Et les deux marginaux accusés du meurtre du petit Valentin, 10 ans, à
Lagnieu dans l'Ain en 2008, ont servi au jury un numéro étonnant.
Stéphane Moitoiret, particulièrement replié sur lui-même lors du procès
de 2011, est apparu en forme ce mardi, "un peu plus frais" selon ses
dires. Et l'homme de 44 ans n'en a pas fini avec ses explications
mystiques où se mêlent "vies antérieurs", "boîtes à voeux" et "clones".
La défense, qui cherche à démontrer son irresponsabilité pénale, lui a
fait évoquer ses "obligations divines" qui l'auraient poussé à
poignarder Valentin de 44 coups de couteau.
Ces divagations auront eu le mérite de faire sortir Me Gilbert Collard
de ses gonds. L'avocat des parents de la victime pense que Stéphane
Moitoiret "joue au fou, surjoue. J'ai l'impression d'assister à un
spectacle de la Soupe aux Choux".
Noëlla Hégo, elle, s'est montrée plus réservée et a cherché à inverser
les rôles. Alors que les experts la décrivaient comme une femme ayant
l'ascendant sur son compagnon, la marginale a expliqué avoir voulu le
quitter dans les six derniers mois avant la mort de Valentin mais que
Stéphane Moitoiret ne "voulait pas". "Je n'ai donné aucun ordre de
mort", a enfin annoncé l'accusée.
Le verdict est attendu à Lyon le 22 novembre.
Pour certains crimes
Signaler RépondreRéviser une certaine loi Badinter en ferait reflechir
plus d'un .