Je n’ai jamais eu beaucoup d’appétence pour les grosses machines administratives car elles conduisent souvent à aliéner les individus.
La question européenne impose de traiter le sujet sous un angle grave et académique sans pour autant me faire l’avocat de Vladimir Boukovsky, dissident soviétique, qui compare bien volontiers l’UE à l’URSS.
J’ai choisi de vous parler de l’Europe des politiques et des partis, pas celle de Jean Monnet, Robert Schumann ou Maurice Faure mais des politiciens qui considèrent l’Union Européenne comme un cabinet d’outplacement après une défaite aux élections législatives ou qui tentent de justifier leur intérêt pour les territoires européens en composant des listes avec les petites amies des camarades des ligues libérales européennes issues du giscardisme.
Mais soyons sérieux, l’Union Européenne est une institution importante qui gère la vie de près 350 millions d’habitants, définissant l’épaisseur de la tranche de salami que l’on pourra acheter de Rome à Prague ou de la hauteur des béquilles des scooters sans tenir compte de la taille des peuples du Sud vs celle des peuples du Nord ! Non vraiment, l’Europe c’est l’alpha et l’omega des Français et ils ne le savent pas.
Derrière la candidature des hommes et des femmes aux élections européennes il y a celles et ceux qui ont compris que l’UE est une tribune pour les mouvements contestataires, il y a aussi celles et ceux qui ont compris que l’union est une tribune pour exister et il y a celles et ceux qui ont compris que l’union est un formidable réseau pour le business.
J’ai forcément du mal à croire les engagements sincères de ceux qui se préoccupent des questions européennes quelques semaines avant l’élection, de ceux qui se découvrent une passion soudaine pour la cause européenne et pour ceux qui, collaborateurs de députés européens, n’ont jamais vu de l’Europe qu’une pauvre petite permanence dans une rue minable de la capitale des Gaules qui pourtant participait sans aucun doute à l’expression de la première union européenne sous la Rome Antique.
Je crois qu’il faut être sérieux, je crois qu’il faut dire la vérité, je crois que l’Union Européenne cause tant de malheurs aux peuples qu’elle a sous sa coupe, offre tant de rêves déçus à ceux qui croyaient en un avenir radieux sous la tutelle de Bruxelles, qu’il faut réserver les premières places à celles et ceux qui croient véritablement à une Union Européenne respectueuse des différences et ayant les capacités à transformer une machine hégémonique en véritable union de peuples souverains et libres consentant à partager des expériences complémentaires pour éviter les conflits qui trouvent toujours leur source dans le nationalisme.
Il est curieux d’ailleurs d’observer que l’Union Européenne se veut être défenseur des libertés des peuples tout en imposant un "vivre ensemble" gommant quelque peu leur histoire, leur culture, voire même leur religion au risque de laisser resurgir les nationalismes les plus vils. Il n’y a pas beaucoup d’exemples d’unions ayant réussi à faire vivre ensemble des peuples différents sans éclate … peut-être les Etats Unis d’Amérique ou le Mexique construits dans des logiques fédératives et volontaires à l’opposé de la Yougoslavie ou de l’URSS dont l’éclatement est la traduction de l’oppression des peuples.
Alors quand j’ai appris que l’UDI avait choisi Elodie Humeau, la compagne d’Erick Roux de Bézieux en troisième position pour les prochaines européennes dans l’euro-région sud-est, je me suis posé plusieurs questions :
- L’UDI n’a-t-elle l’intention d’avoir qu’un ou deux candidats ?
- L’UDI se fout-elle de l’Europe ?
- L’UDI devait-elle absolument trouver une femme rhodanienne ?
- Michel Mercier devait-il renvoyer l’ascenseur à Erick Roux de Bézieux?
- Erick Roux de Bézieux est-il récompensé par l’UDI d’avoir convaincu son ami Denis Broliquier (tous les deux millonnistes de la 1ère heure) de ne pas partir aux Municipales face à Michel Havard ?
Et puis je me suis dit, que c’est peut-être un peu de tout cela à la fois mais qu’en aucun cas cela ne pouvait être une candidature réfléchie au nom de l’Europe tant la question européenne est complexe et mérite un maximum de sérieux.
Ils sont nombreux ces candidats aux élections européennes qui vont pointer d’un coup de TGV et rentrent immédiatement dans leur euro-circonscription s’occuper de tout ce qui ne concerne pas l’Europe. Mais Elodie Humeau ne sera pas de ceux-là car si elle est élue, elle devra être présente à Bruxelles et Strasbourg comme lobbyiste ! Et ce n’est pas un job à mi-temps !
J’entends déjà les bien-pensants dire que je suis un salaud, surtout ceux de droite que je connais bien et qui pourtant étaient les premiers à me confier les petits surnoms doux d’Elodie ou qui dénigraient l’Europe sauf quand il s’agissait de manger dans la gamelle parlementaire de Nora Berra.
La politique est une affaire d’influence, de réseaux, de petits meurtres en amis, de copinage, de "coquinage" et de couchage … c’est aussi une affaire de règlement de compte. C’est pour cela que je n’ai pas voulu "faire" de la politique et ce n’est pas la politique qui n’a pas voulu de moi comme le prétendent certains ; je suis trop libre, trop conscient pour me ranger derrière celles et ceux qui sont animés par leurs propres intérêts et qui se foutent royalement du collectif.
Dernièrement, nous avons connu les buissonades, les sarkoleaks, le Gayetgate, les copéneries et aujourd’hui nous assistons toujours impuissants à l’europantalonade !
En tout cas, je garde un souvenir ému du passage d’Elodie Humeau dans la sphère de l’Union Européenne quand, assistante parlementaire de Nora Berra, elle voulait imposer à l’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy la présence de Béatrice Bourges à un forum sur la famille … mes échanges avec Nora avaient permis d’éviter le pire, j’ai quitté l’équipe de Nora devant tant d’amateurisme et Elodie Humeau a été remerciée.
Benoît de Valicourt
Rafraichisant ce texte.
Signaler RépondreBravo
Cher Compol, a priori vous savez très bien qui je suis, en revanche moi je n'ai pas cette honneur et je suis donc obligé de répondre à un illustre inconnu très courageux pour lui dire que ce qu'il écrit est faux. En revanche, j'ai en effet rencontré toutes les personnes que vous citez et je continue à en voir certaines d'entre elles. Quant à mon installation à Paris, ce n'est pas à cause de la politique mais tout simplement suite à la nomination de mon épouse comme DG d'une filiale de son groupe. Je continue mon travail dans la communication et les écoles où j'enseigne la com politique sont très satisfaites de mes prestations, peut être n'avez vous pas eu la chance d'assister à un de mes cours ! Je me doutais que ce type de commentaire serait posté, je me demandais juste à quel moment ... Voilà, c'est fait !
Signaler RépondreQui êtes vous Monsieur de Valicourt pour vous poser en tel donneur de leçon? Quel parcours politique avez-vous? Vous avez voulu travailler avec Perben, furieux de ne pas être écouté, vous l'avez quitté. Vous avez voulu suivre Michel Havard, furieux que vos idées ne soient pas retenues, vous êtes parti! Puis vous avez rejoint Nora Berra qui ne pouvait (voulait pas?) vous donner un poste, alors vous vous êtes tournés vers Georges Fenech qui n'a pas voulu de vous. Finalement vous vous êtes ralliés à Emmnuel Hamelin, tout en vouant une haine indéfectible à Michel Havard et à tous ceux qui l'entoure.... Finalement voyant que la politique lyonnaise ne voulait pas de vous, vous avez rejoint Paris.
Signaler RépondreMonsieur de Valicourt , votre sens politique varie avec le sens du vent et en fonction de vos haines qui commencent à être nombreuses. Un conseil : arrêtez la poilitique et les cours de communication politique car vous avez un zéro pointé!
@BdeV : Prêter aux deux personnes citées l'influence d'avoir mis en place le système politique français, est-ce bien sérieux comme plaidoyer pro-domo ?
Signaler RépondreCher lecteur assidu, non il n'y a pas de haine envers qui que ce soit, les personnes citées ne sont que des dommages collatéraux de la politique que je dénonce, elles sont les victimes d'un système qu'elles ont mis en place.
Signaler RépondreBDV écrit : "C’est pour cela que je n’ai pas voulu "faire" de la politique et ce n’est pas la politique qui n’a pas voulu de moi comme le prétendent certains."
Signaler RépondreBDV écrivait dans une autre chronique à propos des référents d'Havard, et en l'occurrence d'Eric Pelet : "Normal que la culture lui échoit puisqu’en cas de victoire d’Emmanuel Hamelin aux primaires, je devais prendre en charge cette thématique."
Il faut savoir qui n'a pas voulu de qui... La haut, sur la colline qui travaille, le tête de liste d'Havard a sa petite idée ! lol
Lyon Mag nous avait habitué à mieux. Closer n'est pas loin !
Signaler RépondreMonsieur Valicourt,
Signaler RépondreJe lis régulièrement vos éditos et j'apprécie vos écrits impertinents et remplis de bon sens. En revanche, et c'est pour cela que je vous écris pour la première fois, pourquoi ce déferlement haineux sur cette personne ? J'ai l'impression que vous souhaitez vous venger de quelque chose. Je ne pense pas que cela soit le meilleur endroit. S'il vous plaît, redevenez le chroniqueur que j'appréciais avant !
Quelle est la raison de ce déversement de bile haineuse ? L'amour désintéressé de l'Europe ou une vendetta personnelle ? En tout cas autant de critiques contre une seule personne donnent envie de la rencontrer..,
Signaler RépondreLe problème c'est que tout ce qui est dit ici est vrai. Facilement vérifiable. Je vous invite à le faire.
Signaler RépondreBravo Monsieur. A quand d'autres révélations sur la droite et la gauche lyonnaise ?
Il y a certains de vos propos que j'approuve, d'autres me semblent plus obscurs. Je partage, semble-t-il, votre point de vue sur l'Union européenne. Je comprends moins en revanche le lien entre les critiques fondamentales que vous lui adressez et certaines de vos attaques très ciblées sur d'obscurs personnages. De même que je ne saisis pas votre allusion à Béatrice Bourges et sur la participation potentielle de Mme Berra à une réunion ouverte sur la famille.
Signaler RépondreDes éclairages me seraient fort utiles.
Vous avez honte de quoi jeune homme ? Qui vous dit que je suis de droite ? et si j'était tout simplement libre ? Tous les étudiants de l'EFAP ne partagent pas votre analyse et tous ne se réfugient pas derrière des pseudos qui n'ont aucun sens !
Signaler RépondrePartout où passe ce Monsieur il ressent le besoin de dénigrer. Un truc positif à dire Monsieur ?
Signaler RépondreLorsqu'une bonne nouvelle arrive, il y a deux types de réactions dans l'entourage. Les jaloux et ceux qui sont spontanément heureux, simplement, humainement... Bon, ici c'est clair ! lol
Signaler RépondreBien vu ! Vivent les jeunes en politique. De l'air !
Signaler RépondreJe suis un étudiant de l'EFAP et je vous ai déjà eu en cours.
Signaler RépondreJ'ai honte Monsieur de Valicourt de vos propos.
En cours, vous n'arrêtiez pas de tacler la droite lyonnaise alors même que vous êtes de droite !
Durant tout ce temps, nous pouvions ressentir votre haine et votre aigreur.
Je suis un jeune électeur, plutôt de gauche, mais je désapprouve totalement votre édito.
ce n'est pas un édito, c'est un règlement de compte.
Signaler RépondreBien triste pour un monsieur qui se prend pour un éditorialiste.
C'est dieu sur terre, d'ailleurs avant lui nous n'étions pas...
Signaler RépondreÇa sent la papatte de la chef qui ne supporte pas la concurrence d'une collaboratrice qui vient de la faire tacler par les prud'hommes...
Signaler RépondreC'est l'éternel problème de la politique. Il faut des jeunes et du renouvellement et quant on renouvelle les vieux crient au scandale car le jeune n'a pas l'expérience du vieux ! Sic transit gloria mundi
Signaler RépondreEn quoi cet article est-il sérieux ? Des ragots, pas un début de preuve, ça sent la vengeance personnelle. De Valicourt aurait- il eu des déceptions ?
Signaler RépondreEh ben faut en ressentir de la haine et de la frustration pour écrire de tels propos.
Signaler RépondreAvec toutes les communes sans candidat si faire de la politique est votre vocation, bougez vous...
Mais avec un tel comportement rempli d'humanisme, ça va être difficile de vous faire élire.
D'ailleurs qui êtes vous pour porter de tels jugements
Une inconnue à vos yeux contente de ne pas être de votre camp