LM : Le premier tour des primaires qui désigneront le leader de l’UMP pour les municipales de l’an prochain aura lieu dimanche. Votre objectif numéro un est de rendre Lyon plus sûre. Dites-nous de quoi les Lyonnais ont peur selon vous ?
"La délinquance, la question des Roms, les cambriolages, les agressions, dans le métro. Il faut savoir que sous Raymond Barre, cette ville avait la première police municipale de France. Elle ne l’est plus aujourd’hui. Il y a beaucoup moins de policiers municipaux et ils ne sont pas armés".
LM : Mais les Lyonnais n’ont-t-ils pas plus peur de perdre leur emploi ou de ne pas trouver un mode de garde ?
"C’est quoi les choses essentielles dans la vie ? C’est un emploi et la sécurité. Après il y a toutes les questions subséquentes, importantes bien-sûr comme le transport, le problème des crèches, des cantines, des aînés, du handicap".
LM : Une fois arrivé à l’Hôtel de Ville, quelle serait votre première mesure ?
"De réduire de voilure. Il faudra m’organiser pour ensuite lancer mes actions prioritaires. La première des choses est de réduire le nombre de collaborateurs dans le cabinet du maire. Moi j’ai trouvé 119 collaborateurs. Je pense qu’il y a mieux à faire, par exemple en mettant l’argent dans la police municipale. On pourrait redistribuer davantage l’argent des Lyonnais".
LM : Quelle image pensez-vous que les Lyonnais ont de vous aujourd’hui ?
"J’ai un très bon accueil. J’ai rencontré des Lyonnais depuis le début de cette campagne notamment sur les marchés. Ils connaissent mes combats, mes combats contre la délinquance, ils savent mes anciennes fonctions de juge à Lyon".
LM : Malgré vos fonctions nationales, on l’a vu sur le sondage commandé par l’UMP au mois de mars, qu’il n’y avait seulement qu’un Lyonnais sur deux qui vous connaissait. Est-ce que ça vient du fait que vous n’avez pas un ancrage lyonnais peut-être comme les autres ?
"C’est déjà pas mal et vous auriez pu rappeler aussi que ce sondage me portait en tête de la notoriété entre les cinq candidats. Devant même Nora Berra qui était ministre. Il y a encore une marge de progression c’est sûr. Mais les Lyonnais savent mon parcours professionnel en matière de justice, de sécurité et en matière de lutte contre les sectes. J’ai beaucoup de compliments de gens qui ne sont pas forcément de mon bord. Ils savent que je suis député, mon engagement contre le mariage pour tous, toutes les actions que j’ai mené à la commission des lois".
LM : Mais le fait que vous ne soyez pas encore implanté à Lyon, est-ce un obstacle ?
"C’est un atout parce que je n’ai aucune responsabilité dans les échecs de la droite. Je préfère cela plutôt que ceux qui arrivent en disant ‘Moi je suis légitime parce que je suis déjà là depuis dix ans’. Oui mais qu’avez-vous fait depuis dix ans ? Où est le leader de la droite lyonnaise ? Où est l’opposition lyonnaise ? Je ne demande qu’à voir et je n’ai pas vu. C’est pour cela que je suis là comme un recours en disant ‘Moi qui suis Lyonnais, qui y est fait toute mes études, ma carrière professionnelle, ma vie familiale à Lyon, je vous propose de m’investir’. Et il se trouve que je gagne des élections. J’ai gagné trois fois de suite comme député, ça veut dire que les gens me font confiance. Et ce capital de confiance que j’ai, je veux le mettre au service des Lyonnais".
LM : Avec ces différentes mesures qui ont lien à la sécurité, vous vous construisez une image très à droite qui détonne par rapport aux autres candidats. C’est volonté de votre part d’être clivant ?
"Affirmer le souci de la sécurité des Lyonnais, si c’est ça être très à droite alors oui je suis très à droite et je l’assume".
LM : Comment vous classez-vous sur l’échiquier politique ?
"J’ai toujours dit, je suis un gaulliste social avec une fibre humaniste. J’ai été le créateur du groupe d’étude sur les sans-abris à l’Assemblée nationale, j’ai été le rapporteur pour avis du droit au logement opposable qui était une des grandes lois de cette République. Je crois qu’on ne peut pas me faire le reproche d’être d’une droite dure et extrême".
LM : Dans les idées, il peut y avoir quand même cette perception là, d’une personne très à droite.
"Je suis pour la réaffirmation de l’autorité. Aujourd’hui on voit qu’il n’y a plus d’autorité ni du père, ni de l’instituteur, ni du policer, ni du juge. Je suis pour la famille, si c’est à droite, je suis à droite et j’ai beaucoup lutté contre cette loi Taubira. Les valeurs, c’est-à-dire, le travail, le respect de la loi, le respect de la société par l’institution que représente la famille qui est l’un des piliers de la société. Si c’est ça être de droite, je suis parfaitement de droite".
LM : Comment juger votre programme par rapport à ceux de vos quatre concurrents ? Est-il plus réaliste, plus proche des préoccupations des Lyonnais, plus ambitieux ?
"Je pense qu’il est plus novateur, notamment en matière de transport. A côté de tout ce qu’il faut faire comme l’Anneau des Sciences, développer le métro, je veux introduire des modes doux de transport. Je veux expérimenter le câble comme dans les grandes villes européennes et mondiales. Le téléphérique urbain, ça marche pour franchir les obstacles. C’est un mode doux, touristique. Je vais exploiter davantage nos fleuves avec des navibus, des taxis fluviaux. Je veux développer le covoiturage en créant des aires de covoiturage. Je veux aussi ouvrir le métro la nuit, les week-ends et aussi la gratuit des transports pour tous les petits Lyonnais jusqu’à l’âge de 12 ans".
LM : Si vous perdiez dimanche ou le dimanche suivant, vous avez déjà annoncé que vous ne serez pas sur les listes de l’UMP. Est-ce que ce n’est pas envoyer un signal un peu négatif aux militants ?
"Non, je viens pour conduire une liste. J’ai cette ambition d’affronter Gérard Collomb".
LM : Vous perdez, vous repartez ?
"Non, je ne repars pas puisque je me suis engagé à soutenir le candidat ou la candidate qui gagnera les primaires. Après je ne suis pas à la recherche d’un poste sur une liste municipale. Je veux conduire cette liste municipale. Si les Lyonnais me font confiance, je pense qu’ils ne le regretteront pas".
Mardi 28 Mai 2013 à 08h38
Primaire UMP à Lyon, Georges Fenech : "Si la sécurité, c'est très à droite, j'assume"
Georges Fenech - LyonMag
Ça Jazz à Lyon, proposée en partenariat avec LyonMag.com,
reçoit cette semaine les cinq candidats à la primaire UMP de Lyon. Ce
mardi, Georges Fenech est l’invité de l'émission.
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Je n'ai pas besoin de ce lionel auquel vous faites référence pour réfléchir.
Signaler RépondreSi on gratte sous l'étiquette trompeuse de "gaulliste social" que Fenech s'est collé sur le front (front national, bien sûr) on trouve inévitablement celle de cette droite haineuse et homophobe que nous ne voulons pas à Lyon !!
Signaler RépondreMon cher Jonathan, arrêtez de répéter tout ce que vous dit votre cher ami Lionel, vous méritez mieux que ça !
Signaler RépondrePlus je lis vos posts plus je me dis qu’il faut voter Gérard Collomb !
Signaler RépondrePourquoi je vais voter Fenech, c’est qu’avec lui c’est clair, il apportera quelque chose de différent de Collomb, la sécurité est essentiel, il faut que tous les moyens soient mis pour vivre dans cette ville en toute sérénité ce qui n’est pas le cas actuellement avec Collomb, Bellecour deviens la cour des miracles avec des évènements inesthétiques mais surtout ne maitrisant pas les actes de délinquances dont les femmes et les personne âgées subissent insultes, bousculades, vols…
Signaler RépondreIl est très efficace avec la lutte contre les sectes, et je pense qu’il a obtenu des résultats grâce a sa perspicacité, sa clairvoyance et son caractère.
On pourrait retourner cette question pour Dominique Perben qui a fait strictement la même chose à Lyon.Il a préféré confier les clés de l'opposition à une autre personne.Que vous n'aimiez pas le positionnement de Fénech,c'est votre droit mais soyez un peu constructif.Le côté vindicatif n'apporte rien au débat.
Signaler RépondrePour en revenir à l'interview,la droite a la chance d'avoir un candidat qui prend des positions sans ambiguités et qui n'est pas hypocrite.Si la droite veut avoir une chance de gagner en 2014,elle doit voter pour Georges FENECH le 2 et 9 juin.
Qu'a-t-il fait Fenech en tant que chef de l'opposition à Givors ?!!!
Signaler RépondreIl en a démissionné et maintenant il ose se présenter devant les Lyonnais....