Les représentants de l'intersyndicale ce vendredi - LyonMag
"Au travail, on se moquait de nous, on nous demandait de manière faussement naïve si la mobilisation avait été forte", raconte une salariée de Carrefour.
Sur les 3800 salariés des enseignes du centre commercial de la Part-Dieu, une trentaine de manifestants, c'est effectivement peu. Mais le mouvement de contestation est encore méconnu et des pressions ont été effectuées pour saboter le rassemblement si l'on en croit les membres de l'intersyndicale CGT-CFDT-FO-SUD, créée pour la première fois dans l'histoire sociale du centre. "Certains managers nous ont dit "C'est la manif ou ton travail". Il y a également eu des consignes pour isoler les manifestants, ne plus leur parler", rajoute Marie-Hélène Thomet de la CGT.
Le 7 septembre dernier, sous les yeux d'un huissier, ces salariés voulaient attirer l'attention sur leurs conditions de travail. Au menu de leurs revendications : plusieurs places de parking mises gratuitement à leur disposition, la création d'une garderie ou encore d'un espace de restauration collective.
"On paye 90 euros par mois pour le parking, tout est payant dans le secteur de la Part-Dieu, se plaint la syndicaliste. Il faut savoir que les cadres des enseignes ont droit à la gratuité, et les clients également quand il y a des opérations marketing". "Comme le 9 septembre par exemple, deux jours après notre manifestation", remarque amèrement Jennyfer Sanna de FO.
Concernant la crèche, les salariés mécontents notent que les mercredis, de nombreuses femmes sont obligées de garder leurs enfants et manquent ainsi sur les plannings. Quant à la restauration collective, ils pointent du doigt les nombreuses enseignes où les pauses du midi se prennent par terre, dans un cagibi, une réserve, un bureau ou près des toilettes. Concernant ces derniers justement, certains salariés doivent utiliser les WC publics car leurs locaux n'en possèdent pas.
Les salariés ont un homme dans le viseur, Jean-Philippe Pelou-Daniel, le directeur du centre commercial. Ils n'ont aucun contact physique avec lui, d'où leurs difficultés pour se faire entendre. "Il se dédouane sans cesse en nous renvoyant vers nos enseignes. Il nous dit qu'il ne peut pas s'investir dans les problèmes des enseignes. Mais il décide pourtant de l'espace occupé, fixe les horaires de livraison ou demande qu'on lui communique les chiffres d'affaires, c'est aussi lui qui loue des locaux sans toilette ou salle de pause", justifie les membres de l'intersyndicale.
Ces derniers ont pourtant bon espoir de le faire flancher, ils se basent notamment sur une précédente manifestation le 24 décembre 2012. "Nous alertions les clients sur des problèmes d'hygiène. Sans que le directeur ne nous en informe, il mettait en place un programme de dératisation dans les jours qui suivirent. Donc il peut répondre à nos attentes".
En déplacement, Jean-Philippe Pelou n'a pas pu répondre à nos questions.
Désormais, les employés frondeurs assurent vouloir mener de nouvelles actions. Avant cela, ils chercheront à gonfler leurs rangs en allant à la rencontre de leurs collègues qui méconnaissent parfois leur combat.
Les politiques seront également mêlés à l'affaire. "Nous avons le soutien de l'adjointe à la Ville de Lyon Nicole Gay et de Rolland Jacquet, élu du 3e, souligne Marie-Hélène Thomet. Nous voulons désormais interpeller Gérard Collomb et Thierry Philip, le maire de l'arrondissement. Nous aimerions que l'amélioration du centre pour les salariés rentrent dans le plan de restructuration de la Part-Dieu".
Puis ils agiront, selon le calendrier du centre commercial, pour mieux sensibiliser les Lyonnais lors d'évènements et mettre la direction au pied du mur. "On sait que nous travaillons dans un temple de la consommation. Mais c'est aussi le lieu de vie de 3800 personnes".
Merciiii on ne lâcheras rien !!!
Signaler RépondreCeux qui vivent sont ceux qui luttent. Ne tenez pas compte des propos de vos détracteurs, ils sont déjà morts ... Soyez un exemple pour vos enfants et les leurs. Un copain de mon fils me disait hier "mon père c'est un suceur, mais il a pas le choix c'est ma mère qui commande à la maison et elle aime les sous lol"
Signaler RépondreIls sont pas cons nos gamins ;)
C'est avec des gens comme vous qu'on régresse... Je fait partis de cette intersyndical. Et pourtant je n'ai pas besoin de parking n'étant pas véhiculé, ni de crèche, je ne suis pas maman, ni de salle de pause, dans mon magasin il y en a une, ni de salle de restauration car je ne bosse que le matin. Et pourtant, je suis solidaire de mes collègues, 3800 tout de même. J'ai entendu la misère de certains salariés, qui en sont réduis à manger à même le sol. Qui doivent attendre des heures pour aller au WC, qui subissent des réflexions, des pressions,..
Signaler RépondreSelon vous un Smicard n'as pas le droit de faire des enfants ? Oui il vaux mieux ne pas travailler et vivre au crochet de la société ?
Pour info, en tant que syndicalistes, nous payons une cotisation mensuelle, pour ainsi financer nos actions.
Si les retraites baissent, aller plutôt voir du côté de votre gouvernement mais pas auprès des gens qui se battent pour la préservé. D'ailleurs étiez vous à ma manif des retraites le 10 septembre ? Nous nous y étions. Car c'est facile de critiquer derrière un écran d'ordi, mais nous nous préférez l'action aux belles parole.
Vous parlez de la loi loi Chapelier, soyez sur qu'elle ne sera jamais plus d'actualité dans notre pays. Cette loi qui anéanti les droits de l'homme. Chaque individu a le droit de ne pas être d'accord, le droit de s'exprimer et le droit d'être libre de penser. Même vous..
Je suis une syndicaliste, j'en suis fière, et quand je vous lis, je remercie mes parents de ne pas m'avoir fait comme vous.
Quel beau message de cadre ou de directeur...
Signaler Répondre"Certains managers nous ont dit "C'est la manif ou ton travail"." - Très juste et la restauration regorge d'offres actuellement. Alors pourquoi être fidèle?
Signaler Répondre""On paye 90 euros par mois pour le parking, tout est payant dans le secteur de la Part-Dieu, se plaint la syndicaliste. " - Eh bien, votre syndicat qui vous défend si bien les paye! Il paye bien des salariés comme des responsables qui vivent à votre crochet et à celui de la société (pourquoi croyez-vous que les pensions de retraites baisses et que les charges augmentent?)
"Concernant la crèche, les salariés mécontents notent que les mercredis, de nombreuses femmes sont obligées de garder leurs enfants et manquent ainsi sur les plannings. " - Eh bien, il fallait réfléchir avant... en se demandant si on a l'argent pour élever un enfant... la CAF ne sera pas toujours là!
""Il se dédouane sans cesse en nous renvoyant vers nos enseignes. Il nous dit qu'il ne peut pas s'investir dans les problèmes des enseignes. Mais il décide pourtant de l'espace occupé, fixe les horaires de livraison ou demande qu'on lui communique les chiffres d'affaires, c'est aussi lui qui loue des locaux sans toilette ou salle de pause"," - ben oui, il fait son boulot de manager d'espace commercial. Et les salariés sont libres de signer ou non un contrat, de démissionner, etc. Nous sommes en France, pas au Qatar!
""Nous avons le soutien de l'adjointe à la Ville de Lyon Nicole Gay et de Rolland Jacquet, élu du 3e, souligne Marie-Hélène Thomet. " - Oui, ben ils faut qu'ils assurent leur réélection. Il leur faut quelques benêts pour voter n'importe comment. C'est un rôle qui paye pas des masses, je crois. Enfin, vous êtes libres!
Bref un article pour satisfaire une poignée de nantis syndiqués qui en plus du stress ambiant, génèrent du stress supplémentaire pour leurs collègues qui eux sont dans des situations dramatiques.
Vivement que l'on remette en vigueur la loi Le Chapelier! Ça responsabilisera grands patrons et syndicalistes!
Moi je suis au chômage et j'aimerais travailler à la Part Dieu!
Signaler RépondreExcellent article ! A très bientôt. Jennifer de Carrefour Part Dieu.
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