Le tribunal de commerce de Lyon doit étudier la demande de la société d'être placée en redressement judiciaire, ce qui lui permettrait d'être alimentée financièrement et de poursuivre ses livraisons de véhicules commandés. Mais aussi d'être "redimensionnée".
"Le groupe a dû faire face à de très nombreuses difficultés pour mettre
en œuvre plan de reprise" et "le redémarrage de la production au sein de
l'usine dans le délai escompté de 6 mois sur les activités Véhicules
Electriques et Filtres, s'est avéré difficile à tenir surtout depuis le
début de l'année 2015", a précisé Cenntro Motors dans un récent communiqué.
La justice n'accordera cette requête que si la trésorerie de Cenntro Motors est jugée suffisante.
Sur les 395 employés du site lyonnais, une partie devrait être licenciée à l'avenir, quelque soit la décision du tribunal de commerce.
"Comme nous l'avons fait durant toute l'année 2014, nous apportons
notre soutien aux salariés et appelons de nos voeux une solution d'avenir,
qui permette de sauvegarder le savoir-faire et de pérenniser les emplois.
Nous serons aux côtés des salariés et des syndicats", a indiqué dans un communiqué Aline Guitard, secrétaire de section du PCF à Lyon.
Cenntro Motors avait repris Sitl en juin 2014 en injectant 7,5 millions d'euros afin de conserver 300 des 395 salariés sur cinq ans. L'entreprise comptait alors sur la sous-traitance de machines à laver de Fagor Brandt pour financer la construction de véhicules électriques. Sauf que le dépot de bilan de Fagor avait entraîné Sitl dans un tourbillon social inéluctable.