François Clavairoly, "pape" des protestants, a fait halte à Lyon

François Clavairoly,  "pape" des protestants, a fait halte à Lyon
François Clavairoly, Président de la Frédération Protestante de France - Antoine Courson

A la tête du Conseil de la Fédération Protestante de France qui regroupe des Eglises et associations protestantes et leur sert de voix dans le débat public et politique, François Clavairoly n’est, en fait, pas du tout un pape.

D’abord parce qu’il pense que tout pasteur qu’il est, il est à la même distance de Dieu que n’importe quel homme. Mais surtout, parce que le protestantisme (au 16e siècle) est né de la volonté de se débarrasser de ce clergé que l’Eglise catholique a construit et tellement aimé.
Certes, il y a des pasteurs chez les protestants, mais aucune hiérarchie et relation d’autorité entre eux ou avec les fidèles, ni à Lyon, ni ailleurs dans le monde.
Autre spécificité protestante : les pasteurs peuvent être des femmes, comme l’est  Corinne Charriaud qui co-anime  la nouvelle paroisse protestante de Lyon-est, à Vaulx-en-Velin, à laquelle François Clavairoly a longuement rendu hommage, tout en soulignant le retard qu’avaient pris les Eglises à intégrer le phénomène d’étalement urbain qui éloigne des lieux de prières historiquement en  centre-ville des habitants.

A Lyon, la confiance

Ce n’était pas seulement pour évoquer le cas de l’espace Théodore Monod à Vaulx-en-Velin que François Clavairoly était à Lyon, invité à un déjeuner du Club de la Presse, mais surtout pour rencontrer en tant que  nouveau président, l’antenne lyonnaise de la FPF. Bien au-delà de la bien connue descendance lyonnaise d’André Philip (Christian et Thierry – Maire du 3e arrondissement) la communauté protestante à Lyon regroupe aussi bien la Mission Evangélique Tzigane que les Réformés unis et des Eglises évangéliques. Et François Clavairoly de se dire marqué par la confiance qui lui semble régner entre les différentes Eglises protestantes.

La confiance semblait d’ailleurs être le mot phare du séjour de François Clavairoly qui en profitait pour  évoquer "Bible or not bible", un livre à deux voix qui vient de paraitre : "Ce qui est important c’est de dire la confiance que nous avons en la Bible. L’auteur de Bible nous parle à travers des rédacteurs. Sa lecture est parfois difficile, il faut faire un effort d’intelligence, mais si Dieu interpelle les humains c’est aussi parce qu’il a confiance en eux".

Satisfait de son déplacement au cours duquel il a rencontré le cardinal Barbarin, François Clavairoly est reparti pour Paris, reprenant son périlleux travail d’expression d’une voix protestante dans la société française, ce qui se traduira notamment courant décembre par un texte défendant le point de vue protestant sur la question de la fin de vie.
Mais il reviendra surement à Lyon, surtout si est confirmée la décision d’y faire se dérouler les festivités liées à l’anniversaire du demi millénaire de l’invention du protestantisme,  anniversaire prévu pour 2017.

Romain Meltz
@lemediapol

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