a écopé de deux ans de prison dont un ferme, 150 000 euros d'amende et 50 000 euros de dommages et intérets.
Son avocat a fait part de son intention de former un pouvoi en cassation.