La toujours sombre Sinéad O'Connor - Lyonmag
C’est le castelroussin Lescop qui a ouvert la soirée avec un set très dark-wave, aux sonorités basses saturées accompagnées de sa voix profonde. 45 minutes rondement menées mais sans véritable relief, avant une pause pour changer de plateau.
Fourvière a ensuite découvert les deux sœurs Casady. Accompagnées d’un claviériste asiatique en longue toge, les CocoRosie sont arrivées sur scène avec deux jeunes gens à casquette. Sierra (Rosie), s’est rapprochée d’une lourde harpe bleue et a commencé à chanter avec sa voix si particulière, tandis que Bianca (Coco), telle une flamme, ondulait au rythme de la chanson, affublée d’une cape et d’un couvre-chef rouge qui n’était pas sans rappeler le bonnet phrygien des révolutionnaires.
Quand cette dernière se met à chanter, timidement dans un premier temps puis plus puissamment au fur et à mesure que les titres s’enchaînaient, on retenait son souffle dans le Grand Théâtre tant sa sonorité vocale est inouïe. On dirait parfois une petite fille qui fait un caprice, et ses vocalises stridentes sont incorporées aux chansons comme les notes des instruments.
Rapidement les deux sœurs divas quittent la scène avec leur troupe pour laisser la vedette à Tez, le jeune français humanbeatboxer qui les suit depuis plusieurs années. Son show décapant et impressionnant de maîtrise réveille l’arène, on se demande combien ils peuvent être dans sa gorge tant il sait tout faire avec sa seule voix.
Après cet intermède tonique au possible, les CocoRosie reviennent, légèrement dévêtues, et reprennent les commandes, pour une seconde partie plus enlevées et plus envoûtante. Bianca a troqué son bonnet contre une casquette qui lui donne des airs d’Alicia Keys ou de "ghetto gangsta". Elle laisse aller sa voix à plus de puissance, portée par sa sœur qui elle prend une tonalité plus popstar. Les morceaux accélèrent. Leur style est totalement inclassable, elles ont leur propre identité, et elles sont pluridisciplinaires. Harpiste pour Sierra, flûtiste pour Bianca qui enchaîne de douces ballades en soutien de sa sœur. Toutes deux font bouger leur corps sculptural avec une pointe d’érotisme qui ne laisse pas insensible les spectateurs, qui les raccompagnent en coulisses sous un tonnerre d’applaudissements. Beaucoup n’étaient venus que pour elles.
Les accords de son groupe sont rapides et forts, mais elle n’hésite pas à chanter seule, a cappella, des titres qui semblent rongés par une douleur intérieure. Nombreux étaient ceux qui attendaient son succès planétaire Nothing Compares 2 U, la reprise de Prince qui l’a installée durablement dans les playlists d’amoureux. La version qu’elle en a donnée, au tout début de son concert, les aura laissés sur leur faim, étant nettement moins longue que d’habitude et surtout moins orchestrée, car chantée à mi-voix par la chanteuse celtique qui a pourtant un coffre qui peut s’avérer impressionnant comme elle le montrera plus tard dans la nuit lyonnaise.
On a donc vu beaucoup de spectateurs quitter l’amphithéâtre avant la fin, scène plutôt inhabituelle dans cette édition des Nuits. On ne pourra toutefois pas enlever à la chanteuse de s’être donnée corps et âme. Mais parfois tout donner n’est pas forcément suffire.
J'ai vu Les Cocorosies il y a 5 ans déjà dans le théatre antique, c'était aussi magique. Je ne suis venue que pour elles. Dommage que cette fois ci le concert n'a pas pu durer plus longtemps. Et dommage que le prix ait augmenté de €10 en 5 ans... Peut être à cause de la présence de Sinead O Connor qui reste médiocre comme à chaque fois. Merci encore aux féériques Cocorosies !
Signaler RépondreOn voit que visiblement le journaliste ne connait rien en ce qui concerne Sinead .. Il y des années que Sinead interprète NC2U de manière beaucoup plus intime que la version studio. Quant à la souffrance, mis à part " I'm stretched on ur grave ", la plupart de ses textes ne sont comme ceux de Mylène Farmer.... Vous auriez pu parler de la version incroyable de "Fire On Babylon" completement réorchestrée. il faut peut être commencer à les lire, ou à écouter. Un peu d'investigation journalistique aurait été de savoir pourquoi elle portait un ruban bleu sur sa soutane.. je vous donne la raison, puisque j'en suis à l'origine : la veille j'étais avec elle à 1h du matin à Deauville où nous avons beaucoup parlé , notamment du Refuge . Sinead est une artiste fidèle et engagée et à titre amical elle a tenu à arborer le ruban bleu du Refuge , ainsi que Clare sa bassiste . Merci à elle !
Signaler RépondreOui, moi aussi, j'ai tiqué sur les Corrs.
Signaler RépondreCocorosie que je ne connaissais pas, une vrai claque.
Très rafraichissant.
Sinead a gardé sa puissance vocale a assuré le service minimum.
Dans la globalité Soirée Fourvièrenne très bonne
Corrs... Agressif ??
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