Une flotte de 130 véhicules répartis dans 51 stations pourront être
empruntés pour un tarif de 9 euros la demi-heure sans abonnement.
La
Bluecar, voiture quatre places one way fonctionnant à l'énergie verte
fournie par la CNR, doit, à terme, concurrencer les autres modes de
déplacement promus par la communauté urbaine (Vélo'v, transports en
commun, covoiturage...) mais surtout faire baisser le nombre de voitures
dans Lyon intra-muros.
Mais Bluely a-t-il réellement un avenir à Lyon ?
Premièrement,
le système d'autopartage de Bolloré fait, quoi qu'en disent les élus du
Grand Lyon, doublon avec Autolib, géré par Lyon Parc Auto. Malgré des
chiffres annuels toujours bien présentés par son président Jean-Louis
Touraine, le nombre de nouveaux clients d'Autolib n'est pas
encourageant.
Ensuite, le défunt Car2Go, s'il a été annulé suite à
des ennuis judiciaires, n'avait pas non plus fait d'étincelles dans les
rues de Lyon durant ses cinq mois d'existence.
Alors pourquoi les
Lyonnais s'enticheraient de Bluely ? Rien ne peut le confirmer mais
Vincent Bolloré est du genre à forcer sa chance. Pour cela, il a mis le
paquet pour obtenir un retour sur investissement qu'il espère d'ici
trois ans au lieu des huit annoncés par les observateurs les plus
prudents. Il faudrait alors que 7000 personnes s'abonnent à l'année. A
Paris, dans un contexte urbain forcément différent, Bolloré avait
revendiqué 2840 abonnés Premium après 100 jours d'existence d'Autolib',
le cousin de Bluely dans la capitale.
Vingt millions d'euros ont donc
été injectés à Lyon et l'homme d'affaires a prévenu :"Nous ne sommes
pas connus pour être une société philanthropique, mais plutôt pour être
proches de nos sous. Si nous investissons 20 millions d'euros à Lyon,
c'est que nous avons confiance dans le projet".
Pour faciliter
l'abonnement, Bluely a fait les choses bien. Cinq minutes montre en
main, on peut devenir utilisateur ponctuel du service. Soit le temps
nécessaire pour prendre un Velo'v. En évoquant d'ailleurs les vélos
lyonnais, Bluely dispose d'un avantage sur le service du Grand Lyon. Les
Bluecar peuvent être réservées à l'avance. Et une fois dans l'habitacle,
l'utilisateur peut à nouveau réserver une place de stationnement. De
quoi éviter de tourner bêtement dans Lyon à la recherche d'une station
vide. Mésaventure que les utilisateurs de Vélo'v connaissent par cœur.
Le
Lyonnais, à condition qu'il change ses habitudes, ne peut, jusque là,
pas trouver de défaut majeurs aux trajets en Bluecar. C'est surtout
lorsqu'il devra mettre la main au portefeuille qu'il risque d'y
réfléchir à deux fois. Pour des trajets occasionnels ou un one way
exceptionnel, l’inscription est gratuite, mais les tarifs s’élèvent à 9
euros la demi-heure. Comparé au 1 euro 70 du ticket TCL ou à la gratuité
du Velo'v...
Les automobilistes s'y retrouveront peut-être plus
avec les abonnements mensuels (19,90 euros de frais d'inscription) et
annuels (99 euros soit 8,25 euros par mois), pour faire faire baisser le
prix de la demi-heure à 6 ou 7 euros.
Autopartage pour tous ? Pas
évident quand on paye déjà l'assurance de son véhicule et sa
consommation d'essence hors trajet Bluecar.
Et d'ailleurs, rien ne
promet que seuls les utilisateurs de voiture utiliseront Bluely. En mars
dernier, un adjoint communiste à la Ville de Paris avait indiqué
publiquement que le nombre de voitures ne baissait pas puisque c'était
surtout les habitués des transports aux communs qui prenaient
Autolib'...
C'est donc un réel pari dans lequel se lance Vincent
Bolloré. Gérard Collomb lui suivra les évolutions de Bluely avec
attention. Puisque le Grand Lyon n'investit pas un centime dans le
service, il ne pourra pas être pris pour responsable en cas d'échec. Et
si les Lyonnais s'emparent des Bluecar, le président de la communauté
urbaine deviendra celui qui a su attirer l'homme d'affaires. Les
automobilistes lui ont déjà prouvé qu'ils étaient prêts à changer leurs
habitudes lors de la fermeture du tunnel de la Croix-Rousse. Rendez-vous
dans 100 jours pour un premier bilan.
c'est vrai que personne ne prend de velov à Lyon et qu'ils ont supprimé toutes les stations .
Signaler RépondreOn est clairement dans le cadre de la campagne municipale du maire à sortir, et le droit pour l'instant c'est lui seul.
Signaler RépondreLes gens n'ont pas de voiture en ville du au cout lié au véhicule.
Signaler RépondreParlons du coût des embouteillages... notamment celui payé par les enfants lyonnais, en terme d'asthme et de bronchites.
Signaler RépondreLe vélo'v pourrait coûter 4 fois plus que je signerais des 2 mains. Tout ce qui met fin à l'hégémonie de la voiture individuelle transportant 1,2 personnes et qui diversifie les modes de déplacement est bon à prendre!
Mais qu'est ce qu'ils ont dans la tête les organisateurs .Aller faire une photo d'une voiture garée sur un trottoir, c'est vrai que c'est hallucinant
Signaler Répondremettre une voiture sur un trottoir, c'est interdit !!!!
Signaler RépondreA voir comment ca marche mais comme dit dans l'article ca parait hors de prix.
Signaler RépondreA Paris les gens n'ont pas de voiture ; ce qui n'est pas le cas à Lyon.
Bref peu de chance que ca marche
c'est la différence essence / électrique qui fait ça
Signaler RépondreTrès bon système que j'ai pu tester mais concept moins évolué que Car2go avec lequel les voitures étaient dispo partout et pas seulement en station.
Signaler Répondrehttp://blog.patrickemin.com/les-voitures-bluely-arrivent-a-lyon/
joli coup. merci
Signaler RépondreOn nous refais le coup foireux (économiquement et financièrement) des vélib de Lyon !
Signaler Répondre