Sigur Rós étincelle dans la nuit de Fourvière

Sigur Rós étincelle dans la nuit de Fourvière
Jónsi et Sigur Rós, stupéfiants - LyonMag

Le groupe islandais était en concert mardi soir devant un Grand Théâtre comble aux Nuits de Fourvière.

Ce soir pas de première partie, les Islandais se suffisent à eux-même. D'ailleurs l'installation scénique est impressionnante avec une trentaine d'ampoules-filaments plantées entre les micros et les instruments.
Et l'osmose avec le public est immédiat. 10 musiciens en tout, un chanteur fausset qui tient des notes d'un autre monde et des mélodies tourbillonnantes qui montent en intensité savamment pour exploser au final, voilà la recette magique de ses druides d'Islande. Le spectacle s'écoute (et comment faire autrement face à tant de puissance épique?) mais il se regarde également. Derrière les violons et les cuivres, un large écran projette en accéléré des bribes d'images de visages, de masques à gaz, de femme dans l'eau, d'enfants qui rient ou de steppes, de banquise et de volcans fumants. L'impression est dantesque. Et Jónsi, ce chanteur dégingandé qui se tord pour attraper sa guitare pendue loin, et sur laquelle il joue le plus souvent avec un archet, tel un contrebassiste... La densité de la musique jouée est pénétrante et saisit l'assemblée qui reste comme pétrifiée par cette apothéose eurythmique qui mêle celles de Verdi ou Radiohead. Les morceaux sont catapultés comme des comètes mythologiques. Parfois c'est franchement rock, grosse batterie effrénée (il y a deux sur scène!) ou basse excitée à l'appui. Dans le même temps bien sûr, les spots passent en mode DCA et balayent les gradins ont sont dirigés vers le ciel en quinconce.
La pluie de coussins a été poliment saluée par le groupe, visiblement ému de l'accueil. On pouvait repartir serein mais flottant du concert, car si IAM invitait lundi Fourvière à se méfier de la seule étoile qui se fond dans la  nuit, ce sont mardi des musiciens venus d'Islande qui lui ont montré le chemin de la lumière.
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4 commentaires
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alex le 31/07/2013 à 16:20

Rectification de la rectification : Une contrebasse se joue aussi bien avec un archet que sans.

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Khan le 31/07/2013 à 16:17

Enorme, puissant, mystique, aérien, d'un autre monde et d'un autre temps...

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romain le 31/07/2013 à 13:15

Rectification aussi: une contrebasse se joue sans archet contrairement à un violoncelle.
Concert "mystique" et inoubliable en tout cas!

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azerty le 31/07/2013 à 12:22

Rectification : il y avait 11 musiciens sur scène... et ça n'enlève rien à la qualité de la performance, bien au contraire !

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