Rhône : la rentrée est presque prête !

Rhône : la rentrée est presque prête !

Ce jeudi matin, le Directeur Académique Jean-Louis Baglan accueille 300
nouveaux professeurs des écoles stagiaires pour une rentrée préparée
depuis bien longtemps.

S’il y a un point sur lequel Benoit Hamon a fait l’unanimité parmi les acteurs de l’Education nationale (au moins dans le Rhône), c’est quand il a déclaré que son départ ne changeait rien au (bon) déroulement de la rentrée scolaire. Syndicats et cadres du Rectorat sont tous d’accords pour dire que le jour J  est prêt depuis longtemps, y compris dans les derniers ajustements auxquels il faudra procéder.

Le Rhône est un département qui accueille des classes en plus chaque année. Il devrait y avoir, dans le primaire, autour de 3000 nouveaux élèves à scolariser cette année. Mais c’est une moyenne. Certaines classes sont fermées, d’autres sont ouvertes; au total 65 classes devraient ouvrir dans 5 jours. C’est ce qui a été décidé fin juin.
Mais les prévisions du nombre d’élèves en primaire d’avant les vacances sont-elles toujours bonnes après ? Jean-Louis Baglan, directeur académique qui pilote ça dans le primaire, est confiant. Mais la confiance n’exclue pas le contrôle (et les ajustements).
En ce moment même, les inspecteurs de l’Education nationale prennent leur bâton de pèlerin pour faire le tour des mairies et enregistrer les éventuels nouveaux venus à scolariser. Un brin méfiante, l’inspection attend ensuite les chiffres que leur font remonter les enseignants quand les élèves sont vraiment dans leurs classes (certaines communes sont expertes dans l’art de déplacer les inscriptions des enfants vers leurs écoles les moins bondées pour ne pas être obligées d’ouvrir des nouvelles classes et in fine pour ne pas avoir à  construire des écoles). Tous ces chiffres sont donc vérifiés, et le jeudi 4 septembre au soir, à la préfecture, les décisions finales d’ouverture de classes sont prises. La rentrée est terminée.

Puisque la rentrée se fait sans ministre ou presque, les questions qui se posent sont ailleurs.
Sylvie Caron du Se Unsa voit donc plus loin. "L’Education nationale a besoin de cohérence et de continuité. Ce qui nous importe c’est que la loi sur la refondation de l’école soit menée à bien".
Yannick Ledu, du Snuipp, syndicat très largement majoritaire dans le 1er degré, voit d’un bon œil l’arrivée de Najat Vallaud Belkacem à la tête du ministère. Mais fait grise mine à la perspective de la rigueur budgétaire  qui lui semble rimer avec celle d’Emmanuel Macron : "Nous, ce qu’on demande c’est que les enseignants du primaire soient payés comme ceux du secondaire. Mais cette revendication ne sera pas entendue si le gouvernement est sur la ligne des cordons serrés".
Finalement la seule vraie inconnue de cette rentrée reste la question qui a tant agité le débat avant les grandes vacances : comment gérer une année scolaire où, rien que dans le Rhône, il n’y aura pas moins de 70 horaires différents pour les 271 communes du département ?

@lemediapol
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