Souvent prévisibles, les débordements restent parfois inexpliqués. L’Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture (IRSTEA), basé sur le campus de la Doua à Villeurbanne, vient de mettre au point un simulateur de crues. Cet outil, créé par des chercheurs en hydrologie, doit permettre de mieux comprendre ces phénomènes et surtout de mieux les prévenir.
Selon ces experts, un Français sur quatre est exposé à ce risque d’inondation, soit par un cours d’eau, soit par la mer. Installé dans une salle de 300 m², ce simulateur fait 18 mètres de long sur trois de large et reproduit un cours d’eau, ainsi que des berges construites ou non. Lorsqu’il est mis en fonctionnement, le lit miniature se remplit d’eau et déborde en seulement quelques secondes, afin d’analyser comment les inondations se propagent.
Unique en Europe, ce simulateur occupe sept chercheurs qui se relaient afin de suivre en continu les expériences, qui durent entre quelques minutes et une journée. "Dans ce canal, nous étudions les crues extrêmes, explique Sébastien Proust, chercheur en hydrologie à l’AFP. Quasiment personne ne les a vues car elles arrivent une fois tous les 100 ans, voire 1000 ou 10 000 ans pour les plus violentes". La technologie est mise à contribution, avec des capteurs à ultrason qui mesurent la hauteur de l’eau et une sonde Pitot qui permet d’en calculer la vitesse.
Intégré à un projet d’études européen, nommé "FlowRes" et prévu pour durer trois ans ce simulateur a coûté 800 000 euros. Un rapport analysant l’ensemble des données sera rédigé en 2018.
Attention ne pas confondre "les crues du Rhône"...avec
Signaler Répondreles "crus des Côtes du Rhône" !!