Car évoquer le Front National, n’est-ce pas courir le risque de heurter les adeptes de la pensée unique, et de s’entendre dire jusque dans son propre camp, "attention danger" ?
Le fait que le débat politique soit d’ailleurs monopolisé ces temps derniers par des discussions portant sur le Front National donne l’impression que ceux qui nous gouvernent n’ont que peu d’idées à nous proposer, ou qu’ils veulent à tout prix cacher une absence de résultats…
S’il est vrai que trop parler du FN peu s’avérer contre-productif, passer sous silence certaines vérités l’est plus encore. Contestable sur la forme pour les uns, la sortie de Nicolas Sarkozy au sujet du "FNPS" a au moins eu l’effet, en tout cas je l’espère, d’un électrochoc.
Lorsque le Président de l’UMP met en lumière l’existence du système "FNPS", il se base sur l’analyse d’un mécanisme selon lequel tout bulletin glissé dans l’urne en faveur du FN au premier tour, accentue de facto les chances de victoire du candidat socialiste au second tour; un score élevé du FN au premier tour entrainant inéluctablement soit une triangulaire au second tour, triangulaire très souvent fatale au candidat de la droite républicaine, soit tout simplement un duel PS/FN, dans lequel le candidat de gauche l’emporte quasiment systématiquement.
Alors, est-ce réellement choquant d’affirmer que ces deux partis sont en symbiose, c’est à dire en association durable, dont ils tirent mutuellement des bénéfices ? Je ne le crois pas, surtout lorsque ces bénéfices se font au détriment des Français.
Un simple rappel historique des faits permet d’ailleurs de mettre en évidence que les socialistes ont parfaitement intégré le FN dans leur stratégie électorale et ont été bien souvent les heureux bénéficiaires de la progression du parti d’extrême droite. Je pense évidemment au recours à la proportionnelle lors des législatives de 1986, sous Mitterrand, qui a permis de limiter la victoire de la Droite, ainsi qu’à la victoire de Lionel Jospin en 1997 en partie due aux très nombreuses triangulaires. Enfin, il est incontestable que le FN récupère plus de voix à droite qu’à gauche, ce qui lors des élections a pour effet d’avantager mécaniquement le PS.
A présent, si vous ajoutez l’impact désastreux de la politique menée par François Hollande depuis 2012 et notamment celle, bien souvent laxiste, de Mme Taubira, sur l’électorat tenté par le vote frontiste, vous arrivez inévitablement à la conclusion suivante : oui, les socialistes continuent de jouer un rôle important dans le score élevé du Front National. Alors, les grands discours moralisateurs émanant de la rue de Solférino, siège d’un Parti socialiste en manque de repères, laissent songeur…
Mais, nous la Droite, ne pouvons non plus nier notre responsabilité, et devons assumer nos erreurs. A force de ne défendre qu’avec mollesse nos convictions, notamment sur des sujets dits "sensibles" tels l’immigration, la sécurité ou encore le droit de vote des étrangers, nous avons peu ou prou abandonné ces thèmes au Front National. Pire, nous en sommes arrivés à une telle dérive qu’il ne nous est plus possible de proclamer haut et fort notre fierté d’être Français sans avoir peur d’être taxé de Lepéniste.
C’est donc bien sur le fond que nous devons combattre le FN, en nous gardant toutefois de tomber dans la surenchère et à la course aux voix frontistes. C’est à la Droite, parce qu’elle est républicaine, d’imposer son jeu, son rythme, et de renvoyer le FN à ses contradictions grâce à un discours assumé et des positions claires. Plus aucun sujet ne doit être tabou, sous peine de connaître en 2017 un véritable séisme, plus violent encore que celui de 2002.
Contrairement à Manuel Valls qui joue sur les peurs, je refuse cependant de croire en une victoire possible de Marine Le Pen aux prochaines présidentielles, scénario difficilement envisageable tant que planera sur son projet politique l’ombre de son père, figure repoussoir dans notre inconscient collectif. Ceci étant, je considère que la véritable menace sera pour 2022, d’autant plus si le bilan de la gestion des villes remportées par le FN devait se révéler positif.
La droite républicaine se doit dès à présent de proposer un véritable socle idéologique décomplexé, en rassemblant le plus largement possible, notamment les centristes à condition de se retrouver sur des valeurs communes et de ne pas avoir à se renier. Ainsi, quand je fais référence aux centristes, je parle bien de ceux qui partagent nos valeurs, et non de ceux qui soutiennent, de façon complaisante et ambiguë, les prises de position de François Bayrou vis-à-vis du gouvernement, ou de ceux qui applaudissent par exemple la victoire du socialiste Gérard Collomb à la Métropole.
Bien évidemment, le FNPS n’est pas le premier parti de France, ni même un parti tout court. Mais, si ce sigle fait la Une de l’actualité en ce moment, c’est qu’il traduit un certain malaise. A nous la Droite de regagner la confiance des Français en proposant des solutions fortes, novatrices et ambitieuses sur des sujets tels que l’emploi, la sécurité, l’éducation, la compétitivité des entreprises et même la culture ! A nous également de revoir totalement les politiques de la Ville, de réinstaurer l’autorité et de défendre le principe d’assimilation. Le Front National ne doit pas être pour nous une obsession, et encore moins une boussole, un mètre étalon, à partir duquel nous élaborons nos éléments de langage ou notre programme électoral.
Incontestablement, avec la montée du terrorisme religieux, un chômage record qui n’est pas prêt de décroître, un sentiment d’insécurité palpable, un avenir ressenti comme incertain par nos plus jeunes et une classe politique discréditée, toutes les conditions sont réunies pour que le Front National parvienne au pouvoir et s’y maintienne.
A droite, nous avons rendez-vous avec l’Histoire. L’enjeu est de taille : nous devons protéger notre modèle républicain. Faire de la politique, c’est prendre ses responsabilités, au risque de cliver, afin de servir l’intérêt général Prouvons nos différences fondamentales avec le PS, c’est l’unique façon d’éviter que des électeurs, en perte de repères, affirmant "tous pareils" ne soient tentés par le vote frontiste. A nous tous de nous montrer à la hauteur, le temps presse…
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Jérémie Bréaud est élu UMP du 6e arrondissement en charge du Numérique
je valide!!!
Signaler Répondreces discours UMP-FN et FN-PS sont aussi utils que de cracher en l air... dans tous les cas cela nous retombe dessus!
Le FN ne passera jamais, mais devient le 2nd homme de toutes les elections a venir... nos chers politiques l'ont bien compris!!
Les 2 gros mamouth (acteurs du pouvoirs depuis... 1981) veulent juste assurer leur play-ground
... cela nous amene a l absurdité la plus folle qui consiste a combattre une idée, au lieu de defendre une autre idee!
toutes les idees sont bonnes et doivent etre! on appel cela la liberté (d expression)
combattre une idée c est censurer!!! on appel aussi cela du fascisme
Sarkozy avait réussi à marginaliser Jean Marie LEPEN mais pas Marine.Par contre à chaque fois que la gauche est au pouvoir le FN prend de l'ampleur:les faits sont les faits
Signaler RépondrePourquoi la présence d'un candidat FN au 2è tour augmente-t-elle les chances de victoire du candidat PS face à lui ? Car l'UMP appelle soit à voter PS, soit à s'abstenir. Et de cette façon tombe en plein dans le panneau tendu par le PS.
Signaler RépondreTant que l'UMP sera un parti donnant des consignes de votes stupides, le PS profitera du FN.
Qui fait élire les candidats PS face au FN lorsqu'ils sont éliminés au 1er Tour? Evidemment l'UMP, l'UDI et le MODEM!
Signaler RépondreUn vote FN = Un vote FN
Un vote UMP-UDI-MODEM au 1er Tour c'est un vote PS au second quand il est contre le FN!
Et quand c'est l'inverse, c'est le PS qui appelle a voter UMP-UDI-MODEM!
Ce n'est pas un peu limite de la part de LyonMag que d'accorder des tribunes à des élus de gauche comme de droite.
Signaler RépondreOn ne veut donner la parole qu'à la "nomenclatura" PSUMPFN, c'est ça ?
Ce qui signifie que 75% des français ont lu et compris la loi Macron, encore des sondages qui ne sont qu'escroquerie! Cette loi détricote en partie les droits du travail et plus encore..A-t-on expliqué suffisamment cette loi qui n'est qu'un patchwork, pour que les français puissent se prononcer? Le PS est devenu un parti de droite,il pense que sa rénovation passe par un glissement sournois à droite, il est en manque d'imagination, il cherche d'ailleurs des penseurs,( voir le Canard) il court à sa perte, quelle déculottée il va prendre.Que l'on soit de gauche ou de droite, chaque parti doit rester cohérent avec ses valeurs fondatrices, si les citoyens ne veulent pas être déboussolés, c'est actuellement le cas!
Signaler Répondredéjà , investir des candidats qui tiennent la route" (ex partielles du DOUBS), serait un grand pas de fait.
Signaler RépondreLe FN n'est pas antisystème, c'est la marotte du système.
Signaler RépondreQuand cela ne va pas très bien on sort la marotte pour amuser et calmer le peuple afin de sauvegarder les avantages du système sur une minorité de nantis. 30 ans que cela fonctionne, c'est d'une efficacité redoutable.
Dans le droit fil de cette dénonciation: le PS vient de publier un texte visant à renforcer l'enseignement confessionnel...
Signaler RépondreAlors que plus de 11 milliards sont déjà versés à l'enseignement privé, il faudrait puiser encore dans notre poche pour payer des écoles musulmanes cette fois. Au fou! Le PS dénonce l'apartheid et l'organise!
Tout cela fait bien sûr le bonheur du FN!
Fonds publics à l'école publique!
Fonds privés à l'école privée!
Sinon, ce sera la guerre civile!
NON LE PLUS GRAND EST LE. UMPSFN!!!!!!! Et il serait même possible que les gauches en en soient aussi. !!!!!!!
Signaler RépondreOulalah... quel triste aveu de perte de repères...
Signaler RépondreSi l'on considère que le PS est " l’ennemi " de la droite (en tout cas d'une droite non-centriste), mais que l'on observe que les frontières entre le FN et l'UMP sont poreuses... alors le sigle "FNPS" est franchement vide de sens !
Quelle est l'identité de l'UMP dans tout ça ?
Rien, le vide absolu.
La gauche aussi est tiraillée entre une certains courants de gauche dure et d'autres courants de gauche libéraux, mais ce n'est pas pour autant qu'elle délire en parlant d'UMP-Trotskistes...
(si certains hommes de gauche tiennent ce discours, alors je les critique tout autant car ce sont de simples idiots)
Le sigle "FNPS" est pathétique car il démontre à quel point certains hommes politiques de droite se battent contre des chimères.
Inventez vous un ennemi et battez vous contre lui, vous trouverez toujours des âmes perdues pour vous suivre.
C'est exactement comme les opposant à "la théorie des genres" ; une théorie qui n'existe pas, rappelons le, mais qui a vu défiler une armée de passionnés.
Sarkozy est un manipulateur des médias, mais si vous regardez la société Française telle qu'elle est, vous vous rendez compte à quel point son discours est délirant...
C'est un véritable Don Quichotte, au pied de la lettre, qui ne dérangerais personne s'il n'avait pas en tête de gouverner la France...
dans la lignée des sigles idiots et qui ne veulent pas dire grand chose.. UMPS FNPS pourquoi pas FNEI tant qu'on y est ?
Signaler Répondreil faudrait un jour que les électeurs arrêtent de tomber dans ce panneau électoral préformaté et s'intéressent aux idées plus qu'aux partis (qui fonctionnent tous de la même façon bien qu'ils s'en défendent)
Cette formule n'a de sens que si on accepte l'idée que les partis de pouvoir UMP et PS sont aux ordres de Bruxelles et n'ont d'autre soucis que leurs réélections. La formule UMPS prend par la même tout son sens, car basée sur la politique menée depuis des décennies par les VRP de l'UE que sont l'UMP et le PS.
Signaler RépondreIl y en a qui mélange les genres comme certains le chlore et le lait.
Signaler RépondreLes premiers veulent tout blanchir,
Les seconds seraient aussi doux que du lait d’ânesse!
Cette campagne des départementales est désolante, tant du fait de l'UMP que du PS qui n'ont qu'un seul thème: le FN.
Signaler RépondreUMP et PS se focalisent sur le FN, dont on annonce un score à hauteur de 30%. Bien plus inquiétant, à mon sens est l'abstention, annoncée à prés de 60 %. Si je fais une rapide règle de 3, les 3/4 quarts des Français ne se reconnaissent plus dans les partis de gouvernement. Dernier épisode en date et symptomatique du divorce entre élus et électeurs, la loi Macron. 75 % des Français y sont favorables et il a fallu passé par un 49.3, l'UMP s'apprêtant à voter de manière quasi unanime contre rejointe pour des raisons différentes, par des socialistes frondeurs, des kmers verts et des communistes.
Au titre du renouvellement, l'UMP élit à sa tête un président battu aux élections dont le successeur doit sa victoire pour partie à son rejet et dont les Français à une majorité encore plus forte qu'en 2012 ne veulent plus.
Les Français sont attachés à la République et à la Démocratie, ils l'ont démontré le 10 janvier par millions dans les rues de France, mais ne supportent plus ces jeux politiques débiles. Ils attendent des résultats et du pragmatisme et avant tout l'inversion de la courbe du chômage, la clé de voute de nos équilibres en matière sociale, économique et sécuritaire.
Donc on attend toujours les propositions décomplexées.
Signaler RépondreNotamment la fin de Schengen et le rétablissement des frontières (le minimum minimorum afin de juguler l'immigration).
Sarko et Juppé proposeront un blabla de quotas comme ils le font depuis des lustres.
Le FN continuera sa progression.