On pourrait croire que l’histoire est un perpétuel recommencement. Mais la règle ne s’est pas appliquée mercredi soir à l’Astroballe. Le 15 novembre 2011, l’ASVEL réussit l’une de ses prestations les plus marquantes sur la scène européenne.
Emmenée par un Tony Parker éblouissant (34 points), la Green Team vient à bout de Valence (87-78), vainqueur sortant de l’EuroCup. Près de deux ans plus tard, malgré un renouvellement complet de casting, le résultat est le même : le succès est du côté des verts. Avec un scénario peut-être pas aussi palpitant. Mais tout aussi plaisant.
Sans forcément briller, les coéquipiers d’Edwin Jackson ont surtout joué malin. Et avec efficacité. Comme Nanterre il y a quelques semaines face au FC Barcelone, les hommes de Pierre Vincent se sont appuyés sur une qualité propre aux équipes françaises : l’impact physique.
Grâce à leur solidité à l’intérieur de leur raquette, les Villeurbannais ont globalement maîtrisé leur sujet. Mieux, Georgi Joseph (6 rebonds) et les siens se sont employés à faire bloc, récupérant un nombre incalculable de rebonds.
Un pari gagnant puisque les Espagnols ont totalement déjoué devant cette rigueur défensive de chaque instant. Pour preuve, aucun joueur ayant tiré plus de deux fois dans la raquette villeurbannaise n’a établi des statistiques au-delà des 50%. Et pour couronner le tout, les arrières ibériques, habituellement adroits à trois points, n’ont pas connu meilleure fortune (7/21).
Le réveil fructueux d’Edwin Jackson
Pourtant, même si la maladresse a parfois a animé les offensives des visiteurs, ces derniers sont toujours parvenus à laisser le goût du doute à leur hôte. Comme tout grand club qui se respecte, Valence a saisi chaque opportunité offerte par les locaux pour les convertir en points. Des situations heureuses qui ont permis à l’équipe de Velimir Perasovic de ne pas sombrer dans une partie à l’avantage des Villeurbannais. L’écart maximum entre les deux équipes était d’ailleurs de 10 points (43-33, 21’).
Même si l’ASVEL a rapidement tenu son sujet à distance (20-14 à la fin du 1er QT), les Valencians ont inversé la tendance au pire instant. Au début de l’ultime quart-temps, les visiteurs mènent pour la cinquième fois de la rencontre (53-54, 31’). Mais c’était sans compter sur la réactivité d’Edwin Jackson (17 points). Pendant que Justin Doellman (19 points) corrigeait ses stats, le MVP français du dernier championnat de France enfilait les paniers à trois points comme des perles.
Peu en vue avant cela, ses trois précieux paniers bonifiés en cinq minutes donnaient de l’air à une équipe villeurbannaise au bord de l’asphyxie. Et comme un symbole, l’international tricolore délivrait les siens en récupérant la balle devant Von Rossom quelques secondes avant le gong final. L’occasion de livrer une nouvelle copie propre. A l’image de son équipe, qui a définitivement mis de côtés ses problèmes entrevus en début de saison.
Gautier Stangret
Etudiant en journalisme à l’ISCPA Lyon