L'OL est passé a côté de son match

En s'imposant, l'Olympique Lyonnais, en tête depuis six journées, aurait eu quatre longueurs d'avance par rapport au PSG et à l'OM sur lesquels finalement, il ne compte que deux points de mieux, comme au coup d'envoi de cette 25e journée.

L'OL paraît donc encore un leader aux épaules bien fragiles dont la position ne tient qu'à un fil et notamment à l'incapacité des autres pensionnaires du podium à passer devant. Aucun club parmi les cinq premiers du classement n'a gagné ce week-end (Monaco n'a pas joué).
L'effectif d'Hubert Fournier n'est pas aussi pléthorique en qualité qu'on pourrait le penser car dès lors qu'un ou deux changements interviennent dans le onze de base, le niveau de jeu baisse d'un ton.
Et une nouvelle fois, l'absence d'Alexandre Lacazette (21 buts en championnat) a pesé sur la performance de l'OL qui n'a gagné aucun des trois derniers matches contre Monaco, Paris Saint-Germain et Lorient.
L'équipe lyonnaise n'est pas seule dans ce cas. Tous les clubs, que ce soit en France ou à l'étranger, dont le leader d'attaque est indisponible ou en baisse de forme subissent un ralentissement ou une courbe descendante de leurs résultats.

En tout cas, la défection de Lacazette, dont le retour est espéré pour la réception de Nantes, dimanche, n'a pas été du tout compensée par la paire Maxwel Cornet-Clinton Njie qui s'est plutôt distinguée dans le rôle de la menace fantôme car elle n'a absolument pas pesé sur la défense bretonne.
Elle n'a pas constitué un point de fixation permettant au bloc de remonter et de conserver le ballon. La seule satisfaction viendra du but inscrit par Clinton Njie, son second en deux semaines. Il a eu au moins le mérite d'égaliser à la 78e minute après avoir ouvert la marque il y a huit face au PSG.
Si l'entrée en jeu à la 59e minute de Yoann Gourcuff, remplaçant au coup d'envoi a été déterminante et peut être assimilée à un coaching gagnant, le véritable coaching aurait été de l'aligner d'entrée tout comme Jordan Ferri à la place d'Arnold Mvuemba (70e minute), une nouvelle fois décevant alors que Christophe Jallet a été assez insuffisant sur son côté droit.

Dans ce domaine du coaching, l'entraîneur des Merlus, Sylvain Ripoll a dégainé plus vite qu'Hubert Fournier, qui a néanmoins reconnu son erreur sur ses choix pour la ligne d'attaque, en faisant entrer Jordan Ayew dès la mi-temps et le Ghanéen a ouvert la marque cinq minutes plus tard.
Dimanche, face à des Nantais en baisse de régime, il faudra absolument gagner avant d'aborder une série de trois déplacements consécutifs à Lille, Montpellier et Marseille.