Conformément aux dispositions des articles l'article 6 IV de la loi n°
2004-575 du 21 juin 2004 pour la confiance dans l'économie numérique, du
Décret n° 2007-1527 du 24 octobre 2007 relatif au droit de réponse
applicable aux services de communication au public en ligne et des
articles 13 et 34 al. 2 de la loi du 29 juillet 1881, je vous serais
obligé de publier mon droit de réponse suivant, en ma qualité d’héritier
de Charles HERNU :
« Vous avez publié le 22-05-2013 sur le site «
Lyonmag.fr » un article intitulé « Charles HERNU, ce collabo »
diffamatoire à l’égard de mon père, Charles HERNU.
Votre article indique en particulier :
Jean-Moïse
Braitberg, journaliste pour la publication, travaille sur cette affaire
depuis plus de 20 ans, parfois sous le pseudonyme de Jacques Lambert.
Aujourd’hui, alors qu’il dit avoir "des preuves tangibles", il accuse
Charles Hernu d’avoir été "antisémite et collabo" durant la Seconde
Guerre Mondiale. "Son attitude par la suite en dit long parce qu’il n’a
cessé de s’entourer de juifs, il avait peut-être des choses à se
reprocher et avait peut-être des remords. Mais c’est un parcours qui ne
fait honneur ni à la maçonnerie ni à la République, nous explique-t-il.
Il y avait des rumeurs. C’était connu de tous mais personne n’avait de
précisions…
Elément central de l’article de Franc-Maçonnerie
Magazine : la réquisition du magasin d’un fourreur juif en 1944 à
Grenoble. Le propriétaire Arthur Wolberg se plaint alors de la perte de
300 000 francs de marchandises par les autorités allemandes "et par le
délégué départemental à l’information sociale" : Charles
Hernu.
Questionné à la prison de Grenoble, il ressort non incriminé dans
l’affaire de vol comme le souligne le procès-verbal. Les doutes
n’auront toutefois jamais été levés, Hernu fera même l’objet d’un
véritable interrogatoire en 1956 par un "jury fraternel", un groupe de
francs-maçons de la loge Maurice Berteaux. Face aux rumeurs
persistantes, ces derniers cherchent à percer le mystère, sans succès…
Aujourd’hui,
Jean-Moïse Braitberg a mis fin à sa longue enquête sur celui qu’il
considère comme "un zélé soutier de l’effrayant mécanisme de la Solution
finale".
Je précise donc que l’amalgame et la répétition
d’accusations jamais fondées et non démontrées, 70 années après, ne peut
servir à une recherche historique sérieuse et que Charles HERNU a été
mis hors de cause et n’a pas été poursuivi à la libération pour une
prétendue responsabilité dans l’expropriation évoquée.
Quand sont
parues les accusations infâmes sur mon père concernant une
collaboration avec le KGB, je me suis battu avec mes frères, mon avocat
Serge Lewisch, le co-auteur du livre que j'ai écrit, Frédéric Charpier,
et des responsables honnêtes des services, au plus haut niveau, comme
Constantin Melnik, chef des services du général de Gaulle, ou Yves
Bonnet, chef des services pour François Mitterrand, pour faire la
vérité. Elle a fini par éclater comme Temps X, une émission récemment
consacrée à cette affaire, l'a démontré. Un livre a également paru
démontant les rouages d'une machination montée contre les proches de
Mendès-France : "Les valets de la guerre froide : comment la République a
recyclé les collabos" (Ed. François Bourin 2013)
Ces pseudos
révélations, de pures inventions, ont été fabriquées par l'officine de
George Albertini, un des plus célèbres collabos, second de Marcel
Déat,et sauvé in extremis de la guillotine. Elles ont été diffusées dans
les années 50 par Jean-André Faucher, lui aussi, condamné à mort par
contumace par la cour d'assise de la Haute-Vienne en 1944.
Ces
informations ne sont d'ailleurs pas nouvelles puis ces documents, vrais,
faux et vrais-faux, recollés par cette officine d'extrême droite, sont
conservés à l'Institut d'Histoire sociale sous la sauvegarde du Conseil
Général des Hauts de Seine.
Je n'aurais sans doute réagi à cette
publication ridicule, laquelle pratique un amalgame mensonger sur ce
dossier, si « le Point.fr » et « Lyon-Mag » ne venaient pas de reprendre
l'information en s'abritant derrière une revue « maçonnique ». Si des
"frères" le disent d'un frère, c'est que c'est vrai !
A lire l'article
du Point.fr , je ne comprends même plus ce qui est reproché à ce garçon
de 20 ans, resté toute sa vie le meilleur ami du président du comité
d'épuration de Lyon !
J'adopterai la même attitude que mon père :
je refuse ici d'argumenter sur un dossier qui a été fabriqué et diffusé
par des collabos.
La haine est grande. Pourquoi ? Dans quels buts ces
articles sont-ils repris régulièrement depuis 23 ans après le décès de
mon père.
On me souffle que ces collabos lui reprocheraient en
réalité la mort du préfet Félix Fossat, collabo tombé sous les balles
des FFI. D'autres me disent que je suis visé personnellement pour avoir
trop fouillé dans les marécages des officines recyclées. Il est vrai que
j'ai demandé récemment dans un cénacle très élevé inter obédientiel
pourquoi certains collabos de haut niveau avaient pu rester dans les
loges alors que Mendès-France injustement accusé avait refusé cette «
justice maçonnique » et dû quitter sa loge.
Je n'ai pas été élevé
par mon père. Certains me disent : pourquoi tu passes tant de temps à
le défendre. Parce que cet homme, je l'ai connu justement, non pas
seulement comme un père, mais comme un humaniste total. Et je l'aime
comme beaucoup pour ce qu'il est et a été. Ses amis me comprendront. Je
voulais juste rassurer mes amis et ceux qui se souviennent de "Charles"
comme on disait.
Patrice HERNU
fils de Charles HERNU et fier de l’être»
*Note
de la rédaction : notre article s'intitulait "Collaboration,
antisémitisme : le dossier polémique de Franc-Maçonnerie Magazine sur
Charles Hernu" et non "Charles Hernu, ce collabo". Il s'agit pour ce dernier du titre
choisi par le Point.fr.
Ceux qui prononcent cette phrase devraient être automatiquement poursuivis en justice
Signaler Répondrey'a que la vérité qui fache.
Signaler RépondreEt merci à Lyon Mag d'avoir publié le "projet" de droit réponse transmis pour information étant ouvert à toute forme de dialogue. Mais le jury me parait une bonne formule y compris sous le couvert des autorités mises en cause (notamment par le "jugement" de 1956)
Signaler RépondrePatrice Hernu
Je viens de relire en détail l'article de Jean-Moïse Braitberg. Je n'y trouve aucun élément probant (par exemple sur les mensonges de 1956 mais je lis peut-être mal !) mais des insinuations et des jugements personnels habilement confondus avec les prétendues preuves.
Signaler RépondreJe ne souhaite pourtant pas polémiquer. Cela me semble inutile et improductif. D'autant que j'ai constaté que Jean-Moïse Braitberg assurait une sorte de veille sécuritaire le conduisant à riposter immédiatement à émettre un avis contraire au sien. Je ne participerai pas à ce jeu d'enfant.
C'est la raison pour laquelle, n'étant pas mon père et ne recherchant que la vérité, j'ai proposé que les pièces en question soient remises à un jury d'experts
- de cette période,
- de Charles Hernu
- du travail de recyclage des collabos sous la IVème et de l'officine d'Albertini,
- et au besoin, s'il y en a d'honnêtes, de témoins du travail de sape de Jean-André Faucher.
Un "collabo", cela a un sens ! On ne peut être dans les approximations.
J'ai déjà pris acte que Jean-Moise Braitberg a écrit depuis :
""je n’ai jamais écrit ni insinué qu’Hernu avait du sang sur les mains et je n’ai aucune preuve qu’il a dévalisé le magasin wolberg".
Pour moi, c'est l'essentiel.
Pour ce qui concerne les autres aspects, je me range par avance au jugement de personnalités expertes et indépendantes.
Patrice Hernu
Cher ami il ne suffit pas d'un nom à consonance hébraïque, d'une carte de presse et d'une caution maçonnique pour prétendre approcher sinon détenir la vérité. En l'occurrence il semble opportun d'aller au procès.
Signaler RépondreGuy Moyse, carte de presse 35174
bonjour
Signaler Répondremon pere etait un ami de longue date de mr charles hernu qu'il a cotoye a paris et en algerie .-
connaissant le passe de resistant ,d'humanisme et d'integrite de mon pere il me parait totalement infonde d'accuser mr hernu .-
jlp
A Mon tour de vous demander de pouvoir répondre à Patrice Hernu dont je ne conteste nullement le droit de défendre la mémoire de son père. Je nepeux cependant acccepter qu'il laisse entendre que les informations que j'ai publiées dans Franc-MaçonnerieMagazine et dont Lyon Mag s'est fait l'écho sont des affabulaitions ou des manipulations montées de toute pièce par d'anciens collabos. Quiconque aura pris la peine de lire mon article sera, j'en suis sûr convaincu que les preuves sur lesquelles je m'appuie pour évoquer le passé collaborationniste de Charles Hernu sont solides et bien étayées parune enqupete fouillée et des doculements exclusifs.Je mets du reste Patrice Hernu au défi de me prouver le contraire par tout moyen de droit qu'il jugera approprié. Comprenez que tant mon honneur personnel que ma crédibilité professionnelle ne peuvent souffrir des insinuations, des accusations et des amalgames proférés par Patrice Hernu.
Signaler RépondreJean-Moïse Braitberg
Journaliste, Franc-maçonnerie Magazine