Menaces de la Chine sur le vin : un vent d’inquiétude souffle sur le Beaujolais

Une initiative annoncée en réponse à la décision de Bruxelles de taxer les panneaux solaires chinois aux frontières de l'Union européenne. L’ensemble des producteurs viticoles français est concerné, et parmi eux, ceux du Beaujolais. Jean Bourjade, le délégué général de l’Inter Beaujolais, explique "sentir un vent d’inquiétude chez les professionnels, notamment chez ceux qui ont beaucoup investi sur la Chine. Par exemple, certains font 25% de leur activité directement avec les Chinois. Imaginez un quart du chiffre d’affaires qui disparait du jour au lendemain ! Depuis 24 heures, nous avons reçu beaucoup d’appels de vignerons, de négociants, de caves coopératives qui nous ont demandé notre avis". Les vins du Beaujolais sont exportés à 40% à l’international, ce qui représente 40 millions de bouteilles. La Chine est le neuvième pays vers lequel ces vins sont exportés (moins d’un million de bouteilles) mais ce marché ne cesse de grandir. Il y a trois ans, il se plaçait à la 14e place. "C’est au moment où nous commençons à récolter le fruit de nos efforts que ce risque apparait. Nous nous sommes rapprochés des instances nationales pour qu’elles commencent un dialogue avec les instances européennes. Nous souhaitons bien évidemment qu’une solution soit trouvée le plus vite possible et que la raison l’emportera. Il faut éviter une guerre commerciale qui sera nuisible à tout le monde."