Si ce succès permet à la Green Team de conserver ses chances d’intégrer le Top 32, il a néanmoins mis du temps à se dessiner. Face à une équipe de Varese qui n’avait plus rien à espérer dans la compétition (1 victoire pour 6 défaites), les hommes de Pierre Vincent ont dû compter sur un contre rageur de Georgi Joseph à 6 secondes de la fin pour s’assurer définitivement la victoire.
Car tout au long de la rencontre les deux équipes se sont tenues au score. Pour preuve, l’écart le plus important était de 11 points à l’avantage de l’ASVEL en fin de troisième quart-temps (29’), en plein temps fort villeurbannais. Quelque peu empruntés lors d’un premier acte marqué par un faux-rythme (42-39), les coéquipiers d’Amara Sy ont enclenché la deuxième au retour des vestiaires. Avec à la baguette l’inévitable Edwin Jackson. Discret jusque-là, le MVP français de la dernière Pro A a su redonner de l’impulsion à son équipe, que ce soit par sa percussion ou par ses paniers marqués à des instants clé. 12 de ses 18 points ont d’ailleurs été inscrits durant ce temps fort.
A égalité de points avec Valence
Pourtant, la tactique mise en place par Varese, grande écurie européenne des années 70 (5 Coupes d’Europe et 5 finales européennes entre 1970 et 1979), semblait tenir. Les Italiens imposaient un défi physique à leur adversaire, dont la victoire acquise 48 heures plus tôt contre le voisin roannais (67-58) semblait peser sur les organismes. Il faut dire qu’avec un match à disputer tous les trois jours jusqu’au 27 décembre, le calendrier ne plaide pas en la faveur des villeurbannais. La Green Team développait certes son jeu, mais manquait de rigueur défensive pour contrer les nombreux rebonds transalpins.
Heureusement, les Verts pouvaient s’appuyer sur l’habileté de leur solide pivot Uche NSonwu (15 points, 7 rebonds) pour rapidement engranger de précieux points et tenir les visiteurs à distance. Malgré un sursaut d’orgueil lors du dernier quart-temps (20-26 sur les 10 dernières minutes), les Italiens, trop maladroits (38% à 2 points, 36% à 3 points) ne sont pas parvenus à réduire un écart forgé par la force de caractère des villeurbannais durant les 30 premières minutes.
A noter la sortie sur blessure du meneur Paccelis Morlende, qui s'est blessé au genou droit. Le ménisque pourrait être touché.
Grâce à ce succès, l’ASVEL revient à hauteur de Valence (4 victoires et 4 défaites) chez qui elle se déplacera lors de l'ultime journée. Inutile de préciser que les hommes du président Moretton devront rééditer leur performance du 13 novembre dernier (victoire 79-76 à l’Astroballe) pour espérer atteindre le Top 32. Ils pourront en tout cas prendre exemple sur les Slovènes de Ljubljana qui se sont imposés mercredi dans l’antre espagnole (93-91).
Gautier Stangret, étudiant en journalisme à l'ISCPA Lyon