Vendredi 30 Août 2013 à 12h42
Une société lyonnaise aide les victimes de l’immobilier
photo DR
Les victimes d’investissements immobiliers qui tournent mal sont de plus en plus nombreuses.
On compte par exemple par moins de 40 000 personnes en France victimes
d’un investissement de type loi de Robien et qui n’arrivent plus à
rembourser leur prêt, faute d’avoir trouvé un locataire. Et c’est là que
la société Conciliapret intervient. Créée à Lyon par un juriste et un
financier, "elle a pour objectif de venir en aide aux victimes
d’investissement immobiliers, qu’ils soient locatifs ou pour une
résidence principale, ou bien qu’ils touchent à des travaux qui n’ont
jamais été fait ou qui ont duré", explique Alexandre Pilod, le
co-fondateur de Conciliapret. Avec la crise, personne n’est à l’abri
d’une mauvaise surprise : "la conjoncture n’aide pas les particuliers,
l’immobilier est en baisse, les situations sont de plus en plus
précaires, ce qui entraine de plus en plus d’impayés", poursuit
Emmanuel Ducasse, également à la tête de la société. Depuis un an, six
dossiers ont été traités, et deux ont abouti, se félicitent les deux
hommes. Mais les procédures peuvent être longues : " Cela peut prendre
six mois, un an, voire un an et demi, avoue Alexandre Pilod. Le client
vient nous voir et lors du premier entretien, il nous raconte toute son
histoire. On aborde le dossier sur sa globalité. C’est comme ça, en
ayant toutes les cartes en main, que la banque acceptera de faire un
effort pour que le client s’en sorte. On se réunit ensuite avec un
avocat pour savoir si on prend en main le dossier. A ce moment-là, et
pendant toute la durée de nos échanges avec nos intermédiaires bancaire,
on va travailler pour notre client. Les procédures peuvent être
longues, c’est vrai, mais pendant ce temps là, notre client n’est plus
seul, et il ne paye plus ses mensualités. Ca lui donne une bouffée
d’oxygène. » L’accompagnement du client est l’un des maitres-mots des
fondateurs de la société, selon Emmanuel Ducasse : " Quand on est dans
une situation pareille, on se sent seul, on n’est pas très fier de ce
qu’il nous arrive et on a dû mal à aller cherche de l’aide. On vit une
grande solitude. Alors quand on collabore avec ces personnes, on les
aide, on reste à leur côté. Car on sait ce que c’est de vivre cette
situation, puisque j’ai moi-même été victime d’un investissement
immobilier qui a mal tourné." Et son partenaire d’ajouter : "Nous ne
sommes pas là pour taper sur les banques, mais pour trouver une solution
pour les gens qui sont en difficulté. En général, les banques sont
réceptives. Elles détestent avoir des incertitudes sur les
remboursements. Donc quand on leur apporte une solution équilibrée,
elles sont prêtes à concilier et à réduire le montant de la dette. Au
moins, elles sont certaines de récupérer une partie de ce montant. Et
pour une banque, c’est mieux que rien." Peu de prise pour les banques,
et peu de prise pour le client, qui n’a plus grand-chose à perdre : "On
a une politique qui permet aux gens en difficulté de venir nous voir et
de ne rien payer si on n’obtient pas de résultats concrets pour eux. La
société se rémunère en cas de succès, sur un pourcentage de la
réduction de la dette", conclut Alexandre Pilod.
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