Le tournoi de tennis de Roland-Garros débute ce dimanche. Cette année,
Babolat se présente non seulement comme partenaire du tournoi pour la 3e
année mais aussi comme numéro 1 mondial des ventes de raquette.
Y-a-t-il un peu de triomphalisme ?
"De triomphalisme je ne sais pas. Mais en tout cas, Babolat continue son développement au niveau mondial.
A Roland-Garros, on est fournisseur officiel de la balle, 62 000 durant
le tournoi. On est aussi en charge de l’espace cordage qui va accorder
les raquettes des plus grands champions."
En termes d’image, que vous rapporte ce partenariat ?
"Une
image au niveau de l’international. Parce qu’aujourd’hui on va
développer de la raquette, de la balle, du cordage, de la bagagerie avec
Babolat Roland-Garros."
Et en termes de retombées ? Les gens sont incités à acheter du Babolat ?
"Disons
que Roland-Garros est une bonne occasion de reprendre la raquette. Pour
nous, c’est un pic d’activités. On travaille vers là, en travaillant
sur des théâtralisations dans les magasins avec Roland-Garros pour que
ca sente le tennis."
Avoir le quintuple vainqueur du tournoi et grandissime favori, Rafael Nadal, qui porte votre raquette, ca vous aide également ?
"Oui
ca nous aide. Rafael Nadal est un bon porte-drapeau. Il est en forme
puisqu’il vient de remporter deux tournois après Madrid et Rome.
J’espère cette année encore qu’il ira très loin sur le tournoi."
Comment vous faites pour choisir les joueurs qui porteront votre matériel ?
"C’est
un travail de longue haleine. On en a 280 au niveau mondial. On fait de
la détection, ca démarre très tôt. Sur un marché comme la France, on a
des promoteurs qui vont chercher les champions de 10, 11, 12 ans en
allant les repérer très tôt sur les tournois ou dans les clubs."
Quelle
a été la stratégie de Babolat pour grimper les échelons ? Vous n’êtes
dans la raquette que depuis 1994 et là vous êtes numéro 1 devant Wilson.
"C’est
vrai que c’est une longue histoire. Nous fêtons nos 138 ans d’existence
cette année. Après avoir développé et inventé le cordage, nous avons
développé des machines à corder dans les années 50. Puis il y a eu une
accélération très rapide en 1994 avec Pierre Babolat, deuxième
génération, qui a décidé de développer la raquette. Ce qui paraissait
une évidence.
Et puis en 1998, Carlos Moya remporte Roland-Garros et
fait décoller la marque. Nous avons ensuite continué à innover, ca
explique le succès de la marque."
Votre siège est toujours à Gerland, à l’endroit des anciens abattoirs. Qu’est-ce qu'il reste aujourd’hui à Lyon ?
"Le
siège de l’international, la R&D, le marketing, le commerce et la
direction générale. Il y a également toute une partie à Corbas, le
centre des opérations de 24 000 m2 où se concentre la logistique pour
150 pays dans le monde."
Vous lancez cette révolution avec la
raquette connectée avec des capteurs qui peuvent mesurer différentes
choses. D’où est partie cette idée ?
"De cette capacité à connaître
les besoins du joueur. De quoi avaient besoin les joueurs de tennis pour
progresser ? La raquette Play mobilise 10% de notre service R&D,
c’est la raquette du futur. Elle va donner de l’information tangible au
joueur, elle va mesurer sa puissance, son centrage de balle, combien de
temps il a pu jouer…
Il y aura aussi l’effet communautaire, pouvoir s’affronter avec ses amis."