Les syndicats d'enseignants et de parents d'élèves s'opposent toujours
au projet de la réforme des rythmes scolaires adopté par la ville et
appellent à la grève le mardi 17 juin. Le Sgen-CFDT et la FCPE du Rhône
ont déposé un préavis de grève pour dire "Non à la mascarade de réforme
des rythmes scolaires" et appellent à un rassemblement des parents et du
corps enseignant devant le Rectorat de l'Académie de Lyon le 17 juin à
partir de 17h30.
Les syndicats dénoncent le non respect de la réforme initiale alors que
Lyon avait les moyens de mettre en place cet assouplissement des rythmes
scolaires. Selon eux, la Ville travaille depuis janvier 2013 (notamment
en concertation avec la ville de Villeurbanne) sur des propositions de
mise en place de la réforme. Depuis le décret Hamon du 8 mai, la ville a
complètement "retourné sa veste" et décidé d'appliquer cette
expérimentation "même si cela a été fait dans les clous du décret, nous
sommes consternés que Lyon fasse un choix aussi minimaliste", précise la
trésorière de la CFDT. Les syndicats reprochent à la ville d'avoir fait
ce choix sans aucune concertation avec les organismes concernés. Pour
eux, ce choix n'a pas été fait dans l'intérêt de l'enfant car la journée
est toujours aussi longue, la pause méridienne est inchangée et le
week-end de deux jours et demi est trop long. Une directrice d'école de
Villeurbanne affirme que "la remise en route le lundi après ce long
week-end sera difficile pour les enfants en difficulté".
Les organisations syndicales certifient que tout était prêt pour mettre
en place la réforme Peillon mais que ce changement de cap est "un
détournement à des fins populistes" car avec cette décision la Ville
fait d'importantes économies. Par ailleurs, elles certifient qu'aucune
activité périscolaire ne sera ajoutée par rapport à ce qui existe déjà.
L'éloignement de l'objectif principal qui était d'alléger le rythme
scolaire pour une focalisation sur le temps périscolaire est également
pointé du doigt.
Les syndicats vont encore plus loin en soulignant le fait que "tout a
été fait pour que les conseils d'école se prononcent en faveur du projet
de réforme" et insistent sur l'idée de manipulation. Selon eux, le
manque de temps à empêcher une concertation approfondie et les parents
d'élèves ont eu "peur du vide" : "Si vous refusez ces rythmes, on ne
sait pas ce qui sera appliqué à la rentrée". L'interrogation sur les
chiffres annoncés par la ville (soit sur 166 conseils d'école, 6 écoles
sont neutres c'est-à-dire qu'il y avait autant de voix pour que de voix
contre, 81 écoles sont favorables et 78 sont contre) est grande pour les
syndicats qui soulignent "un manque de transparence".
Les syndicats pointent également du doigt le fait que les directeurs
d'école continueront à percevoir leurs indemnités consacrées à la
gestion du périscolaire, alors que ce n'est plus eux qui en auront la
charge mais les directeurs de centres de loisirs recrutés par la Ville,
ce qui aurait permis à la Ville "de les mettre dans leur poche".
Si le projet voit le jour à la rentrée 2014, la dernière arme pour les
opposants sera de jouer sur la "phase d'expérimentation" sur laquelle
est basé le décret Hamon. Mais les syndicats ont peur que cela ne passe à
la trappe comme en 1991 pour la mise en place de la semaine de quatre
jours où aucune étude n'a été faite après son expérimentation de trois
ans.
Mercredi 11 Juin 2014 à 15h17
Réforme des rythmes scolaires à Lyon : le Sgen-CFDT et la FCPE parlent de "manipulation"
Photo LyonMag
La tension ne cesse de s'accroître à quelques jours de la décision de la Rectrice de Lyon qui devra accepter ou non le projet d'expérimentation de la réforme des rythmes scolaires proposé par la ville de Lyon.
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Bonjour,
Signaler RépondreSuite à votre article sur la réforme des rythmes scolaires à Lyon, je souhaiterais vous demander comment faire pour émettre un recours sur l'application faite dans ma commune.
Donc, dans ma commune : JONAGE : la réforme sera appliquée, certes, mais la mairie a fortement revu à la hausse les tarifs de cantine et de garde périscolaire, supprimant même la gratuité de l'heure d'étude.
-1,60€ l'heure de périscolaire
-1.60€ l'heure d'étude
-4€ la cantine
Ce qui a pour effet, pour une famille de 2 enfants scolarisés, travaillant 35h sur 5 jours d'engendrer un coût de scolarisation de minimum 2 x 23.2€ par semaine (190€/mois environ)
En échange, quel est l'apport de cette réforme ? : Rien : la mairie n'a mis en place aucune activité périscolaire pendant les TAP et n'a recruté aucun personnel en ce sens. ON paye plus pour un service moindre.
Les ATSEM majoritairement féminines des 4 écoles et dont la moyenne d'âge avoisine les 50 ans, ayant à garder (c'est le terme) les enfants pendant le même nombre d'heures (ou plus selon les cas) qu'ils ne seront en classe.
Et le maire de se défendre en prétextant que tout est la faute au gouvernement, ne propose aucun dialogue constructif.
Dans une commune au nombre d'habitants équivalent, Villar les dombes, les mesures pour les TAP sont plus adaptées aux parents et surtout plus indolores financièrement. (voir site web de la ville de Villar)
- On apprend tout ça à la dernière minute, le vendredi 4 juillet,via une feuille tarifaire, dans le cartable, (avec un peu de chance, ça ne se verra pas ? ),
- L'unique argument avancé par le maire est que c'est la faute au Gouvernement et à la FCPE
Que pouvons-nous faire ?
Quel recours avons-nous contre l'application que le maire fait ?
J'habite la petite commune de Commelle-Vernay dans la Loire et nous sommes exactement dans le même cas de figure.
Signaler RépondreQui pourrait encore nous faire croire que le bien de l'enfant est la préoccupation première de tous les acteurs de cette mise en place des nouveaux rythmes scolaires?
J'habite la petite commune de Commelle-Vernay dans la Loire et nous sommes exactement dans le même cas de figure.
Signaler RépondreQui pourrait encore nous faire croire que le bien de l'enfant est la préoccupation première de tous les acteurs de cette mise en place des nouveaux rythmes scolaires?
je suis à la base pour cette reforme mais comme vous quand je vois ce qu'en fait la mairie de Lyon c'est à pleurer
Signaler RépondreArrivée à Lyon il y a peu, je suis consternée de voir que cette "grande ville" traite ce dossier par dessus la jambe : - la base même de la réforme, on s'assoit dessus (l’Académie nationale de médecine indique en 2010 que les rythmes en 4 jours entraînent fatigue et difficultés d'apprentissage, qu'il faut répartir le travail scolaire sur + de jours MAIS diminuer le nb d'heures/jour : conclusion de la ville de Lyon, on garde le même nb d'heures/jour mais on ajoute le mercredi matin, bon les enfants seront crevés en fin de semaine, et avec 2.5 jrs de coupure le we difficile de reprendre le lundi matin, mais on a eu beau réfléchir pendant des mois on n'a pas trouvé mieux...),
Signaler Répondre- aucune prise en compte du sondage fait auprès des parents l'an passé qui souhaitaient une régularité sur la semaine : si 45 mn/jour d'activités périscolaires sont difficiles à mettre en place, ça peut s'entendre, mais pourquoi pas 1.5h le mardi et jeudi soir ou autre, peut-être pouvez-vous consulter les équipes enseignantes et fédérations de parents d'élèves, ils ont peut-être des idées à vous soumettre ?
- On apprend tout ça dans les journaux à la dernière minute (avec un peu de chance, ça ne se verra pas ? ),
- L'unique argument que j'ai pu lire partout est que les activités périscolaires seront de qualité : pour 19€ / mois / enfant (versés par les familles, plus le reste ! ) au lieu des "maxi 30€/an" annoncés, encore heureux oui !
- On espère se mettre la plupart des adultes dans la poche (avec les RTT, youpi, 2.5 jrs de we ! ).
Alors quand je lis, dans le document que Mme Brugnera a transmis aux parents d'élèves, que l'une des 3 raisons de cette proposition est qu'elle est "la plus simple et la plus lisible pour les enfants et les familles", je comprends surtout qu'elle est la plus simple et confortable pour les élus, qu'elle arrangera sûrement quelques parents et enseignants, mais que les enfants paieront cher ce nouveau rythme, surtout ceux qui n'ont pas la chance d'être accompagnés dans leur apprentissage à la maison. L'école publique Lyonnaise permettra-t-elle demain de favoriser l'élite et les nantis, pour mieux écraser les élèves en difficulté ?
Quel que soit notre courant politique, participons au mouvement du 17 juin prochain, c'est l'avenir de nos enfants et la qualité de l'enseignement public qui sont en jeu !
La fcpe est une fédération de parents d'élèves.
Signaler RépondreElle s'associe au Sgen-CFDT, syndicat, pour dire non à la mascarade de réforme des rythmes scolaires à Lyon et dans d’autres communes, et lance un appel à rassemblement le mardi 17 juin.