L'intitulé de la conférence de presse de présentation des perspectives
2015 de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Lyon était clair : il
est possible de surmonter les problèmes.
C'est en tout cas le message qu'a voulu faire passer ce mardi matin son
président, Emmanuel Imberton.
Évoquant "un contexte financier inquiétant" avec notamment plusieurs
millions d'euros de dotations en moins et 14 millions prélevés sur les
fonds de roulement, Emmanuel Imberton s'est dit "meurtri" par les
décisions prises face à ces difficultés. En novembre dernier,
l'Assemblée générale a voté la suppression de 32 postes budgétaires sur
les 350 que comptent les services de la CCI de Lyon.
Pas question pour autant de baisser les bras avec notamment la création
d'une nouvelle CCI métropolitaine au 1er janvier 2016 (Lyon, Roanne, Saint-Étienne); la Chambre de Commerce et d'Industrie de la capitale des
Gaules mise notamment en cette nouvelle année sur le numérique avec la
multiplication des services proposées sur internet et l'arrivée dans les
prochains mois d'un nouveau portail personnalisé. "Un ami dont le chef
d'entreprise ne pourra plus se passer", s'amuse à résumer Emmanuel
Imberton.
L'année 2015 sera également marquée par la création de nouvelles écoles.
"Notre priorité aujourd'hui est de former de bons commerciaux. Les
temps sont difficiles, et les entreprises ont besoin de faire du chiffre
d'affaires. Pour cela, elles ont besoin d'avoir des commerciaux qui
sont au top niveau", justifie le président de la CCI annonçant l'arrivée
prochaine d'EKLYA regroupant une quinzaine de formations de Bac+2 à
Bac+5 en commerce et management commercial avec un nouveau Bachelor in
Business Development.
A noter également la création de l'ESTA Lyon
(École Supérieure de Technologie des Affaires) formant des managers en
ingénierie d'affaires.
Parmi les autres dossiers chauds des prochains mois : la future
privatisation de l'aéroport de Saint-Exupéry. "Nous n'allons rien nous
interdire. Nous sommes prêts à toutes les hypothèses", a précisé
Emmanuel Imberton affirmant également ne pas vouloir vendre la
participation de la CCI de Lyon qui s'élève à 25% dans le capital.
Le Musée des Tissus et le musée des Arts décoratifs de Lyon sont
également au cœur de nombreuses interrogations. "Nous n'avons plus les
moyens pour les soutenir... Il faut qu'avant la fin de l'année, une
solution soit trouvée". La CCI serait actuellement en contact avec la
Métropole de Lyon et la région Rhône-Alpes sur le dossier.