Ce sont les mots par lesquels Gabriel Iacono s'est présenté à la cour
d'assises du Rhône. Aujourd'hui âgé de 24 ans, le jeune homme est
entendu ce mercredi matin. Un témoignage clé dans ce procès compliqué.
"J'ai détruit ma famille, mon grand-père. Le seul coupable ici c'est
moi", a-t-il expliqué à la barre.
Car c'est par lui que toute l'affaire avait commencé. Au début des
années 2000, il avait accusé son grand-père de viol et de sévices
sexuels. Une plainte qui a abouti à quinze années de procédure et deux
condamnations en cour d'assises, dont la dernière à neuf ans de prison.
Sauf que depuis, Gabriel Iacono s'est rétracté. Onze ans après sa
plainte. Une rétractation qui a poussé la cour de cassation à annuler la
dernière condamnation de l'ancien maire de Vence. Ce qui explique
pourquoi Christian Iacono est jugé actuellement pour une troisième fois,
en révision, devant la cour d'assises du Rhône.
Dans ses dernières interviews Gabriel Iacono s'était dit très anxieux de
faire face à la cour. Il doit désormais expliquer aux juges pourquoi il
a menti. Son but : faire innocenter son grand-père.
Un témoignage
d'ores et déjà fragilisé par celui de son père mardi. Philippe Iacono,
le père de Gabriel et fils de Christian, a évoqué à la barre une autre
hypothèse. Selon lui son fils aurait bien été abusé lorsqu'il était
enfant, mais peut-être pas par son grand-père.
Le verdict est attendu le 27 mars prochain.