Si ça ne tenait qu’à eux, jamais l’information ne serait sortie dans les médias et "probablement que le suspect aurait été appréhendé plus tôt".
Sauf que vendredi dernier, un homme a été interpellé en flagrant délit de viol dans le 8e et qu’il s’avère être, selon les tests ADN, celui qui a abusé ou tenté d’abuser sexuellement 5 autres jeunes femmes dans le 8e arrondissement. Ce qui met donc fin à la première partie de l’enquête, exceptionnelle par sa durée et vexante par son manque cruel d’indices. A tel point que les enquêteurs ont mis toutes leurs chances de leur côté pour appréhender un jour le violeur.
Le profiler avait vu juste
Albert Doutre, le patron de la DDSP, le reconnaît sans mal : "les enquêteurs étaient dans le noir". La faute à un suspect qui ne laissait aucune trace. Cagoulé, il rendait la vidéosurveillance inefficace. De plus, il surprenait ses victimes par derrière, ne leur permettant pas de se concentrer sur son visage ou ses yeux. Et enfin, il donnait de fausses informations à ses victimes, leur disant pendant l’acte qu’il avait fait de la prison.
Les enquêteurs ont donc fait appel à un psycho-criminologue. Et ce profiler leur a donc dressé le portrait du violeur du 8e, leur indiquant qu’il n’agissait que dans son "lieu de confort parce qu’il s’y sentait bien", qu’il "habitait probablement chez ses parents" et qu’il agissait "cycliquement, qu’il n’arrêterait jamais sans l’action de la police et qu’il ne s’autoriserait que des pauses". Des affirmations qui se sont révélées être exactes et qui ont permis aux policiers d’esquisser le profil de l’homme recherché.
Le 8e arrondissement quadrillé
Lorsque l’affaire est devenue subitement médiatique, la DDSP a renforcé la présence policière dans l’arrondissement. "Toutes les nuits, pendant six mois, près de 42 agents (BAC et sécurité des transports en commun) patrouillaient", explique Albert Doutre, mettant en avant "un lourd dispositif" qui mobilisait parfois la moitié des effectifs locaux.
Les agents étaient ensuite tous sensibilisés aux détails importants de l’enquête. Lorsqu’un individu était interpellé avec une arme blanche, il fallait vérifier ses antécédents pour le confondre avec le violeur du 8e.
Enfin, c’est aussi parce que les deux agents du GSP savaient qu’un viol s’était déjà produit sur le parking de la rue Lavirotte qu’ils ont pris la décision de le fouiller et sont tombés sur le viol en train d’être commis.
La part de chance
Vendredi soir, les agents de police qui ont arrêté
le violeur ne sont arrivés sur les lieux que parce qu’ils avaient été
appelés par un badaud. Ce dernier avait composé le 17 parce qu’il avait
cru qu’un couple se disputait violemment dans une voiture. Arrivés sur
place, les policiers comprennent que le couple ne se dispute pas mais
qu’il vient de retrouver un sac de femme abandonné sur le trottoir.
Couplé avec le secteur, l’indice prenait alors une nouvelle dimension
qui allait mener les deux hommes à procéder "à l’une des plus belles
interpellations de l’année" selon Doutre qui a tenu à les rencontrer
pour les féliciter.
Les suites de l'affaire
Désormais Marc Cimamonti, le procureur de la République, va poursuivre l’instruction via deux procédures distinctes.
Le
suspect, même s’il a été confondu par son ADN, n’est pas encore
inquiété pour les premiers méfaits du violeur du 8e. Assuré de le tenir
pour le viol de vendredi dernier, Marc Cimamonti attendra que "la
connexité soit certaine" pour joindre les deux procédures.
Le
violeur présumé du 8e n’a d’ailleurs pas été entendu sur autre chose que
les faits de la semaine dernière, des faits qu’il a reconnu. Mais le
procureur a précisé que le moment venu, il sera ré-entendu à ce propos
puis, à l’aide de l’autre dossier accablant, plus volumineux, il sera
interrogé.
"Ses victimes devront probablement rencontrer à nouveau
les enquêteurs, voire être confrontées à leur agresseur", ajoute
également Marc Cimamonti.
Quant à savoir s'il a commencé à agir seulement en 2012 ou si d'autres viols antérieurs ou géographiquement éloignés peuvent lui être imputés, son ADN sera testée avec celles qui sont restées muettes dans des cas similaires.
On se dirige donc vers une deuxième partie
de l’enquête plus posée. Après avoir attendu plus d’un an pour mettre la
main sur leur homme, les enquêteurs veulent posséder un maximum
d’éléments avant de le charger. Si la procédure suit son cours, le
violeur du 8e risquera jusqu’à 20 ans de prison pour viols avec arme.
J'espère qu'il aura de LOURDES PEINES, le viol est un crime que la justice sanctionne lourdement cet homme qui recommencera dès qu'il sortira - De grâce, enfermons le et qu'il ne resorte sutout pas - C'est comme cela qu'il faut agir - Trop de criminels dehors -
Signaler RépondreVous pensez vraiment que ca change quelque chose à l'histoire ? Que les TCL devraient être démantelés pour avoir abriter en leur sein et sans le savoir un monstre ?
Signaler RépondreNotre journaliste a omis de préciser que le violeur était un chauffeur TCL ... sûrement pour ne pas nuire encore plus à l'image bien écornée de nos transports lyonnais où les chauffeurs violent et les contrôleurs agressent ...
Signaler RépondreJ'espère que cette personne sera condamnée sévèrement et que sa peine ne sera pas réduite au bout de quelques années. Félicitations aux agents de police qui l'ont arretés et courage pour vos futures différentes missions.
Signaler RépondreCourage aux victimes. Ils vont enfin mettre un visage sur ce PSYCHOPATHE de criminel et obtenir je l'espère une justice face au crimes odieux qu'elles ont vécus.
Signaler RépondreBravo à cette personne anonyme qui a pris l'initiative d'appeler la police. Car peut être que sans elle la police n'aurais pas mis la main sur ce psychopathe qui n'aurais sans doute pas arrêté ces crimes abominables comme a dit le "profiler".
Signaler RépondreLà tu te sens fier de ta police!! Bravo les gars qui oeuvrez sur le terrain et à tous ceux qui bossent dans l'ombre.
Signaler RépondreLa seule chose à espérer? que la justice soit prononcée honnêtement par respect aux victimes.
Bravo à tous nos flics, respect
Je n'avais plus l'habitude mais.... Toute mes félicitations à la Police pour leur travail.
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