Des chiffres de l'INSEE, repris par Le Monde, mettent en avant des
changements radicaux des prénoms donnés depuis 1946 en France mais aussi
suivant les régions.
Ainsi si l'on remonte à la période suivant la fin de la seconde guerre
mondiale, les petites filles nées dans la région Rhône-Alpes ont le plus
souvent porté le prénom de Marie (jusqu'en 1959) et les garçons celui
de Jean (jusqu'en 1960); une tendance qui était semblable sur l'ensemble
du pays.
La mode est ensuite passée dans la région à Martine de 1955 à 1957, à
Catherine en 1960 et 1961, Sylvie entre 1962 et 1964, Nathalie de 1965 à
1970, Sandrine en 1971, 1972, 1973, Stéphanie de 1974 à 1977, Céline
entre 1978 et 1981, Aurélie de 1982 à 1986, Julie en 1987, Élodie de
1988 à 1990, Marine en 1991, Laura en 1992, Anaïs en 1993, Manon entre
1994 et 1996, Léa jusqu'en 2003 et Emma depuis ces dernières années.
Du côté des prénoms masculins, pas de grandes disparités en Rhône-Alpes
par rapport aux autres régions. Les petits garçons appelés Michel
étaient très nombreux en 1955. De 1961 à 1968, c'est le prénom Philippe
qui était le plus populaire. En 1969, Christophe a pris la relève mais
juste pour un an avant Stéphane de 1970 à 1975, Sébastien de 1976 à
1979, Nicolas en 1980 et 1981.
Dans les années 80, les Julien étaient en nombre dans les familles.
Toutefois en 1988, Anthony est devenu le prénom le plus donné en
Rhône-Alpes avant Kevin de 1989 à 1994, Thomas de 1995 à 2000, Lucas
dans les années 2000. Est ensuite venu le temps des Enzo en 2004 et 2005
puis des Nathan les quatre dernières années.
Au final des prénoms plutôt classiques pour la France quand on sait que
les prénoms les plus bizarres de l'année 2013 ont été attribués aux États-Unis à ZZyzx (Zay-Zix), Nimrod, Moo, Lucifer ou encore Zamzam.