Dans le genre dures et grosses. Mais qu’on n’y voit pas malice.
Pour ceux qui pourraient penser à mal, l'amateur de films dénudés triviaux pourra passer son chemin. On n'y verra pas de propos sur l'art de ces modernes Salomèes lyonnaises, rendues plus tard à la pop culture, que furent Karen Lancaume ou Yasmine.
Oui, déminons l'ambiguë: non il ne sera pas question de celles qu'on eu en gorge les supporters français de football ce vendredi à l'issue de la rencontre remportée par les représentants de cet endroit d'Europe qui vit naitre Goethe, Bach et plus accessoirement l'Inspecteur Derrick. Ou de celles de quelque ex-président de se voir demander quelque compte sur ses actes.
Non, ce dont il sera question est une autre variété de boules, plus métalliques, dures, qui roulent sur les terrains. On voit, le long des berges des fleuves, des sentiers des pentes, des clos et parcs, se réunir en des terrains improvisés, bien des groupes de jeunes et de moins jeunes gens s'adonner à leurs lancers. La bonne humeur est de mise. Quant à la technique des participants, elle va de la pointe de la pointe à l'approximation des pires. Mais quelle importance que le niveau tant qu'on est entre copains, que la bière et le pastis ont la fraicheur des beaux moments.
Le loisir dont je parle, chacun le sait, se nomme pétanque et est originaire du sud. De la troisième agglomération de France plus précisément. Sa dénomination de pétanque (pieds tanqués) vient du fait que l'on y joue les pieds fixes et joints. Contrairement à d'autres jeux sphériques.
A commencer par l'un, c'est bien dommage, qui est né, comme son nom l'indique, près de chez nous: la boule lyonnaise.
Appelée aussi sport-boules pour aller tutoyer l'universel, elle est définie ainsi officiellement par sa fédération : Le Sport-Boules est une discipline sportive de haut niveau de lancer (de boules donc NDLR) qui s'exprime dans des situations de Point en mouvement, de Tir en course d’élan et de Tir en course continue dont l'objectif final est la performance en précision.
Lyonnais donc, le jeu est pourtant bien moins pratiqué dans nos contrées que sa cousine marseillaise. Voir des boulistes jouer spontanément dans les rues est parfois aussi rare que trouver un endroit de loisir à Villeurbanne le soir ou de la bonne foi chez un chroniqueur.
Il est vrai qu'il est moins facile de pratiquer la boule lyonnaise à l'improviste : le terrain nécessaire pour y jouer se doit d'être presque parfaitement plat. Il est de plus très difficile de trouver du matériel de jeu, y compris à Lyon. Et puis il n'est pas toujours facile d'apprendre l'art: je me souviens d'un joyeux clos où entre beaujolais, volaille issue de la chasse d'un des joyeux joueurs, digestifs issus d'alambics artisanaux, il devenait difficile aux convives venus s'initier, d'être bien vaillants après déjeuner!
Pourtant, de clubs en clos, la tradition reste vivace et donc conviviale. Son point culminant est le challenge de Pentecôte à Bellecour, qui est un peu pour un bouliste, comme jouer au Maracana pour un footballeur ou se rendre à Bayreuth pour un Wagnerien. Et puis des tentatives se font, pour apprendre aux plus jeunes un peu de notre patrimoine sportif local.
Tenez essayez donc.
Détanquez-moi ces pieds et lancez moi cette boule!
Retrouvez tous les billets de Romain Blachier sur son site
Romain Blachier
Tiens oui et si on faisait un challenge Lyon Mag de boules lyonnaises ? ;)
Signaler Répondreaussi
Signaler RépondreMilieu qui peut plus s'ouvrir
Signaler RépondreLa concurrence est rude . En cadeau dés 3 mois d'abonnement le progrès offre une triplette de boule obut . Alors lyonmag vous faite quoi ? vous tiré ou vous pointé?
Signaler RépondreSujet d'actualité !
Signaler RépondreJamais vu les lyonnais avoir autant les boules depuis qu'on leur a menti sur les émeutes... infiniment minimes par une petite poignée d'excités selon le Régime.
le périscolaire et la réforme des rythmes, l'occasion d'apprendre ce sport.
Signaler Répondrecochonnet qui s'en dédit
Signaler RépondreLes boules lyonnaises milieu fermé?
Signaler Répondre