Le détenu, spécialiste du kick-boxing et visiblement très entrainé leur a
porté de nombreux coups de genoux et de poings. Deux se sont vus
prescrire huit jours d'interruption temporaire de travail, le troisième
est arrêté pendant cinq jours.
L'agresseur voulait visiblement
téléphoner. Mais les règles en prison sont très précises comme
l'explique Dominique Verrière, le secrétaire local du syndicat Ufap-Unsa
Justice. "Il faut d'abord téléphoner pour solliciter un horaire, car il
n'y a qu'un téléphone par étage, ça ne se fait pas comme ça".
Les gardiens agressés ont réussi à déclencher l'alarme. "Quand il a vu
les renforts arriver, le détenu s'est tout de suite calmé", continue le
syndicaliste.
"Une action pas si symbolique"
Une nouvelle agression qui soulève encore une fois le problème
d'effectif qu'il existe aujourd'hui dans les prisons. "On a un très
lourd problème d'effectif, comme on en a jamais eu, poursuit Dominique
Verrière. Et la direction interrégionale s'enferme dans son autisme".
Pour protester, les membres du personnel ont décidé de repousser leur
heure de prise de leur poste d'une demi-heure. "Ça peut paraître
symbolique mais les journées des détenus sont calées à la minute". Les
surveillants de la maison d'arrêt de Villefranche-sur-Saône comptent
poursuivre le mouvement vendredi et même en début de semaine prochaine.
Ils demandent notamment à rencontrer la direction interrégionale et que
les postes vacants de la prison soient reconnus. "Si on n'a pas de
reconnaissance de vacances de postes, on n'a aucun espoir de voir
arriver du monde". En effet, les gardiens de prison nouvellement formés
sont affectés sur des postes dits vacants. La prison de
Villefranche-sur-Saône n'a donc pour le moment aucune chance d'avoir
plus de personnel. Pourtant il manquerait 21 personnes dans
l'établissement selon le syndicaliste, sur 138 membres du personnel.
La
maison d'arrêt de Villefranche compte 680 détenus environ. "On ne
souhaite pas faire la grève, mais on est seulement dans le rapport de
force car on n'a aucune marge de discussion avec la direction", soupire
Dominique Verrière.
il faut que ça cesse!
Signaler RépondreC''est vrai si maintenant ces pauvres détenus ne peuvent plus passer un coup de fil sans que les gardiens les provoquent ............