Cadencement des RER : "Trois trains sur cinq en retard"

Cadencement des RER : "Trois trains sur cinq en retard"
TER

Trains en retard, problèmes de correspondance... Le cadencement des TER, mis en place il y a un mois par le conseil régional, est très critiqué. Réaction de Michel Jean, conseiller municipal à Villefranche qui prend le train tous les jours.

Quels sont les problèmes posés par le cadencement des TER ?
Michel Jean : Depuis la mise en place du cadencement, la SNCF a lancé 140 nouveaux trains dans la région Rhône-Alpes. Sur le papier, l’idée est bonne. Mais en réalité, tout va mal, notamment parce que la SNCF utilise du matériel vétuste. Exemple : les trains Corail, qui sont assez vieux, ne sont pas équipés de portes coulissantes automatiques. Du coup, les usagers mettent plus longtemps pour entrer ou sortir. Résultat, depuis décembre, trois trains sur cinq sont en retard. Et les retards vont de 10 à 50 minutes. Moi, j’ai cumulé 5h13 de retard en un mois sur la ligne Francheville-Lyon !
D'autres problèmes ?

Oui, ce cadencement est aberrant sur plusieurs points. Exemple : la SNCF a fait rénover des gares comme celles de Belleville-sur-Saône ou Saint-Germain au Mont d’Or, alors que les trains ne s’y arrêtent plus ! De plus, il n’y a pas de train entre 18h22 et 19h22 qui partent de la Part-Dieu pour rejoindre Mâcon, alors que c’est l’heure à laquelle les gens rentrent du travail. Bref, le cadencement n’est pas adapté aux heures de pointe. Enfin, beaucoup de correspondances ne sont pas assurées. Exemple : le train qui partait à 6h40 de Belleville permettait aux gens de prendre un TGV pour Paris à 7h08. Avec le cadencement, les voyageurs doivent attendre 9h.
Pourtant le cadencement est censé améliorer la circulation !
C'est vrai, d’ailleurs la SNCF promet que tout va rentrer dans l’ordre la semaine prochaine. Mais je n’y croit pas une seconde ! D'ailleurs, les contrôleurs eux-mêmes reconnaissent qu’il n’y a eu aucune formation de faite, qu’ils n’ont embauché personnes...
Qui sont les responsables ?
A la Région et à la SNCF, qui n’ont pas voulu écouter les usagers. Et maintenant c’est nous qui subissons. Du coup, les comités d’usagers ont demandé à rencontrer ces deux acteurs pour qu’ils prennent enfin en compte nos revendications. On veut leur faire prendre conscience que la situation est insupportable.

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