Conseil général : la gauche impuissante face à Mercier

Le président sortant du conseil général a décidé de reconduire son alliance avec la droite ce qui lui permet de compter théoriquement sur une majorité de 29 élus dont 14 centristes, 2 radicaux et 13 UMP. Et d’être réélu. Affaibli par sa défaite à Lyon, Dominique Perben aurait simplement exigé de rester vice-président et de faire entrer le jeune conseiller général Lionel Lassagne dans l’exécutif. Face à Mercier, la gauche totalise 25 sièges dont 22 pour le PS qui a gagné deux cantons supplémentaires dimanche dernier. Mais la gauche n’ayant pas réussi finalement à convaincre quelques élus de lâcher le président sortant du conseil général, cela ne suffit pas pour le renverser.
Du coup, la gauche va tenter une stratégie assez originale. Bernard Rivalta, réélu à l’unanimité président du groupe PS au conseil général et qui était d’ailleurs le seul candidat, a demandé à ses troupes de voter blanc.
Objectif : permettre aux conseillers généraux lassés par 18 ans de présidence de Michel Mercier de se joindre à eux en profitant de l’anonymat du scrutin. Ce qui leurs permettrait de donner un avertissement à cet élu centriste sans être obligé de voter pour un candidat PS. “Mercier sera réélu mais avec une minorité de conseillers !”, lâche un élu PS. Mais du côté de l’UDF et de l’UMP, on affirme compter sur une loyauté “totale” des 29 élus.
A noter cependant que Michel Havard, le député UMP de la 1ère circonscription qui va prendre la présidence du groupe UMP au conseil municipal, va devoir démissionner de son poste de conseiller général du 5e arrondissement. Ce qui provoquera une élection cantonale partielle, en juin ou septembre prochain, où la maire PS du 5e arrondissement Alexandrine Pesson, réélue dès le premier tour, partirait favorite contre l’UMP Joëlle Sanguard. En cas de victoire, la gauche aurait alors 26 élus au conseil général, à deux sièges seulement de la majorité.