Vincent Peillon veut plus d’indemnités dans les zones d’éducation prioritaires

Vincent Peillon veut plus d’indemnités dans les zones d’éducation prioritaires

Le ministre de l’éducation Vincent Peillon présentait ce jeudi sa réforme des zones d’éducation prioritaires (ZEP).

Un plan en trois volets pour aider les élèves  et les enseignants, mais aussi pour améliorer l’environnement éducatif. Mercredi, il en a donné les principaux axes. Il prévoit ainsi de revaloriser de manière significative les indemnités d’exercice dans ces zones allant même jusqu’à les doubler "dans les situations les plus difficiles" - à titre d’exemple, en 2010, le Rhône comptait plus de cinquante établissements classés en ZEP. Des indemnités aujourd’hui fixées à 100 euros par mois environ.

Les horaires des enseignants devraient aussi être aménagés pour leur permettre de travailler en groupe et d’ "enraciner une culture du collectif". Ainsi, ils dispenseraient 16h30 de cours par semaine contre 18h actuellement. A la rentrée, ce nouveau système devrait être expérimenté dans une centaine d’établissements avant d’être généralisé, selon des modalités encore inconnues, dans les 350 établissements les plus difficiles appelés "Eclair".

L’objectif premier de ces réformes est de tendre vers plus de stabilité en incitant les enseignants à mener des missions durables au sein des ZEP. Un enjeu crucial puisque 20% des élèves sont scolarisés dans ces zones et que le décrochage scolaire y est significativement plus important qu’ailleurs.

En outre, pour rompre avec la tendance du mandat précédent, le ministre précise qu’ "à l’école élémentaire, le dispositif "plus de maîtres que de classes" sera étendu progressivement au cours du quinquennat dans chacune des 7000 écoles de l’éducation prioritaire". L’objectif est simple : proposer un meilleur accompagnement aux élèves en difficulté, notamment en calcul et en lecture. Des assistants pédagogiques devraient aussi remplir cette mission auprès des collégiens.

Jeudi matin, cependant, sa déclaration a fait l’effet d’une bombe : "5 à 10% des établissements aujourd'hui classés en éducation prioritaire seront amenés à sortir du dispositif". Cependant, il a ajouté que les personnels concernés conserveraient leur "indemnité ZEP", qui s'élève à 1 200 euros. Une prime importante puisqu'il s'agit, pour eux, d'une reconnaissance de la difficulté de leur travail.
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