Chelali Benchellali avait été expulsé vers l'Algérie le 7 septembre 2006. Mais l'ancien imam de la mosquée "Abou Bakr" de Vénissieux, qui se trouve toujours en Algérie, avait demandé au tribunal administratif de Lyon d'annuler cet arrêté d'expulsioon pour "excès de pouvoir", ce qui avait été refusé en juillet 2005. Il avait donc fait appel.
Mais la cour administrative d'appel de Lyon vient de rejeter sa requête. "Il ressort des pièces du dossier que M. Benchellali a fait des prêches appelant à la violence, en cela la mort des Américains en Irak, des juifs en Palestine et des Russes en Tchétchénie, qu'il a été impliqué dans des mouvements extrémistes et terroristes", avait rappelé le commissaire du gouvernement au cours de l'audience.
Condamné dans les "filières tchétchènes"
A noter que l'ancien imam de Vénissieux avait été condamné en première instance à 2 ans de prison, dont 18 mois avec sursis, dans le cadre de l'affaire dite des "filières tchétchènes". Car il avait été reconnu coupable de "participation" aux activités de la cellule, soupçonnée notamment d'avoir projeté en 2001-2002 des attentats contre la Tour Eiffel. En novembre dernier, sa peine avait été alourdie à 5 ans de prison ferme par la cour d'appel de Paris, qui avait également délivré un mandat d'arrêt à l'encontre de l'imam et prononcé une interdiction définitive du territoire français.