Un dinosaure illégalement sorti de Mongolie finit au Musée des Confluences à Lyon

Selon le Progrès, c'est en janvier dernier que les fonctionnaires lyonnais ont intercepté une cargaison en provenance de Corée du Sud à destination de l'Allier. Les caisses contenaient des fossiles. Et après analyses du paléontologue du musée des Confluences, il s'avèrera que les douaniers avaient mis la main sur un Tarbosaurus Baatar, complet à 80%.

C'est un Français, François Escuillié, qui en avait fait l'acquisition pour la modique somme de 40 000 dollars. Ce paléontologue entendait ensuite mouler le squelette puis revendre des copies à des musées avant de renvoyer les caisses en Corée. Sauf que le Tarbosaure, qui ressemble plus ou moins à un Tyrannosaure, provenait de Mongolie. Or le pays asiatique lutte contre le trafic de fossiles depuis près de 100 ans en interdisant formellement l'exportation de squelettes de dinosaures.
François Escuillié, connu à Lyon pour avoir reconstitué le squelette du Camarasaurus exposé actuellement au Musée des Confluences, risque à présent une amende douanière estimée jusqu'à trois fois la valeur de la marchandise.

Le squelette, estimé à 700 000 euros a lui été temporairement confié au Musée des Confluences. Ce dernier, qui ne commente pas l'affaire, a rangé les caisses dans une annexe et n'exposera pas le Tarbosaurus Baatar au public. Il faut désormais attendre que l'affaire suive son cours juridique avant peut-être une restitution du dinosaure à la Mongolie.