La Bluecar - LyonMag
Le service Bluely sera ouvert au grand public le 10 octobre prochain.
130 véhicules seront alors mis en service, dans 50 stations. 120 autres
voitures viendront compléter la flotte en 2014.
La signature officielle de la convention entre le Grand Lyon et le
groupe Bolloré a eu lieu ce lundi, lançant ainsi la phase de
construction des stations et des 500 bornes de recharges. Car ces
voitures sont 100% électriques. "Comme il est important que la source
même de cette voiture soit propre, nous avons signé un partenariat avec
la CNR", explique Vincent Bolloré, PSG du groupe du même nom.
L'électricité qui alimentera les Bluecar sera donc d'origine
hydraulique, produite par la Compagnie nationale du Rhône.
Bluely comment ça marche ?
Différents abonnements seront disponibles : à la semaine (0 euro), au
mois (19,90 euros) ou à l'année (99 euros). De ces formules découlent le
prix à l'utilisation entre neuf et six euros la demi-heure. Le service
Bluely permet aussi de réserver une voiture ou une place de
stationnement, moyennant un euro par service.
Une fois chargée, la batterie a une autonomie de 250 km. "Ces voitures
ont de l'autonomie et en plus elles sont jolies", affirme Vincent
Bolloré. Désignées par Pininfarina, la société qui a dessiné des Ferrari
notamment, les voitures sont compactes (elles comptent quatre places)
et semblent pratiques, mais pas vraiment jolies, non.
20 millions d'investissements à Lyon
Les nouvelles voitures de chez Renault, les Twizy, devraient aussi
rejoindre le service d'ici quelques mois. Côté rentabilité à Lyon, les
prévisions tablent sur huit ans, même si le PDG avoue espérer un retour
sur investissement d'ici trois ans. Pour cela, il faut qu'au moins 7000
abonnements annuels soient souscrits.
"C'est la meilleure voiture du marché", se targue l'industriel français.
Il faut dire qu'il y a mis les moyens : 1,8 milliards d'euros
d'investissements pour créer la voiture et développer le service, 20
millions d'euros pour s'implanter à Lyon. Un coût entièrement pris en
charge pour la société Bolloré. "Tous les trucs qui sont écologiques,
modernes, branchés et qui ne coûtent rien à Lyon et au Grand Lyon, on
est pour", plaisante Gérard Collomb.
Quant à savoir si la Bluecar aura plus de succès que la défunte Car2Go
(le service aura vécu seulement cinq mois en 2012), Vincent Bolloré
semble confiant. "Nous ne sommes pas connus pour être une société
philanthropique, mais plutôt pour être proches de nos sous. Si nous
investissons 20 millions d'euros à Lyon, c'est que nous avons confiance
dans le projet", a-t-il déclaré.