Deux candidats rhodaniens y participent, Marc qui habite dans le
Beaujolais et Philippe, du 8e arrondissement de Lyon. Un an après son
licenciement dans une importante société où il était manager, ce jeune
papa de 41 ans s’est présenté au casting et a réussi à gravir les
échelons jusqu’aux studios de la Plaine Saint-Denis. Interview.
LyonMag.com : Avant tout, pourquoi avoir choisi de faire cette émission ?
Philippe
: Je suis fan depuis la première émission! Je me disais qu’un jour
j’irai, mais je n’avais pas le temps. J’avais une belle situation et
surtout pas trois mois à disposition. J’ai été licencié en mars 2012
brutalement, et ne trouvant pas d’emploi, je me suis dit que je pouvais
me reconvertir dans la cuisine. J’ai fait des études de business-plan
pour une sandwicherie et puis Masterchef a commencé les castings, donc
je me suis lancé ! Je voulais voir si j’étais capable de faire de la
cuisine mon nouveau métier. J’ai tenté ma chance sans trop y croire,
dans ma petite cuisine je n’ai jamais pris de cours. Et puis j’ai passé
les étapes les unes après les autres et j’ai réappris à me faire
confiance…Au delà de ce que j’ai pu apprendre en cuisine, avec les chefs
et les candidats, j’ai vu que je pouvais me reconvertir là-dedans. Il
faut bosser mais cela ne me fait pas peur.
LM : Comment se sont passés les castings ? Combien étiez-vous au départ ?
P
: Au commencement, c’était sur dossier, on était 20 000. Il fallait se
présenter, décrire sa cuisine, mettre des photos et parler de soi. Pour
le premier casting, on était 6 000 et à Paris 60 et après il ne restait
plus que les 18 qui ont fait l’émission.
LM : Pouvez-vous nous dire la recette qui vous a fait sélectionner ?
P
: Pour le premier casting, c’est la tarte au citron, comme les faits
Christophe Michalak, avec une pate sablée aux spéculos et un coulis de
poivrons rouges sucrés. Ensuite pour le deuxième casting, j’ai réalisé
des Saint-Jacques avec des sels d’agrumes et des carottes acidulées.
J’aime les beaux produits et ne pas les associer avec beaucoup de chose.
LM : Comment se sont passés les tournages, la découverte du plateau ?
P
: J’ai beaucoup découvert effectivement ! En plus de l’univers de la
cuisine, celui de la télévision ! J’étais comme un gamin le jour de Noël
! Quand quelqu’un comme moi, qui n’a jamais fréquenté les grands noms
de la cuisine, se retrouve à côté de quatre monstres de cuisine, c’est
fou !
LM : Comment avez-vous vécu le côté stressant des épreuves ?
P
: Mon plus gros défaut en cuisine avant Masterchef, c’était
l’organisation, le côté timing me faisait peur. En fait, j’ai fait appel
à une préparatrice mentale qui en temps normal travaille avec des
sportifs de haut-niveau. Elle m’a appris à gérer mon stress, et à être
vraiment présent dans ce que je faisais…ça m’a permis de me révéler dans
ma cuisine et d’être bien.
LM : Amandine Chaignot, l’une des jurés, disait que le tournage était éprouvant…
P
: Oui c’est vrai, mais les métiers de la cuisine sont éprouvants car il
y a beaucoup d’heures, de travail et quelque part je me suis dit qu’en
réussissant des épreuves, avec des déplacements, et bien que je pouvais
le faire. Si j’ai réussi il y a des chances pour que demain je tienne
physiquement. Eh oui, j’ai perdu des kilos, c’est un très bon régime
(rires).
LM : Quelles relations vous avez noué avec les autres candidats ?
P
: J’ai vraiment accroché avec Frédéric qui est d’Alsace, et Marc est
qui dans le Beaujolais. On a partagé la même chambre tous les trois. Il y
a vraiment quatre ou cinq personnes sur les 18 avec lesquelles il s’est
passé quelque chose.
LM : Et les jurés ?
P : Et bien, ce que
j’ai vraiment aimé, c’est qu’une fois que les éclairages s’arrêtent, on
parle de cuisine, même après une grosse journée. On se retrouve dans le
wagon-bar d’un TGV et on parle encore cuisine. Ils sont comme nous, ils
sont passionnés, avec des étoiles sur leurs vestes, nous on les a dans
les yeux, mais voilà ! Je ne sais pas si cela va se voir à la télé, mais
je sais qu’il y a des gens avec lesquels on a eu de grandes émotions.
LM : Quelle sera la suite pour votre vie professionnelle ?
P
: Beaucoup de projets ! Mon rêve ultime est d’avoir mon restaurant mais
je sais que j’ai besoin de travailler. Je vais faire les choses par
étape. Je vais donner des cours de cuisine dans les entreprises, donc en
mêlant mon ancien métier de management et faire du coaching culinaire.
Je ne peux pas en parler car ce sera quelque chose de très original. Je
me donne à fond !
Masterchef sur TF1 à 20h50 ce vendredi soir.