C'est à la demande du préfet du Rhône, qui a fait de ce dossier une
priorité, car le groupe compte trois usines à Lyon, St Fons et Balan
dans l'Ain. Une audience doit avoir lieu jeudi, mais selon le Progrès,
deux points de négociations ne sont pas encore réglés : le prix auquel
le groupe pétrolier français Total s'engagera à livrer de l'éthylène à
Kem One et l'apurement des dettes fiscales et sociales. Jean-François
Carenco, qui se dit malgré tout confiant, doit rencontrer les syndicats
mardi. La semaine dernière, la CGT a retiré son offre de reprise. Il ne
reste désormais que de projets, celui du fonds américain Open Gate
Capital et celui de l'industriel français Alain de Krassny. Kem One a
été placée en redressement judiciaire le 27 mars dernier.
Mise à jour 15h30 : Dans un communiqué, les syndicats indiquent qu'ils ne participeront pas à la réunion prévue mardi avec le préfet. Ils ont appris ce matin, lors du CCE, que certaines conditions suspensives, indispensables à l’aboutissement des plans de reprise, n’étaient à ce jour toujours pas levées. Les syndicats se disent inquiets de la situation. Des assemblées générales sont prévues mardi sur tous les sites de Kem One en vue de statuer sur un blocage des unités de production.
Mise à jour à 18h : Le préfet Carenco a pris note du refus des syndicats de participer à la réunion de mardi. Il dit "comprendre leurs inquiétudes". Selon lui, le "gouvernement s'est toujours engagé à ce qu'une décision définitive intervienne avant Noël, ce sera le cas, le reste est affaire de procédure. Et peu importe un report éventuel de 8 jours si cela est pour réussir". Il regrette cependant la menace de grève : "le blocage des unités de production tel qu'il est envisagé est simplement de nature à inquiéter très fortement des repreneurs de très bonne volonté et n'amène rien à la résolution des problèmes posés".