Sarah*, n’en peut plus. Depuis maintenant deux ans, cette maman de
quatre enfants multiplie les appels à l’aide auprès de Grand Lyon
Habitat, son bailleur social qui n’accepte toujours pas de réaliser des
travaux ou de reloger cette famille.
"Il y a vraiment des
souris partout, elles mangent toutes les provisions et tous les câbles
électriques. Et encore je m’estime heureuse car ma voisine du 5e étage a
même retrouvé un rat l’autre matin dans sa cuisine", nous confie
Sarah. Cette femme de 45 ans, n’est pas la seule locataire à se plaindre
de ses conditions de vie insalubres. La majorité des locataires ont
signé une pétition il y a de cela deux ans pour attirer l’attention de
la mairie du 2e arrondissement sur l’état général de l’immeuble.
L’invasion
de souris a commencé quelques mois seulement après son arrivée dans
l’appartement en septembre 2009, et c’est le début d’un long combat
administratif.
Après des appels téléphoniques répétés à Grand
Lyon Habitat, la société d’hygiène ADHOC intervient en mai 2010 pour la première fois.
L’origine de la source est enfin identifiée : la cave du sous-sol. La
société rebouche alors l’ensemble des trous et ouvertures propices aux
passages des souris. "Ils nous rebouchent les trous, mais deux jours après les souris en ont fait de nouveaux.", explique Sarah.
Les dégâts continuent. Sarah est obligée de tout conditionner dans des sacs plastiques pour éviter que les souris mangent tout. "Sur un pack de six bouteilles de lait, j’en bois quatre et les souris rongent les deux derniers. Et c’est encore plus embêtant lorsque ce sont les cahiers des enfants. J’ai appelé Grand Lyon Habitat, mais ils ne m’ont pas écoutée. Plusieurs mois plus tard, Grand Lyon Habitat a finalement mandaté la société Antigone afin de poser des appâts dans les parties communes et dans mon logement", affirme-t-elle. Cette même enseigne est intervenue de nouveau le 23 février dernier, mais le problème n’est toujours pas résolu pour Sarah.
Du côté du bailleur social, on affirme que cette lutte contre les souris est suivie de près par l’équipe de proximité de Grand Lyon Habitat. Le bailleur pointe du doigt les deux commerces situés au rez-de-chaussée de l’appartement : une boulangerie et une pizzeria. "Il semble, en effet, qu'attirés par la farine, des rongeurs aient élu domicile et soient sortis à cause des travaux actuels sur le secteur", explique Catherine-Isabel Baudry, Directrice du pôle Marketing, Communication et Force de Vente de Grand Lyon Habitat. Selon elle, il est difficile d’éradiquer les souris car chaque partie a des obligations, qui doivent être conjuguées afin de lutter au mieux contre leur prolifération. Que ce soit le bailleur avec l’intervention des sociétés d'extermination des nuisibles, les locataires avec les jets régulier des ordures, les commerces avec le confinement des denrées alimentaires et la commune avec l’intervention du service d'hygiène. Après les interrogations de LyonMag sur un problème persistant, Grand Lyon Habitat a finalement envisagé de condamner définitivement une cheminée de l’appartement qui favorise l’accès des rongeurs.
Mais le cas de Sarah est loin d’être isolé. Selon une assistante sociale, le problème a été identifié dans plusieurs appartements du 2e arrondissement. "Le problème avec les bailleurs sociaux, c’est qu’ils renvoient souvent la balle sur les parties communes, c’est-à-dire que si les dégâts sont propres à un appartement, c’est au locataire lui-même de prendre en charge les travaux", explique-t-elle. Selon elle, il existerait de nombreux logements indécents sur les rives de Saône où les rats prolifèrent et les déperditions d’énergie sont importantes. Certains seraient même considérés comme impropres à l’habitation. A l’heure actuelle, aucune solution de relogement n’a été prévue pour Sarah et les autres locataires.
*Prénom modifié à la demande de la personne
Les critères d’insalubrité :
Pour qu’un logement soit considéré comme insalubre il faut qu’il présente un danger pour la santé des locataires ou/et du voisinage. Au total, 29 critères concernant l'hygiène et la santé définissent un logement insalubre, notamment : la taille du logement, les installations sanitaires et électriques, le chauffage, les matériaux tel que l’amiante ou encore l'absence d'ouverture donnant sur l'extérieur.
Les solutions pour les locataires
Dans ce cas, il est recommandé de prendre contact avec le propriétaire des lieux par courrier pour lui faire part des dégâts. Lorsque ce dernier reste sans suite, il est possible de saisir l'Agence régionale de la santé (ARS) et la direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations (DDCSPP) ou encore la mairie. Ces institutions avertiront à leur tour le Service communal d'hygiène et de santé, qui rendra un rapport sur l'état de l'immeuble concerné. Suivant l’état des lieux, le Préfet peut faire un arrêté déclarant le logement insalubre. Dans ce dernier cas, il donne au bailleur une liste des travaux à réaliser et des délais à respecter. La déclaration d'insalubrité d'un logement a pour effet la suspension de l'obligation de paiement des loyers à compter du mois suivant la prise de l'arrêté préfectoral. Parfois, lorsque l’insalubrité est trop importante, le locataire est relogé sous un mois.
en tout cas, comme on l a vu en 2012, M. le MAIRE est un inconditionnel de M. le PREFET
Signaler Répondremais je ne voit pas le rapport pour les souris
.. par contre, de memoire, des logements vers Guillotiere avaient été laissé a l'abandon par les bailleurs sociaux alors qu ils pouvaient etre réhabilité facilement... pour en faire "cadeau" a un projet immo... à l epoque cela avait été un scandale, car l immeuble faiasit partie du patrimoine lyonnais, car concu par un architecte lyonnais au XIX (époque a valider)
collomb et carenco élèveraient-ils les souris ensemble ?
Signaler Répondreca sent le coup fouré!
Signaler Répondrerendre un immeuble insalubre, le vider de ses occupants, le revendre une bouchée de pain...
investir une somme ridicule pour le réhabiliter ou bien, investir pour doubler sa surface locative
deja vu a Lyon!
C’est scandaleux de voir que ces appartements sont aussi délabrés. Qu’attendent les pouvoirs publics, la mairie, pour réhabiliter le quartier de la Perrache ? Avec le dispositif mis en place par la ministre du logement, de nombreux appartements neufs devraient sortir de terre. Loi Pinel Paris permet par exemple de réhabiliter de nombreux logements. Je ne vois pas pourquoi il n’en serait pas de même pour Lyon. Le mal logement touche prêt de 8 millions de français. C’est un drame.
Signaler RépondreTout le quartier d'Ainay a Perrache est infesté de souris dans les étages et de rats dans les sous sols ; cela a toujours été le cas.
Signaler RépondreLes gens normaux prennent un chat qui fait parfaitement l'affaire. Il tuera les plus téméraires et fera fuire par l'odeur les autres.
En même temps le quartier est infesté, il suffit d'aller faire un tour rue Victor Hugo ou vers perrache et de baisser les yeux des souris courent régulièrement entre les promeneurs
Signaler RépondrePauvre chat... un coup à lui faire choper une crise de foie
Signaler RépondreTrop de souris trop de souris
Miaougrongron dirait le vioque
Et la bonne vieille méthode ? Prendre un chat ?
Signaler RépondreUne honte pour le 2eme arrondissement, pour ces habitants ... et on nous vante le savoir-faire lyonnais ? et la mairie du 2, que fait-elle pour renvoyer l'info et faire pression ? rien, comme d'hab depuis 1 an ...
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