Avant la réception de Béziers dimanche à 15h au Matmut Stadium, la
victoire du LOU au Hameau est à ranger du côté des grosses performances.
Ce match devait permettre aux joueurs de Tim Lane d'aborder le sprint
final dans les meilleures conditions. "On l'a un peu joué comme une
demi-finale, on savait qu'il fallait que ça passe, ajoute le talonneur
Jean-Philippe Bonrepaux. C'est un concurrent direct et ça leur a mis un
petit "pet" derrière la tête, mais on va continuer à travailler car on
est très loin d'être arrivés".
Obligation de rester concentrés et d'enchainer dès dimanche face à
Béziers. Malgré la défaite du match aller, Jean-Philippe Bonrepaux
exclut l'idée d'une revanche : "Ils ont eu des arrivées, des départs,
comme nous ils ont évolué dans leur jeu, on ne peut pas comparer les
deux matchs". Pas question non plus de trop s'attarder sur les
statistiques et le classement, tant le passé plaide pour l'humilité et
la prudence. "Contre les équipes moins bien classées, on voit ce que ça
donne, glisse le talonneur lyonnais. A Bourg-en-Bresse, on marque à la
dernière seconde". Malgré tout, impossible de ne pas se projeter en
regardant le programme de cette 20e journée qui verra La Rochelle (3e)
recevoir Pau (4e) et Agen (2e) rendre visite à Narbonne (5e). L'occasion
de creuser l'écart est trop belle pour la laisser passer. Tellement
belle qu'elle en devient dangereuse.
Invaincu à domicile alors que Béziers ne s'est jamais imposé en
déplacement, le LOU garde donc les pieds sur terre. D'autant plus que
ces derniers temps, l'équipe s'est souvent montrée timorée au moment de
plier les matchs. "Il faut qu'on s'applique pour ne pas du tout laisser
espérer nos adversaires, insiste Franck Romanet. Qu'on arrive à garder
notre lucidité, à faire les bons choix aux bons moments et gérer quand
on a des temps plus calmes". Et d'ajouter que ce dimanche "il ne faut
surtout pas passer à côté".
La petite zone de turbulence traversée entre décembre et janvier semble
déjà bien loin. A la faveur d'une belle victoire à Pau et, peut-être,
d'un petit recadrage de la part de Tim Lane, à en croire Jean-Philippe
Bonrepaux : "on s'est suffisamment fait taper sur les doigts après le
match d'Albi pour être désormais assez grand et comprendre". Comprendre
que la victoire est impérative et que le bonus est souhaité.