Mais il semble que l'avis de Patrice Lair ne soit plus aussi tranché à
présent. Dans une tribune, publiée sur le site du JDD, l'entraîneur de
l'OL féminin réagit à la défaite des Bleues en quart de finales de
l'Euro. Un bilan sans concession pour les coachs en place.
"Ce championnat d'Europe est un échec pour l'équipe de France",
commence-t-il. En effet, les filles, grandes favorites de la
compétition, visaient au moins la finale. "Ce qui m'interpelle, c'est
que certaines m'ont dit avoir fait une préparation assez lourde, basée
sur l'endurance. Ne fallait-il pas plutôt garder de la fraîcheur ?"
Même
son de cloche sur la tactique de remplacement mise en place par
l'entraîneur Bruno Bini. "Je m'interroge aussi sur l'utilité de se
priver d'un remplacement en sortant presque systématiquement la
capitaine, Sandrine Soubeyrand, à la mi-temps. En fin de match, face à
une gardienne en pleine réussite, il fallait surtout éviter les tirs au
but. Donc prendre des risques et tenter un coup de poker avec un
troisième changement".
Au soir de la défaite, au micro de RMC, Patrice
Lair avait déjà eu le même sentiment, "je ne suis pas persuadé qu'on ait
tout tenté", avait-il affirmé alors.
La question d'un changement de sélectionneur va maintenant se poser pour
la fédération. "S'il (Bruno Bini, ndlr) est reconduit dans la
difficulté, il va falloir qu'il change radicalement de discours. À
l'Euro, je n'ai pas senti de dynamisme sur le banc, pas cette volonté de
gagner, cette envie farouche qui amène au surpassement de soi".
Pour Patrice Lair, il faut "quelqu'un qui ait un vécu du football
féminin". Un homme qui a par exemple remporté deux Ligues des Champions
avec l'OL ? Pourquoi pas, puisque apparemment, la double fonction ne lui
fait pas peur. "Est-ce que je pourrais cumuler les fonctions
d'entraîneur de l'OL et de sélectionneur? Dans la pratique, oui, c'est
gérable. Mais je ne sais pas ce qu'en penserait mon président,
Jean-Michel Aulas".
Patrice Lair est encore sous contrat trois ans avec l'OL. Mais déjà il
ne cache pas son ambition de prendre la tête d'une sélection nationale
"française ou étrangère". "Pour l'heure, seul Noël Le Graët a le pouvoir
de décision", conclut-il.
Un duo Lair-Bompastor ferait du bien à l'équipe de France féminine.Bruno Bini ne me semble pas l'homme de la situation.Il n'a pas les épaules pour leur faire franchir ce palier qui mène au succès.
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