A priori, aucune ville ne peut basculer à droite au second tour de ces élections municipales sauf peut-être Saint-Priest où le duel sera serré au second tour entre la maire sortante PS Martine David qui a bien résisté face au député UMP Philippe Meunier. Mais à Villeurbanne, Henry Chabert n’atteint même pas les 25%. A Givors, le député UMP Georges Fenech est à 25,72%. L’UMP Jean-François Debiol, un proche de Boutin, fait à peine mieux sur Rillieux-la-Pape avec 31,64%. Alors que Jean Girma, à Pierre-Bénite, est à 35%. A Corbas, le maire UMP sortant André Sardat se retrouve même en ballottage après avoir été distancé par la gauche au 1er tour.
L’offensive de l’UMP dans le Val de Saône n’a pas non plus tourné à son avantage. Ainsi, Michel Reppelin, maire de Collonge-au-Mont-d’Or et président de Synergie au Grand Lyon, le groupe qui a permis à Gérard Collomb d’être élu président de la Communauté urbaine, arrive en tête du premier tour devant la conseillère régionale UMP Claude Reynard. Alors que l’UMP veut faire un exemple en faisant battre ce maire qu’ils accusent d’avoir trahi ses électeurs en soutenant un élu de gauche.
De même, les duels à droite opposant des UMP à des divers droite n’ont pas tourné à l’avantage des candidats sarkozystes. Exemple avec Charbonnières où le divers droite Maurice Fleury est réélu contre l’UMP Thierry Elmassian qui recueille 23% des voix.
François-Noël Buffet
En revanche, d’autres maires UMP en place s’en tirent bien. C’est le cas du sénateur François-Noël Buffet, à Oullins et de Michel Forissier, à Meyzieu. Même le maire de Saint-Fons arrive en tête avec 45% des voix au 1er tour alors que Ségolène Royal avait atteint 65% des voix dans cette commune au second tour de l’élection présidentielle. Signe que les électeurs ont d’abord sanctionné l’étiquette UMP mais que les élus qui avaient un bon bilan ont pu résister.
Enfin, le Modem n’a pas vraiment réussi à créer la surprise, sauf à Sainte-Foy-lès-Lyon, où le candidat Modem Cyrille Isaac-Sibille s’est allié avec une dissidente UMP. Mais Frédéric Perro frôle quand même les 15% à Rillieux-la-Pape malgré son manque de notoriété.