Mais ce lundi, l’entente entre les deux hommes se termine avec fracas. Didier Pesson, dans un communiqué adressé aux rédactions lyonnaises, annonce avoir remis sa démission d’élu du 5e au préfet du Rhône. Et les raisons qui l’ont poussé à prendre cette décision ne sont pas flatteuses pour Michel Havard. Le référent sport du candidat UMP lors de la campagne explique d’abord avoir intégré l’équipe parce qu’il pensait pouvoir "faire de la politique autrement que sur le modèle de la majorité municipale actuelle".
Mais rapidement, Didier Pesson a déchanté : "La compétence sport qui m’avait été confiée par Michel Havard a purement et simplement disparue de la campagne : notamment s’agissant des installations de Gerland, sur lesquelles un travail important a été produit. Il me tenait particulièrement à coeur, pour ouvrir le débat durant la campagne municipale et plutôt que d’assister au triste traitement actuel réservé par les élus lyonnais. Au travers cette mention, j’ai ainsi pu relever l’absence de vision globale que pouvait avoir Michel Havard, alors que les enjeux pour Lyon -que nous aimons passionnément- sont colossaux en terme de positionnement européen".
Concernant la campagne 2014, "aucune organisation pertinente" n’a été proposée selon lui pour mobiliser les militants et obtenir la victoire.
Enfin, "le mandat électoral étant à mes yeux impératif (même si la notion semble actuellement désuète à Lyon) aussi ai-je acté ma démission pour me désolidariser de ce manque d’ambition et pour reprendre ma pleine liberté d’action au service de mes de convictions", conclut l’ex-élu du 5e arrondissement de Lyon.
Michel Havard a désormais son Olivier Brachet. Trop absent de la scène politique lyonnaise selon ses proches depuis sa défaite en mars 2014, le conseiller municipal doit absolument renverser la vapeur pour espérer conserver une équipe en 2017 et les élections législatives où il essaiera probablement de reprendre la 1ère circonscription du Rhône.
Lundi 18 Mai 2015 à 20h59
"Absence de vision globale", "manque d’ambition", Michel Havard clashé et lâché par Didier Pesson
Michel Havard - LyonMag
Il y a un peu plus d’un an, Michel Havard brandissait le nom de Didier
Pesson comme un trophée. Il faut dire qu’en présentant aux municipales
dans le 5e le fils d’Alexandrine Pesson, la maire PS sortante de
l’arrondissement, cela représentait une prise intéressante forte en
symboles.
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Au point où l'on en est, on risque de "voter pour n'importe qui" tant on en a marre du népotisme et de la corruption de l'actuel maire, un cumulard "primé", et de l'insignifiance de l'UMP à Lyon.
Signaler RépondreTant que l'on ne reconnaîtra pas la valeur politique du vote blanc, on risque de voir toujours "les mêmes qui recommencent". S'il y a un combat politique à mener, qui permettrait en outre d'éviter l'abstention (qui mine de plus en plus le système représentatif), c'est celui de l'adoption d'une loi constitutionnelle qui donne toute sa place au vote blanc.
En outre, la loi sur les cumuls de mandats est à refaire tant le mécanisme de sanctions est inefficace.
Il lui a fallu tout ce temps pour se rendre compte, qu'en fait de cheval de course, il roulait pour un âne ?
Signaler RépondreLe manque d'analyse et de discernement, sont les causes de cette rupture !
Bon allez, encore un argument pour aller voter les 6 et 13 décembre aux régionales.
Surtout ne faites pas comme ce monsieur, ne votez pas pour n'importe qui !!
Qui?
Signaler Répondrequ'est-ce que vous en savez ? Le connaissez-vous personnellement ? Connaissez-vous son équipe pour me répondre aussi doctement ? (plutôt abrégée comme réponse).
Signaler RépondreJ'évoque un "scénario du pire" et j'attendais un argumentaire. En avez-vous un ? Je remarque surtout qu'à l'UMP, ce sont les arguments qui manquent, surtout "ceux du terrain".
ca fera pas grand chose pour Boudot :)
Signaler Répondrecontinuez comme cela à écrire des calembredaines, et ce sera M. Boudot qui récupérera ce qui reste de l'électorat UMP à Lyon...
Signaler RépondreBravo Monsieur Pesson, c'est plutôt courageux comme décision. Les éleceturs attentent des élus qu'ils soient vrais. Dénoncer l'immobilisme d'une partie de la droite lyonnaise et de ses dirigeants est logique, d'autant que tout le monde pense comme monsieur Pesson mais personne ne dit rien parce qu'ils veulent tous leur petite place éligible pour les prochaines élections régionales...
Signaler Répondreen matière de missile "téléguidé" le votre est assez savoureux.
Signaler RépondreEn tout cas c'est un régal cette gueguerre de commentaires
Comme c'est facile de gémir et se plaindre après coup. Monsieur Pesson qu'avez vous fait vous concrètement pour améliorer les choses, pour bonifier la campagne ? Rédiger un communiqué et inonder les rédactions pour ça cest soit : 1- téléguidé par quelqu'un pour tuer Havard
Signaler Répondre2- révélateur d'un caractère opportuniste et malsain
Mais il est toujours plus facile de détruire que de construire.
Médiocre.
d'autant plus que n'étant pas adjoint, ce pesson doit adresser sa démission au maire et non au préfet.
Signaler Répondresi ça se trouve, il est toujours élu à cette heure...
pas très sport la team avare
Signaler RépondreJe ne sais pas si le Brachet est un Pesson, mais nous sommes dans un monde de carpes à l'UMP.
Signaler RépondreRien de neuf chez les guimauves. Pauvre droite à Lyon....
0 pointé au conseil d'arrondissement 0 pointé en présence aux commission 0 pointé aux réunions des élus... Pesson ou le conseiller fantôme qui fait pschitt comme disait Chirac !
Signaler RépondreLes socialistes se sont marrés quand Havard à récupéré Pesson: eux savaient....
Signaler RépondreDidier Pesson ou le grand absent de la campagne : propositions indigentes, présence presque nulle, aucun investissement. C'est un nom qui a négligé de se faire un prénom !
Signaler RépondreMars 2014 ... quelques uns avaient raison de faire dissidence !!!
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