Les Lyonnais doivent gagner pour participer une 18e fois consécutive à
une coupe d'Europe.
Ils doivent en tout cas ne pas faire moins bien que Marseille, 6e qui
reçoit Guingamp 15e, qui a déjà acquis son maintien et même validé son
ticket pour la Ligue Europa grâce à sa victoire en coupe de France.
A Lyon, la semaine a été particulière entre l'annonce du départ de Rémi
Garde après trois ans de service et la liste des 23+7 de l'équipe de
France en vue du Mondial au Brésil.
Clément Grenier, rétabli d'une pubalgie, est sélectionné pour la Coupe
du monde alors qu'Alexandre Lacazette et Maxime Gonalons figure parmi
les réservistes qui seront à Clairefontaine dès lundi.
En attendant, le match à Nice est une étape importante dans l'histoire
de l'OL.
Ne pas être européen est déjà arrivé à plusieurs clubs européens à fort
palmarès, le Bayern, il y a quelques saisons, ou cette année Manchester
United ou le Milan AC. Ils ont tous su rebondir rapidement. L'OL
pourrait-il s'en remettre aussi rapidement que ces Grands d'Europe ?
Ne pas jouer la Ligue Europa n'est pas en soi gravissime en raison des
recettes générées qui sont bien moins, et de loin, importantes qu'en
Champion's league qui amenait des revenus très importants, contribuant à
la bonne santé financière du club aujourd'hui révolue.
Mais ce serait la perte d'un statut avec les conséquences sur
l'effectif, les joueurs susceptibles de rester et ceux qui pourrait du
coup ne pas venir en sachant que, qualification européenne ou pas,
l'Olympique Lyonnais n'aura pas des moyens incommensurables pour
recruter.
Par ailleurs, après 61 matches disputés cette saison, l'effectif va
finir épuisé.
Qualifié en Europa league, il y aura encore deux tours préliminaires à
disputer au coeur de l'été, dont le premier avant même que le
championnat n'ait commencé. L'OL s'apprêterait à livrer un exercice
similaire qu'en 2013-2014.
Certains se posent ainsi la question de savoir s'il est bien opportun
d'être encore européen dans ces conditions.
"La saison ne sera pas jugée de la même façon que l'on soit 5e ou 6e",
avait quand même admis Garde il y a quelques jours.
"Ce serait un échec", de ne pas être européen", avait-il aussi reconnu
alors qu'Anthony Lopes estimait "inimaginable", de ne pas se classer 5e.
En tout cas, l'OL est éjecté du top 4 pour la première fois depuis la
saison 1997-1998 (6e).
Pour les joueurs et le staff, terminer dans les cinq premiers serait
vécu comme une belle récompense après un championnat très difficile
durant lequel l'équipe était 14e après la 9e journée et la déroute à
Montpellier (5-1).
Pendant cette remontée, affecté tout au long de la saison par de
multiples blessures, l'Olympique Lyonnais a su sortir des poules de
l'Europa league dont il a atteint les quarts de finale (battu par la
Juventus) tout en sortant à nouveau quelques jeunes prometteurs
(Tolisso, Ferri, Fekir) mais il peut tout perdre sur ce seul match à
Nice.
Pour celui-ci, Rémi Garde devra encore se passer de plusieurs joueurs
dont Yoann Gourcuff, de nouveau blessé et le technicien a admis en
conférence de presse que cela aura été difficile jusqu'au au bout avec
le Breton.
Joueur le plus cher du groupe (et de loin !) il n'a participé qu'à 30
matches cette saison, la moitié de ceux joués par l'équipe.
Milan Bisevac est annoncé souffrant du dos depuis sa pitoyable
performance à Marseille. On peut supposer que le club va chercher à le
faire partir cet été. Mouhamadou Dabo et Jordan Ferri, exclus contre
Lorient sont suspendus, Corentin Tolisso, espéré, est finalement
forfait. Gueida Fofana et Miguel Lopes sont aussi aux soins ou en
reprise.
C'est donc avec un groupe limité que l'OL jouera sa saison face à un
adversaire assuré de son maintien et dont le groupe est également à bout
de souffle. Le fait que son entraîneur Claude Puel soit en litige avec
l'Olympique Lyonnais ne change pas grand chose car ce ne sera pas lui qui jouera.