Les Maires sont élus, les Adjoints désignés. Et le Président et les vice-présidents du Grand Lyon aussi, et ceci largement malgré les Cassandre de mauvais augure. Au passage comme d'autres, je me demande ce que monsieur Cochet a voté réellement au fond de l'urne avant de déraper...
De quoi donner du grain à moudre aux trolls de nos forums durant ces élections.
Une campagne est un moment à la fois d'enthousiasme parfois mais aussi éprouvant. Son résultat, ce qu'il en reste, ce qu'il en ressort, peut être considéré comme juste ou pas. On pourrait gloser à l'infini sur la gloire des vaincus, le triomphe des vainqueurs, les honneurs souvent concentrés entre les mêmes mains au gré des désirs des princes.
Après qu'est-ce qui est juste nous diraient les philosophes ? Faute d'y répondre dans l'absolu, on pèse, on inspecte comme un vendeur d'épices de la Médina : celui-ci est-il si méritant qu'il lui soit tant donné ? Celle-là n'a-t-elle pas subi sanction trop sévère de son chef de file ? Ou des électeurs ? Notre système électoral est ainsi fait qu'il combine élections démocratiques, faits des rois et discussions de couloirs. Comme le disait Chapelan, "l'injustice, c'est la justice inégalement partagée". Ainsi va l'essence de l’existence.
Mais ne restons pas trop sur les intrigues et les honneurs. Sur les malheurs et les déchéances. C'est d'ailleurs tout le drame de notre scène politique locale que de parler trop de positions de salons et de manquer parfois de débat d'idées, de vision et d'originalité. Nous sommes trop normaux comme le dirait Mathieu Pigasse dans son dernier ouvrage.
Sortir de ce formatage très français et souvent trop lyonnais, à faire différemment, à agir différemment parce que nous sommes dans une période pas normale est une nécessité salutaire.
Parce que c'est cela la politique d'abord : agir. Eviter, comme le dit un proverbe lyonnais, d'être des grands diseurs et des petits faiseux.
Les années qui viennent vont être passionnantes pour Lyon et la Métropole, des années où dans un contexte de crise nationale, nous allons devoir faire progresser notre agglomération, nos quartiers. Où de nouvelles manières d'agir, de nouvelles institutions, de nouvelles entreprises, de nouvelles initiatives culturelles vont s'installer. Et il y a tout cela à fédérer, à faire reconnaître aussi : d'où par exemple ma proposition d'un label made in Lyon. Et dans lesquels s'il faudra bien évidemment des règles et des normes, il faudra sortir d'un carcan notabiliaire qui frappe et endort trop d'entre nous. Un défi à relever : celui d'être anormaux.
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Romain Blachier
Vendredi 25 Avril 2014 à 17h31
Le défi de l'anormal
Romain Blachier - DR
Terminée la campagne ! Terminée ! Pour peu qu'une campagne soit vraiment et réellement terminée un jour en démocratie.
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Certes.
Signaler RépondreDisons plutôt que c'est un proverbe de circonstance.
Si cela avait été un proverbe lyonnais ce serait :
Signaler RépondreQuand les plumitifs y z'ont rien à dire c'est toujours plus brillant que quand y z'ont ont plein de choses à écrire.
CQFD
Collomb un Maire de Gauche? Laissez moi rire!
Signaler RépondreCollomb est un Maire du Centre qui gouverne une ville centriste!
C'est Chomarat son ancien conseiller, gay et franc-maçon, parti soutenir EE-LV, qui l'a dit!
Lyon n'est guère une ville de droite désormais à part dans certains bastions historiques. D'ailleurs, en parlant bastions de droite, au cours de l'histoire de Lyon il est intéressant de noter qu'Ainay fut toujours, au fil des siècles, bastion conservateur.
Signaler RépondreLe centre ville de la ville centre se développe à droite et à gauche !
Signaler RépondreAvec Collomb: Lyon est une ville de droite qui a un maire de gauche qui gouverne au centre...
Avec Barre: Lyon était une ville gouvernée à droite avec la gauche par un centriste....
Avec Noir: Lyon était gouvernée avec le milieu (d’affaires) par un homme de droite qui s'en mettait à gauche...
Avec Pradel : Pour aller au centre pas besoin de tourner à droite ou à gauche c’était tout droit.
Avec Herriot : Lyon était radicalement à gauche mais son centre ville se développait de tous les côtés.
C'est vous qui donnez les brevets?
Signaler RépondreSi le souci de la fiscalité dépendait de l'indemnité des élus ce serait inquiétant. Le risque, si on n'indemnise personne, c'est d'avoir soit des élus pas assez disponibles (une indemnité permet à des salariés de pouvoir prendre des congés sans solde pour exercer leur mandat d'élu) soit d'avoir uniquement des gens de catégories aisées comme l'époque de Napoléon qui peuvent excercer leur mandat. Niveau économies rassurez vous les efforts sont là, les indemnités d'élus lyonnais n'ont pas bougé depuis 2001...bonne journée
Signaler RépondreC'est vrai que la gauche y est en tête depuis plusieurs années sur tous les scrutins
Signaler RépondreAh dans mon papier je ne dis pas que Collomb a gagné parce qu'il est d'un camp. J'ai plutôt tendance à dire qu'il est au-dessus des camps.
Signaler RépondreCollomb n'est pas socialiste c'est un bluffer
Signaler Répondrehttp://peoplez.over-blog.com/
Quand les plumitifs n'ont rien à dire c'est toujours plus brillant que quand ils ont plein de choses à écrire.
Signaler RépondreProverbe lyonnais.
Pas mal ce billet, intéressant. Quand au commentaire précédent il est sans intéret. Lyon est une ville majoritaire de gauche depuis 2002/2003 et les résultats d'Hollande a la présidentiel l'a montré.
Signaler RépondreMoi je viens de calculer la dépense mensuelle que va nous coûter tous ces élus. Une bagatelle de 260 000 € par mois. Pensez vous que dans un contexte économique, où on demande aux contribuables de faire des économies, notre maire et ces élus ne peuvent ils pas revoir leur salaire à la baisse. Dites nous monsieur Blachier comment monsieur le maire va pouvoir tenir ses engagements au vu des restrictions de budgets de l'état. Diminution des subventions. Pensez vous les nos impôts locaux vont augmenter en 2014 ?
Signaler RépondreJe ne suis qu'une contribuable lyonnaise qui vit comme elle peut, et qui s'inquiète de son budget en fin de mois.
Merci pour vos réponses, vous qui savez tout et vous qui parlez si bien.
Gérard Collomb a gagné car des habitants comme moi de droite le trouve pas spécialement de gauche voir carrément centriste... Donc Lyon n'est pas du tout à gauche et tout le monde le sait :)
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