Michel Noir s’est révélé être une piètre carte, un malus plutôt qu’un atout. Si la primaire UMP fut la victoire de Lyon sur Paris, elle fut aussi la défaite des noiristes et autres nostalgiques dont l’influence a été réduite à peau de chagrin.
L’ancien maire de Lyon était subitement descendu de sa Croix-Rousse pour venir soutenir le député de la 11e circonscription. Une annonce fracassante entre les deux tours de la primaire, qui avait su attirer les médias, alléchés à l’idée de revoir le Grand, retiré de la vie politique depuis des années.
Mais le ralliement de Michel Noir n’aura finalement eu aucun impact positif pour Georges Fenech. Et il n’est pas dit que certains militants ou sympathisants aient été choqués par le choix contradictoire de Noir. Allant jusqu’à voter pour Havard, par simple esprit de rébellion.
Dimanche soir à la fédération, les commentaires n’étaient d’ailleurs pas tendres avec Michel Noir. Forcément, le camp Havard l’avait mauvaise. Mais les différents observateurs étaient tous d’accord pour dire que la victoire de l’ancien député marquait la fin d’une époque politique toxique pour les nouvelles générations.
Michel Noir a fait son temps. "Sans ses ennuis judiciaires, il serait encore maire de Lyon", peut-on entendre chez les vieux briscards de la politique lyonnaise. Seulement voilà, condamné pour recel d’abus de biens sociaux dans l’affaire Botton, il n’incarne pas l’image que veut renvoyer Michel Havard, celle du chevalier blanc.
Et tant pis s’il reste un brillant homme politique, à l’esprit toujours très affuté et aux analyses intelligentes qui contrastent avec la langue de bois et la mièvrerie qui caractérisent les différents représentants politiques lyonnais. Michel Noir, sur sa colline, est au-dessus de la mêlée. Et doit y rester. Trop souvent, il s’est permis de détruire son propre camp. Perben en 2008, Havard et Hamelin en 2013.
Même ses anciens proches subitement revenus sur le devant de la scène, ses adjoints Jean-François Mermet (pro-Fenech) et Jean-Michel Dubernard (pro-Berra puis pro-Havard) n’auront eu aucune aura.
"J’ai un job à temps plein, donc qu’on ne me demande pas d’être sur une liste", expliquait Michel Noir lorsqu’il annonça son soutien à Georges Fenech. Après les tacles que lui a administrés Michel Havard (qui a gagné "sans perdre son âme"), aucun risque de revoir le Grand, devenu persona non grata dans son propre parti.
Georges Fenech le grand moralisateur (auteur de « La moralisation des marchés publics »), Georges Fenech le grand pourfendeur des incivilités (auteur de « Tolérance zéro ») serait-il plus tolérant envers lui-même qu'envers les autres ?
Signaler RépondrePour la petite histoire, rappelons que, lors de sa 1ère législature (2002 à 2007), Georges Fenech s'était offert les services de Jean-Claude Pfeffer – en tant que correspondant politique dans la commune de Chaussan (69) – ainsi que ceux de son fils Renaud Pfeffer – en tant qu'attaché parlementaire.
Ce qu'il ne faut surtout pas rappeler c'est que Jean-Claude Pfeffer, alors maître de conférence à l'université Lyon III, avait été reconnu coupable d'avoir encaissé, sur son compte personnel, un chèque de plus de 34 000 francs de frais d'inscription d'une étudiante étrangère inscrite dans un diplôme d'université en 2000-2001. Le CNESER (Le Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche) disciplinaire l'avait condamné pour "faute disciplinaire grave", même si l'enseignant a rétrocédé la somme sur demande, et avait qualifié cette faute de "contraire à l'honneur et à la probité" si bien qu'il ne pu bénéficier de la loi d'amnistie de 2002. (1)
Il ne faut surtout pas rappeler, non plus, que le fiston Renaud a bénéficié d'un bon coup de piston pour faire valider son DESS Direction Commercial en 2006. Oui, en effet, il a fallu l'intervention du tonton Gilles Guyot (vice-président de Lyon-III) pour que sa note 6 soit transformée en 10. (2)
Rajoutons que Renaud Pfeffer a été, de 2008 à 2011, l'assistant parlementaire de Raymond Durand celui qui allait devenir l'ennemi juré de Fenech.
Ces petits détails n'ont pas empêché Georges de reprendre Renaud comme directeur de sa campagne pour les législatives de 2012.
Comme quoi en politique on peut être magistrat, prôner l'irréprochabilité pour les autres et se tolérer quelques approximations pour soi-même.
Heu...son avenir semble plutôt derrière lui
Signaler RépondreMichel NOIR est un visionnaire, une pépite pour l'avenir de Lyon. COLLOMB paraît être un liliputien à côté.
Signaler RépondreDubernard est un grossier et un has been.....mais il ne le sais pas
Signaler RépondreLe Michel est habillé pur plusieurs hivers
Signaler RépondreAvec son image d'homme corrompu et toujours libre grâce à une justice complice Fenech aurait du s'en douter mais il fait parti de la même caste les lyonnais n'en peuvent plus
Signaler Répondreà quand une vrai justice contre la corruption politique ? et surtout de vrais sanctions .