Après plusieurs semaines de campagne et d’incertitudes, Michel Havard a
été désigné dimanche soir pour affronter Gérard Collomb lors des
municipales de 2014. Un grand pas en avant pour celui qui avait lui-même
émis l’idée d’une primaire à droite à Lyon l’année dernière.
L’histoire
de Michel Havard et de Lyon débute il y a plus de 30 ans. Après avoir
obtenu en 1992, un DEA de droit européen à l’Université Jean-Moulin
ainsi qu’un diplôme de l’IEP de Lyon, le jeune homme fait ses premiers
pas dans le monde du travail en tant que consultant auprès d’entreprises
industrielles régionales.
La politique s’installe
définitivement dans sa vie alors qu’il n’a que 27 ans ; il vient d’être
élu (sur la liste UDF/RPR) adjoint au commerce à la mairie du 5e
arrondissement. Les années passent et Michel Havard prend du grade.
Conseiller général en 2004, député dans la 1ère circonscription du Rhône
en 2007 et enfin conseiller municipal de Lyon en 2008 avec le titre de
président du groupe d’opposition "Ensemble pour Lyon", il commence à
imposer son style simple et discret mais déterminé. Lors des
législatives de 2012, Michel Havard connaît son premier gros revers avec
une défaite face à Thierry Braillard (53,78% contre 46,22%).
Un
échec qui n’abat pas le conseiller municipal qui tourne désormais son
regard vers les municipales. Il suggère ainsi l’organisation d’une
primaire pour désigner le futur opposant de Gérard Collomb. L’idée plaît
à la droite mais met du temps à se concrétiser. Cinq candidats dont
Michel Havard décident de se lancer dans l’aventure. Le président de "Ensemble pour Lyon" doit essuyer un nouveau coup dur ; en effet Nora
Berra et Emmanuel Hamelin, membres de son groupe au conseil municipal
testent son leadership en se présentant face à lui pour la primaire.
Michel Havard laisse faire et écaille ainsi son statut de chef.
L’élection
est désormais sur les rails ; un sondage de notoriété est d’abord
commandé et fait de suite défaut au conseiller municipal qui arrive
avant-dernier et qui voit son collègue et ami Hamelin prendre le dessus
sur lui. Mais Michel Havard n’a pas dit son dernier mot et poursuit sa
campagne appuyé par ses nombreux militants toujours dans la discrétion.
Le 31 janvier dernier marque une date importante pour le candidat. A
l’occasion de la présentation de ses vœux à la Ficelle à la
Croix-Rousse, Michel Havard réalise en effet un véritable show en
fendant la foule et en montant sur l’estrade sur une standing ovation
du public.
Le 28 mars, la fédération UMP du Rhône annonce
officiellement la tenue de l’élection. La course aux électeurs se
poursuit, avec notamment deux débats où Michel Havard reste toujours
dans la discrétion mais également dans la détermination. On retiendra
principalement son idée d’une ligne de métro prioritaire entre la gare
Saint-Paul et la Part-Dieu. Le moment critique fut bien sûr le
ralliement de Nora Berra et d’Emmanuel Hamelin à Georges Fenech. Le
candidat prend sur lui, dénonce des "petits arrangements" et reste
concentré sur son objectif. Un pari finalement gagnant comme le montre
les résultats de dimanche soir.
Aujourd’hui, une chose est sûre ;
le grand gagnant de la primaire c’est lui. Mais le combat est très loin
d’être gagné ; il reste un peu moins d’un an à Michel Havard pour
développer ses idées mais surtout accroître sa notoriété inférieure pour
l’instant au baron Collomb. Pour cela, le leader de la droite lyonnaise
devra se forcer à montrer de nouveau un visage de puissant conquérant
qu’il n’a pas l’habitude d’exposer en plein jour. Michel Havard aurait déjà commencé les effort ; un des piliers de son équipe nous assurait dimanche soir que le conseiller municipal "avait changé durant la campagne et s'était notamment endurci".
Ma famille et moi avons voté pour lui car justement il a été très discret lors des manifs....
Signaler RépondreEt ? Il est candidat mais pas irréprochable
Signaler RépondreHavard a gagné arrêtez de vous faire du mal
Signaler RépondreTrès discret en effet lors de la précédente législature 2007/2012 il arrivait 346e dans le classement des députés de LYON CAPITALE (source Février 2011) alors que va t i l faire en tant que maire de Lyon. Alors que certains députés socialistes ou UMP du Rhône étaient bien devant lui.....cela veut simplement dire qu'il n'était pas le meilleur....Dans sa circonscription idem...Moi je pense qu'il est un peu léger qu'il n'a pas beaucoup de charisme....
Signaler RépondreMichel Havard qui est allé au toilettes lors du vote sur le grand stade
Signaler RépondreMichel Havard qui a effacé Hamelin de la photo des élus ensemble pour lyon sans le dire à personne
Michel Havard qui demande des soutiens mais n'a jamais soutenu personne
Michel Havard modéré conseillé par des partisans de la droite dure
En toute discretion...
Oui et c'est un peu cette discrétion par rapport aux autres élus UMP qui lui avait été reproché par les partisans de la Manif Pour Tous, certains pouvaient croire, à juste titre qu'il n'avait pas participé aux manifestations...en effet personne ne l'a vu le 17 novembre, ni le 13 janvier, ni le 5 mai, ni le 24 mars, ni le 26 mai....et pourtant Michel Havard soutient bien le combat de la Manif Pour Tous!
Signaler RépondreLors des voeux d'Hamelin, il avait secretement rencontré Frigide Barjot et Jean-Baptiste Labouche...
Et le 2 février il était bien présent sur le Podium...si, si, je vous assure!
J'ai les preuves en images...mais peut-être un peu trop...discretement!
Tellement discret qu'il faudra prendre le microscope pour regarder ses résultats aux prochaines municipales.
Signaler RépondreUn candidat sans charisme qui a pour seul projet un métro piège à con qui coûte tellement cher au km et tellement complexe à faire qui ne se fera jamais.
Ce n'est pas la gauche ce n'est pas COLLOMB qui le dit c'est l'UMP et ses "pseudos" alliés
"Il faut plonger sous deux fleuves et des bâtiments historiques. Sans compter les entrées et sorties de chantier pour le passage du tunnelier, qui sont énormes”, observe un conseiller de Nora Berra, qui chiffre ce chantier entre un et deux milliards d’euros, soit bien plus que les 400 millions avancés par le camp Havard."
La machine à perdre est lancé et rien désormais ne pourra plus l'arrêter.