Troisième de la saison régulière, quart de finaliste de la Leader’s Cup et demi-finaliste de la Coupe de France, l’équipe du président Gilles Moretton a fait plus que de la figuration cette année. "On a rempli les objectifs fixés en début de saison, confie l’entraîneur de l’équipe Pierre Vincent. Maintenant, on peut éprouver des regrets puisqu’on n’est pas passé loin des titres, mais ça peut nous donner une envie supplémentaire pour les années à venir." L’Astroballe, longtemps infranchissable en championnat (9 victoires de suite), a d’ailleurs servi de modèle de solidité. L’ASVEL ne s’est inclinée qu’à trois reprises en 18 rencontres dans son antre, affichant notamment une moyenne de remplissage de 93% !
A la recherche d’un joueur d’impact
Outre l’aspect sportif, l’exercice écoulé a permis à la Green Team de redorer son image, ternie après une triste 12e place lors de la saison précédente. L’Astroballe a notamment enregistre une progression de 11% sur la billetterie par rapport à la saison 2011-2012, tandis que la billetterie spontanée a connu une hausse de 40%. "L’équipe a montré un autre visage cette année, montrant son amour du maillot vert, se réjouit Gilles Moretton. Des joueurs comme Edwin Jackson ont notamment montré les vraies valeurs du club, s’impliquant totalement dans le projet." Tellement que le MVP français de la saison a décidé de prolonger son aventure de trois saisons entre Rhône et Saône. Du côté des joueurs en fin de contrat, des négociations sont en cours pour conserver le meneur américain Michael Thomson. Concernant Paul Lacombe et Tim Abromaitis, leur avenir est conditionné à celui des éventuelles recrues.
Car après avoir fait le ménage durant les précédents exercices –l’été dernier, le club a cumulé 7 départs pour autant d’arrivées-, les dirigeants villeurbannais entendent conserver l’ossature de l’équipe actuelle. Mais malgré la sensible augmentation de la masse salariale l’été prochain, l’ASVEL ne devrait pas faire de folies sur le marché des transferts. Son entraîneur recherche prioritairement un joueur capable de mettre de l’impact dans le jeu, élément qui a manqué cette saison. Fort de ses 14 points par match en moyenne lors des play-offs, le joker médical Alex Acker pourrait être le profil adéquat. "C’est un joueur qui a beaucoup de qualité et qui a démontré l’étendue de son talent avec nous, avoue Pierre Vincent. J’espère le conserver mais je ne sais pas si les finances du club le permettront."
Départs de membres de l’encadrement
Même si l’ASVEL possède l’un des cinq meilleurs budgets de Pro A, le club ne se permettra aucun écart financier. Alors que les comptes ont été mis à l’équilibre l’été dernier sur demande des actionnaires, de nouvelles économies seront réalisées en interne, notamment avec le départ de membres de l’encadrement. Arrivé en fin de contrat, le manager général Laurent Foirest pourrait partir, tandis que le staff sportif devrait être réduit. "Aujourd’hui, on me demande de faire mieux avec moins. Ce n’est pas impossible, justifie Pierre Vincent. Qu’importe les moyens, mon intention est de réaliser une meilleure saison que celle qui vient de se terminer." Avec une Coupe d’Europe à jouer (qui se déroulera sous forme de poules réparties en fonction des zones géographiques) la saison prochaine, nul doute que l’ASVEL aura des idées derrière la tête. Pour pourquoi pas redorer définitivement l’image du club.