Révélations sur l'AS Saint-Etienne

Révélations sur l'AS Saint-Etienne
Roland Romeyer, co-président de l'AS Saint-Etienne

L'Equipe Magazine révèle dans son numéro de samedi les dessous de l'enquête judiciaire qui menace l'AS Saint-Etienne.
 

Lyon Mag avait déjà évoqué cette affaire dans son numéro de juillet-août. D'après L'équipe Magazine, le dossier du juge lyonnais Jean-Hugues Gay, qui a mis en examen en juin le co-président de l'ASSE, Roland Romeyer, pour « recel d'abus de biens sociaux » et « blanchiment d'abus de biens sociaux », fait apparaître que près d'un quart des parts de la société anonyme ASSE Groupe - la holding qui détient le club - provient d'une gigantesque escroquerie à l'Urssaf. Les investigations, conduites par les gendarmes de Lyon, établissent qu'à la demande de Romeyer, un entrepreneur portugais de la région stéphanoise, Adao Carvalho, a investi 1,25 millions d'euros dans la société Croissance Foot - propriétaire à 50% de la SA ASSE Groupe. Or, cet argent a été détourné des caisses de plusieurs sociétés, gérées en sous-main par Carvalho, au préjudice de l'Urssaf.

L'enquête judiciaire démontre par ailleurs que, contrairement à ce qu'a toujours soutenu la direction de l'AS Saint-Etienne, Adao Carvalho avait une influence sur la vie du club. Des documents saisis en perquisition prouvent que Carvalho était informé de décisions confidentielles et conviées à des réunions stratégiques.

Aujourd'hui, l'Urssaf pourrait demander des comptes au club, et réclamer le remboursement des sommes détournées. Roland Romeyer clame son innocence, affirmant avoir été « abusé par Carvalho » et qu'il ne pouvait connaître l'origine des fonds. Romeyer assure qu'il ne revendra pas ses parts et qu'il ne démissionnera « jamais ».

Lire ci-dessous l'enquête de Lyon Mag publiée en 2007 :

Saint-Etienne
Un nouveau scandale
chez les Verts ?


Roland Romeyer, un des deux patrons de l’ASSE, pourrait être éclaboussé par l’affaire Carvalho. Ce qui pourrait le contraindre à prendre ses distances avec le club. Enquête.

Tout a commencé par l’arrestation et l’incarcération d’Adao Carvalho le 31 mai dernier. Ce Stéphanois de 46 ans, d’origine portugaise, était connu comme “apporteur d’affaires”, c’est-à-dire qu’il décrochait des marchés pour le compte de patrons du BTP qui le rétribuaient pour ses services. Sa spécialité : la tuyauterie industrielle, un secteur d’activité où il avait d’ailleurs à une époque sa propre entreprise. Mais il est aussi connu à Saint-Etienne pour être un proche de Roland Romeyer, un des deux présidents du club de foot, même si cet homme discret a toujours préféré rester dans l’ombre.
Du coup, cette arrestation a été à l’origine de nombreuses rumeurs à Saint-Etienne où tout ce qui touche à l’ASSE alimente les fantasmes et les passions. Les notables fréquentant le club affirmant qu’une nouvelle affaire allait éclabousser les Verts, déjà frappés par le scandale de la caisse noire dans les années 80 puis celui des faux passeports en 2003.
“Actionnaire occulte”
Ce que reproche la justice à Carvalho ? C’est à Marseille que l’affaire a éclaté quand l’Urssaf s’est étonné que certaines entreprises multiplient les déclarations d’embauche sans pour autant verser les salaires et les charges sociales correspondantes. Des entreprises qui travaillaient justement sur des chantiers de Carvalho. Des anomalies constatées par les Urssaf de Lyon et Saint-Etienne. C’est alors la section financière de la brigade régionale de la gendarmerie basée à Lyon, qui sera chargée de l’enquête.
En fait, Carvalho aurait placé des hommes de paille à la tête de plusieurs sociétés qui auraient prêté plusieurs dizaines de salariés aux entreprises pour lesquelles ils avaient justement décroché des chantiers. Ce qui constitue un délit puni par le code du travail de deux ans de prison et 30 000 euros d’amende. Car seules les entreprises d’interim ont le droit de réaliser ce genre de prestation en respectant d’ailleurs un certain nombre de contraintes. L’objectif de Carvalho et ses complices aurait donc été de contourner ces obligations pour réaliser des économies importantes. De plus, certains salariés n’auraient pas été déclarés.
Lors de son audition le 31 mai dernier par la gendarmerie, Adao Carvalho va contester ces accusations. En vain. Il sera mis en examen pour “délit de marchandage” et “travail dissimulé”. Jean-Hugues Gay, le juge d’instruction lyonnais chargé du dossier, va même obtenir son incarcération à la prison Saint-Paul. Une décision rare pour une simple infraction au code du travail.
Mais il y aurait un deuxième “étage” à cette affaire. En effet, la justice se demande si Carvalho ne serait pas un actionnaire occulte du club de football de Saint-Etienne. Ce qui remonterait à la dernière crise du club en 2004.
A l’époque, les Verts sont au bord de la faillite. Le président, Alain Bompard, recherchait activement de nouveaux actionnaires. Après Henri Grange, un autre patron stéphanois qui ne va lui succéder que pendant six mois, c’est Bernard Caiazzo, un patron parisien ayant fait fortune dans la téléphonie, qui s’impose. Mais à Saint-Etienne, on aimerait qu’un Stéphanois reste à la tête du club. C’est là qu’intervient Bernard Romeyer, Pdg de Sacma, une entreprise d’agencement de Saint-Etienne. Une figure du club. “C’est le genre de type qui est capable d’accompagner l’équipe réserve en partant en bus à 6h du matin le dimanche !” souligne un cadre des Verts. Ce passionné de foot et de sport automobile a d’abord dirigé le club de Roche-la-Molière dans les années 80 avant de se rapprocher des Verts. Il a déjà sauvé le club de la faillite en 1996 en réunissant un pool d’investisseurs. Mais il a dû s’en éloigner suite à des dissensions avec Philippe Koehl qui préside alors le club. Du coup, quand il faut trouver un contre-poids à Caiazzo, c’est naturellement lui qui est sollicité. Ce qui donne une étrange direction bicéphale Caiazzo-Romeyer où les conflits sont fréquents. Les deux coprésidents s’étant notamment opposés sur le choix d’un nouvel entraîneur en 2006. Mais Roumeyer imposera Ivan Hasek contre Luis Fernandez soutenu par Caiazzo.
36 millions d’euros
Pour entrer au capital du club, Caiazzo et Roumeyer ont apporté chacun 5 millions d’euros. Mais les gendarmes auraient suivi la trace des fonds que Carvalho a tiré de ses activités douteuses et ils le soupçonneraient d’avoir fourni 50% de la somme apportée par Roumeyer. Soit 2,5 millions d’euros. Roumeyer aurait donc joué le rôle de “porteur” pour le compte de Carvalho. Mais ce dernier aurait également démenti cette accusation en estimant avoir simplement investi quelques centaines de milliers d’euros dans le club.
Roumeyer va cependant être à son tour convoqué par le juge Gay. Et il va en ressortir également mis en examen pour “recel d’abus de biens sociaux” et “blanchiment d’argent”, car Carvalho lui aurait remis 1 million d’euros pour acheter des places du club. Il aurait donc là aussi joué le rôle d’intermédiaire. Mais l’intéressé, comme son avocat stéphanois Me Michel Béal, se refuse à tout commentaire.
Le plus étrange dans cette affaire, c’est que Bernard Caiazzo affirme à Lyon Mag que “Carvalho n’était rien du tout au club. Ni dirigeant, ni administrateur !” Pour lui, c’était juste “un gars qui tournait dans l’environnement du club et qui fréquentait la tribune VIP”. Et il insiste,  cette affaire n’a rien à voir avec le club : “Si Roumeyer s’est fait escroquer dans ses affaires personnelles, c’est son problème. Et c’est malheureux pour lui mais cela n’a rien à voir avec le club”. Et le co-président de Verts se défend même de toute magouille : “On a une gestion au millimètre à l’ASSE. D’ailleurs, s’il y a bien une activité où on a intérêt à faire attention, c’est le foot car tout est sur-médiatisé !”
Aujourd’hui, certains affirment que

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1 commentaire
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Sainté le 24/05/2009 à 18:44

Lyon mag ressort un article de 2007 pour mieux enfoncer l'ASSE en difficulté sportive pour finir sa sa saison 2009. Merci les lyonnais et tirez sur l'ambulance .....

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