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Selon un sondage conduit par l'IPSOS en 2013, 83% des Rhônalpins
seraient inquiets au sujet de la qualité de l'air, et un sur deux
envisagerait une action individuelle en faveur de l'amélioration de la
qualité de l'air.
Marie-Blanche Personnaz s'est chargée de dresser un
bilan de la qualité de l'air en 2013 : si la pollution de l'air en
Rhône-Alpes a globalement été en baisse pendant ces dix dernières
années, le taux d'ozone reste stable. Tout comme les niveaux de dioxyde
d'azote et de particules, qui sont similaires à ceux de 2012. Ces
derniers dépassent d'ailleurs le niveau des valeurs réglementaires dans
l'agglomération de Lyon.
Les vallées alpines sont elles aussi
concernées, tout comme les bordures des grands axes de circulation.
Si l'agglomération lyonnaise est particulièrement touchée par un taux
trop élevé de dioxyde l'azote dans l'air, un quart de la population de
la région Rhône-Alpes l'est aussi par des taux d'ozone trop élevés : "Le coût de l'inaction sur les maladies chroniques représente 20 à 30
milliard d'euros par an en France, déclare Alain Chabrolle. Il ne s'agit
pas seulement d'écologie, cela représente des enjeux économiques très
lourds."
Selon lui, la "transition énergétique" doit se faire par secteur, les
deux principaux étant le logement et les transports : "C'est vraiment
sur les territoires que se mettront en place les politiques intégrées
vis-à-vis de la pollution de l'air. Les décideurs doivent être autant
dans le curatif que dans la prévention et l'anticipation".
Et pourtant,
cela ne va pas de soi : "tous les maires n'ont pas conscience de
l'importance d'un tel sujet", a poursuivi le président d'AIR
Rhône-Alpes. Il est également revenu sur les inégalités d'exposition
territoriales : "Saint-Fons n'a pas le même niveau d'exposition que les
Monts d'Or".
"AIR a pour mission d'accompagner les décideurs, de leur proposer des
projets, a prôné Alain Chabrolle. Nous mettons en œuvre une politique
volontariste." La France, qui a déjà reçu plusieurs avertissements de
la Commission Européenne, pourrait être condamnée par l'UE pour
manquement : les normes européennes de qualité de l'air ne sont pas
respectées. La DREAL, en collaboration avec AIR Rhône-Alpes, compte
mettre en application d'ici 2016 à l'échelle de l'agglomération
lyonnaise des mesures afin de lutter contre la pollution de l'air.
Christophe Blanc s'est chargé de les exposer, mais force est de
reconnaître l'absence d'exemples concrets de ces propositions. Le PPA
(ou Plan de Protection de l'Atmosphère) devrait d'abord proposer des
solutions aux entreprises. "Des solutions sont à l'étude pour améliorer
les systèmes d'épuration des fumées, a avancé Christophe Blanc. Il faut
aussi limiter les émissions de poussière des chantiers." Le PPA
prévoit aussi d'interdire le chauffage neuf individuel non performant,
ainsi que de trouver une alternative aux cheminées en bois.
Mais tout
cela a un coût, Christophe Blanc le reconnaît, et selon lui, il devrait
être rentabilisé. Et de rappeler que l'objectif est surtout d'améliorer
la qualité de l'air. Rendez-vous en 2016.
Trs beau projet! Commencez par un petit bout, comme supprimer l'preuve du rallye de Charbonnires en pleine ville...gagnant sur 2 tableaux: la pollution et les nuisances sonores
Signaler RépondreAvant de s´attaquer aux cheminées des particuliers, il vaudrait mieux voir à Feyzin ce qu´il s´y passe.
Signaler RépondreEnsuite, les modes doux doivent être promus. Pistes cyclables plus sûres, abris à vélos, ticket TCL moins cher en début et fin de journée ?
Respirer nuit gravement à la santé ... on entend cela depuis si longtemps ! croyez vous qu'il y aura des améliorations ? En fait, les principaux responsables, les transports routiers ou les industries polluantes sont parmi les "intouchables" du fait du fameux chantage à l'emploi !
Signaler RépondreLes décideurs sont trop loin des citoyens de base !
Si les normes européennes de qualité de l'air ne sont pas respectées, et que les plans de prévention ne sont pas à la hauteur des enjeux, que la commission européenne applique des sanctions.
On ne peut pas attendre 2016, il y a trop longtemps qu'on attend une véritable action.
Pourquoi ne pas imposer la ciculation alternée comme à Paris ? Les citoyens n'attendent que ça : qu'on les gendarme un peu.
Signaler RépondrePour réduire les émissions de pollution sur le bassin lyonnais, une solution: le COL (Contournement Ouest de Lyon).
Signaler RépondrePour mieux respirer et pour plus de justice au sein de notre Métropole!
c'est malheureusement pas Collomb qui va aller dans le bon sens pour lutter contre la pollution, puisqu'il déclare que dans developpement durable il n'ya que le développement qui l'interesse...alors pour garder l'espoir d'une ville moins polluée, espérons que cet après midi il ne soit pas réélu... puisqu'à ces yeux, il n'y pas assez de clients pour développer certaines lignes de tramway ou métro ... alors qu'en cas de demande de gratuité pour cause d'alerte pollution il répond que l'équipement ne pourrait répondre à la demande ....
Signaler RépondreDes cheminées en bois ? En effet, il faut trouver des alternatives, car elles ne doivent pas durer bien longtemps !
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