Ce mardi, le tribunal administratif de Lyon devra se prononcer sur le
refus du Ministre du travail Michel Sapin de classer certains sites
lyonnais comme établissements où les salariés sont en contact avec
l'amiante.
Depuis plusieurs années, l'Association Prévenir et Réparer (APER) mène
un combat en ce sens auprès des ex-salariés de Berliet devenu RVI et de
certains employés d'Irisbus. APER dénonce "un acharnement du Ministère
du travail à ne pas reconnaitre la réalité" et rappelle que "des
dizaines de salariés on été reconnus en maladie professionnelle due à
l'amiante" et que "beaucoup en sont décédées".
L'enjeu est important puisqu'une reconnaissance ouvre le droit à une
"préretraite amiante" avec perception d'une allocation spécifique non
soumise à l'impôt sur le revenu.
En 2003 déjà, un refus de la Commission nationale des accidents du
travail et maladies professionnelles concernant les deux établissements
de Vénissieux et Pont-Saint-Priest avait provoqué l'indignation des
syndicats.
De son côté, la direction avait indiqué que le classement aurait été une
"aberration" dénonçant un amalgame entre fabrication et utilisation de
l'amiante.
Autre revers en juin 2007 puisque le tribunal administratif
de Lyon, déjà saisi, avait également débouté les salariés des deux
sites. La requête avait été jugée irrecevable pour des questions de
forme relative aux statuts de l'association.
En revanche, l'usine de construction de bus Iveco, filiale de RVI à
Annonay, avait bénéficié du classement "amiante".
Un espoir pour l'APER qui poursuit donc ce long combat et appelle au
rassemblement devant le tribunal administratif rue Duguesclin dans le 3e
ce mardi à 10h45, juste avant le début de l'audience.