En 2007, ce champion de VTT dans les catégories du deuxième âge apprenait qu’il était atteint de septicémie, une grave infection du sang. Six années et une greffe de moelle osseuse plus tard, le voilà guéri et prêt à ré-enfourcher sa bicyclette pour réaliser un défi de taille : parcourir les 2 428 km du premier tracé du Tour de France, à partir de ce vendredi. Une idée à première vue saugrenue, qui a pourtant une explication bien précise. "Je m’étais juré que si je me tirais de ma maladie, je ferais quelque chose de fort à vélo, explique le gérant d’un studio d'enregistrement à Lyon. Ce sport m’a aidé car il possède toutes les vertus pour retrouver une vie normale, que ce soit au niveau moral ou physique."
Le projet ancré dans la tête, il ne restait plus à l’homme âgé de 53 ans que de décider du parcours. Même si le choix final s’imposa finalement comme une évidence. "Je rêvais de faire le même parcours que les pionniers du cyclisme car ils étaient fous furieux pour s’élancer sur leurs bicyclettes de 15 à 20 kilos sur des chemins boueux" reconnait le quinquagénaire, plein de respect. Mais ce clinquant hommage en cache un autre, plus personnel cette fois-ci. "Mon père, passionné de vélo, est décédé l’année dernière d’une maladie similaire à la mienne. Il m’avait offert un vélo flambant neuf dès qu’il a appris que je pouvais reprendre le sport suite à ma maladie. Du coup, ce défi est aussi pour lui." Pour remercier son paternel, le cycliste amateur avait d’ailleurs étrenné ses deux roues en 2012 sur le chemin du Paris-Lyon de la première édition de la Grande Boucle.
Sportif et caritatif à la fois
Cette année-là, Pierre Jacout et Thierry Moiroux accompagnaient déjà leur équipier. Les deux hommes, grands amis de Jean-Mi, suivront à nouveau leur protégé de ce vendredi 28 juin jusqu’au jeudi 18 juillet. De même, une douzaine d’autres valeureux pédaleurs alimenteront le cortège à chaque étape. Car outre l’aspect sportif, ces derniers ont été séduits par le discours humain et solidaire de Jean-Michel Borne. L’homme de 53 ans a fait de son challenge une manifestation caritative. Le but ? Récolter des fonds en faveur des associations Laurette Fugain et L’Arche. "Il était très important pour moi d’allier la recherche à la course", reconnait le Lyonnais, qui a déjà recueilli 12 350 euros de dons.
Maintenant, il ne lui reste plus qu’à tailler sa route et arriver à bon port dans la Capitale trois jours avant l’arrivée du parcours professionnel. Un nouveau combat qui ne demande qu'à être gagné.
Bravo à vous Monsieur !
Signaler RépondreJ'aurais l'honneur de l'accompagner quelques dizaines de km et j'en suis fier. Beaucoup de ses amis sportifs lyonnais seront présents.
Signaler RépondreSC